Burkina Faso : Les assises nationales ont adopté une prolongation de la Transition de 60 mois (5 ans)

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Les assises nationales ont adopté une prolongation de la Transition de 60 mois (5 ans). Au terme de cette échéance, le Président du Faso, le Président de l’Assemblée législative de la Transition (ALT) et le Premier ministre sont tous éligibles aux élections. Le Capitaine Ibrahim Traoré a apposé sa signature sur la nouvelle Charte de la Transition adoptée par les forces vives de la Nation, ce 25 mai 2024 à Ouagadougou.  

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Tout d’abord, c’est le ministre en charge de l’administration territoriale, Émile Zerbo, représentant le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a procédé à l’ouverture des travaux des assises nationales sur la suite de la transition, ce samedi 25 mai 2024. Ces travaux étaient prévus se tenir pendant deux jours du 25 au 26 mai. Mais tout est allé vite ce 25 mai.

Les partis politiques ont-ils boycotté les présentes assises nationales ? En tout cas, on n’a vu aucun responsable politique à la cérémonie d’ouverture de ces assises. À noter que certains partis politiques avaient posé des préalables avant leur participation… De toute façon, les assises nationales ont débuté.

Colonel Moussa Diallo, président du comité d'organisation
Colonel Moussa Diallo, président du comité d’organisation

Le président du comité d’organisation, le colonel Moussa Diallo dans son propos a émis le souhait que ces assises soient un moment de communion parfaite entre les filles et fils du Burkina Faso. «Et qu’ensemble dans l’union, la sauvegarde et la solidarité nous relevions le défi de l’affirmation de notre souveraineté nationale», a-t-il appelé.

Le représentant du chef de l’État, Émile Zerbo, ministre en charge de l’administration territoriale, a rappelé que l’article 2 de la Charte de la transition adoptée en octobre 2022 stipule que la transition avait pour mission entre autres de rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, apporter une réponse urgente et efficace à la crise humanitaire, promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, et engager des réformes politiques et administratives en vue de renforcer consolider l’Etat de droit et aussi l’organisation des élections libres transparentes et apaisées.

«Pour ce faire, le gouvernement et l’ALT se sont mis à la tâche dès leur constitution respective. À ce jour, d’importantes actions sont perceptibles tant sur le théâtre des opérations qu’au niveau des réformes politiques et institutionnelles», a-t-il noté.

Émile Zerbo, ministre en charge de l'administration territoriale, représentant le chef de l'État
Émile Zerbo, ministre en charge de l’administration territoriale, représentant le chef de l’État

Il a relevé que les efforts entrepris pour occuper et renforcer «conséquemment» l’armée ont produit des effets « très probants qui rendent irréversible la reconquête intégrale de notre territoire ».

Émile Zerbo a précisé qu’au cours de ces travaux, le bilan des actions de la transition sera présenté aux participants afin de délibérer sur la suite de la transition. Aussi, a-t-il fait connaître que toutes les préoccupations utiles pour la bonne marche du pays seront recueillies.

Vue des participants
Vue des participants

« Il faut taire nos querelles pour mettre en commun la richesse de notre diversité afin de préserver l’essentiel et écrire une nouvelle page de notre histoire. Celle d’un peuple qui assure son destin et se donne des orientations claires pour la construction d’une nation forte et résiliente. Une nation capable d’elle-même de restaurer la paix et la sécurité en vue d’amorcer un réel développement durable », a-t-il souligné.

Ernest Ouédraogo, secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs du Burkina à qui, nous avons tendu notre micro après la cérémonie d’ouverture, a relevé avoir reçu l’invitation en retard mais pour la cause de la nation, il a tenu quand même à y être. «Pour une question aussi vitale qu’est la vie de la nation où nous pouvons donner un peu de nous ce n’est jamais trop tard», a-t-il affirmé.

Enerst Ouédraogo, secrétaire général de l'Union syndicale des travailleurs du Burkina
Ernest Ouédraogo, secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs du Burkina

Pour lui, certains Burkinabè ne doivent pas continuer à tout boycotter au risque de tout perdre. «Certes, il y a des dérives dans la gouvernance. Et ça, je le dis et je m’assume mais on peut aussi venir et donner un peu de nous et montrer également à ceux qui nous gouvernent que par endroit, ils sont en train de pécher», a-t-il ajouté.

En termes d’attentes, le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs du Burkina appelle les participants à faire des propositions concrètes qui peuvent aider à ce que le pays avance sur tous les fronts auquel il est engagé.

Vers 13h, après des rumeurs selon lesquelles les participants aux assises accordent trois ans et demi à la transition, des manifestants ont tenté de prendre d’assaut la salle de conférences de Ouaga 2000 où se tiennent les travaux.

Ils y étaient presque mais les forces de l’ordre ont pu les contenir. Pour le moment, les travaux continuent mais certains leaders sont sortis pour calmer les manifestants qui scandent 10 ans pour le Capitaine Ibrahim Traoré.

Les participants sont en pause, question de renforcer les capacités en mettant quelque chose sous la dent. Les travaux reprennent à 15h30. Au grand dehors, la tension reste toujours vive avec les Wayiyans qui sont devant l’entrée principale de la salle de conférences de Ouaga 2000. Les forces de l’ordre sont bien en place pour parer à toute éventualité.

A la reprise, le Capitaine Ibrahim Traoré a mis pieds dans la salle de Conférences. A l’issue de la cérémonie de clôture, les assises nationales ont ainsi adopté une prolongation de la Transition de 60 mois (5 ans).

Au terme de cette échéance, le Président du Faso, le Président de l’Assemblée législative de la Transition (ALT) et le Premier ministre sont tous éligibles aux élections. Le Capitaine Ibrahim Traoré a apposé sa signature sur la nouvelle Charte de la Transition adoptée par les forces vives de la Nation, ce 25 mai 2024 à Ouagadougou.

Willy SAGBE, Hamadou OUEDRAOGO et Sié Frédéric KAMBOU 

Burkina 24 

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