Paul Kaba Thiéba : Ils cherchent à « déstabiliser l’Etat en instrumentalisant le monde syndical »

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Le parler était franc et direct ce samedi 25 février 2017 lors de la rencontre entre le Premier ministre du Burkina, Paul Kaba Thiéba et les organisations syndicales. Au centre des échanges, l’embrasement de la fronde sociale entraînant des cas de grèves et de paralysie de l’administration publique. Ces grèves « quoique positives », peuvent hypothéquer le développement du pays, souligne le Premier ministre.  

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Depuis des mois, il ne se passe pas une semaine sans que l’opinion nationale ne soit informée d’un débrayage d’agents de la fonction publique burkinabè. Une situation qui semble irriter le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, d’où la présente rencontre avec les mouvements syndicaux. Ainsi, Paul Kaba Thiéba dit s’interroger sur les motivations qui sous-tendent ces « agitations frénétiques et contagieuses qui menacent la paix sociale ».

Dans l’une de ses réponses, le premier ministre tire comme source d’explication, « la volonté à peine voilée de certaines organisations et de certains acteurs politiques ». Pour Paul Kaba Thiéba, ces derniers se servent de « l’agitation syndicale comme piédestal » pour l’atteinte de leurs objectifs « politiciens ».

« Nous les attendons ! »

A ce propos, selon le Chef du gouvernement, ces acteurs politiques cherchent à « déstabiliser l’Etat en instrumentalisant le monde syndical. Nous le savons. Nous sommes des enfants du Burkina, nous avons tous grandi ici. On se connait tous dans ce pays », clame Paul Kaba Thiéba avant de demander à ceux qui veulent faire de la politique, de quitter le syndicalisme pour rejoindre « l’arène politique (…) Nous les attendons ! ».   

Revenant aux grèves « intempestives », selon les mots de Paul Kaba Thiéba, « tout se passe comme si, les yeux fermés, certains travailleurs n’ont plus la moindre affection pour le bien commun et pour l’équilibre de l’Etat ». Tous les moyens sont bons, poursuit le Chef du gouvernement, pour « obliger l’Etat à accroître les avantages même secondaires ».

Pour Paul Kaba Thiéba, la politique et la pratique de surenchère doivent être enrayées. « Nos marges de manœuvres sont limitées avec une masse salariale au-dessus de 40% des ressources de l’Etat », argue le Premier ministre.

« Remettre à plat toutes les questions touchant aux systèmes de rémunérations des agents de l’Etat »

Le gouvernement a invité les syndicats à une « introspection collective sur l’avenir du pays ». S’il le faut, explique le Chef du gouvernement, « remettre à plat toutes les questions touchant aux systèmes de rémunérations des agents de l’Etat ». Mais, dit-il, il reste entendu qu’une telle démarche ne servirait à rien « si le désordre actuel devait se poursuivre ». En appelant au dialogue, Paul Kaba Thiéba demande une trêve sociale.

Les représentants des différents syndicats présents à cette rencontre ont demandé une suspension pour revoir leurs bases avant de réagir. Néanmoins, Paul Kaboré, Président de mois des centrales syndicales, fait remarquer qu’il est du ressort du gouvernement de respecter les engagements pris avec les différents syndicats en lutte. « La balle est dans leur camp », insiste Paul Kaboré.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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6 commentaires

  1. Treve quoi waaa? Donnez- nous notre art aussi comme chez les magistrats. Apres le match nul, on fait mainant la treve sociale sinon c’est greve sociale vous aurez. Qui est bete?

  2. Resolvez les problemes legitimes que les travaileurs vous posent. Prenez l’argent exactement la ou vous aviez pris pour doner un million un million aux magistrats. Vous dites que nous sommes tous ens dans ce pays? C’est vrai. Mais certains ont moins vecu ici et connaissewnt moins les realites de ce pays. Isl n’ avaient meme pas un 16 toles en banco mais ont des bungalowa Dakar et a Londres. Ils ne sont pas bien places pour vouloir faire la malcose aux travailleurs qui souffrent reellement.

  3. Vous avez pris l’argent ou quand vous avez octroye un salaire de base d’ au moins un million a des uges corrompus qui contineunt a vendre les jugements? Faites la meme chose pour le reste des fonctionnaires. Prenez l’ argent ou vous l’ avez pris il s’agissait d’ acheter des juges deja acquis. Arretez la theorie minable de la conspiration. Personne ne veut de votre pouvoir. On veut juste l’ equite sociale. Ce PM a vraiment des sorties parthetiques et d’ un niveau langagier lamentable

  4. Les dirigeants actuels doivent retenir une chose. le monde syndiqué leur avaient plutot averti bien avant leur au commande: la personne qui sera élu n’a qu’à attendre les syndicats au front. pourquoi croire qu’ils sont instrumentalisés.

  5. Le 1er ministre a utilisé un langage peu diplomatique qui pourrait heurter les organisations syndicales. On sent clairement que ce n’est pas encore un bon politicien. Mais dans le fonds, il faut reconnaître qu’il a raisons. Les organisations font dans le spectaculaire pour déstabiliser ou espère grignoter quelques avantages. Je ne suis pas un partisan du pouvoir et je n’ai pas une grande confiance aux tenants du pouvoir actuels. Mais force est de reconnaître qu’il y a de la surenchère dans les revendications. Cela dénote également du manque de confiance envers les autorités. C’est le climat qu’il faut assainir avec un leadership fort honnête.

  6. …remettre à plat toutes les questions… »?! Ca commence à venir, mais ce n’est pas arrivé.
    Il faut surtout cesser le « yamyidemzoa » et plutôt envisager le reengineering complet de tous les compartiments!

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