Burkina Faso : Amnesty aux côtés de la Police nationale pour le respect des droits des personnes en situation de détention

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Prévenir la torture et faire respecter les droits des personnes en situation de détention. C’est l’un des combats d’Amnesty International Burkina Faso, qui travaille depuis quelque temps avec la police nationale. La section a initié, les 7 et 8 février 2014, un atelier de renforcement de capacité, au profit de 15 cadres de la Police nationale, à Ouagadougou. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un projet de renforcement de capacités en droits humains de la Police nationale.

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Photo de famille des participants avec des membres du staff d'Amnesty Burkina. © Burkina 24
Photo de famille des participants avec des membres du staff d’Amnesty Burkina. © Burkina 24

Après le lancement de son projet Projet Education et Autonomisation pour la Justice (PEAJ), en octobre 2013, la section burkinabè d’Amnesty International se fixe désormais pour objectif d’accompagner la police nationale dans le respect et la protection des droits des personnes en détention provisoire, en garde à vue, en arrestation ou en interrogation dans les commissariats ou services de police. L’atelier de deux jours, organisé au profit de 15 cadres de la Police nationale,  devrait contribuer à la prévention de la torture et des autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Des cas de torture et de traitements dégradants, notamment à l’égard des personnes en détention, ne manquent pas au Burkina Faso. Des rapports d’ONG de défense des droits de l’Homme, en l’occurrence Amnesty International, dans son rapport 2013 et le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) en lors du passage du Burkina devant le comité contre la torture, ont déjà soulevé des cas. D’où les actions de prévention que mène Amnesty: « Nous faisons un travail de prévention », a expliqué Moussa Ouédraogo, coordonnateur du projet. « Pour Amnesty, a poursuivit Moussa Ouédraogo, les personnes en situation de détention sont des personnes vulnérables, d’autant plus qu’il est difficile de savoir ce qui se passe dans ces lieux de détention ».

Les participants en travaux de groupe lors de l'atelier. © Burkina 24
Les participants en travaux de groupe lors de l’atelier. © Burkina 24

Pour les participants, cet atelier répond à un besoin réel. Selon le commissaire de police Sankara Bonswendé, commissaire central adjoint de la ville de Ouagadougou, la difficulté d’atteindre l’idéal dans le respect des droits des personnes, pourrait s’expliquer par l’insuffisance des moyens dont dispose la police. « Mais le véritable problème, a souligné le commissaire de police, c’est la méconnaissance des normes et textes relatifs aux droits des personnes en détention, par beaucoup d’agents ». « Il est bien que cette formation s’étende au plus grand nombre de nos hommes, a souhaité le commissaire Sankara, car de plus en plus nous constatons que les policiers cherchent à être professionnels ».

C’est à cette situation que veut répondre Amnesty International Burkina Faso, à travers les deux jours d’atelier. Au moyens d’exposés, mais surtout de travaux pratiques et débats, l’atelier a porté sur des thématiques comme les procédures et délais de détention, les conditions de détentions, les principaux droits reconnus aux détenus, les législations et textes régissant les droits des personnes détenues.

En rappel, depuis octobre, la section nationale travaille avec la Police nationale dans le Cadre du Projet Éducation et Autonomisation pour la Justice (PEAJ), une initiative d’Amnesty International visant à renforcer les capacités en droits humains de la Police nationale afin de rendre justice aux victimes des violations des droits humains.

Justin Yarga

Pour Burkina 24

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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4 commentaires

  1. Bravo au staff de Amnesty International du Burkina qui fournit sans rel?che et quotidiennement au renforcement des capacit?s des structures de d?fense des droits humains au Burkina Faso. Bas mon chapeau pour honorer son premier responsable qui veille aux respect des des droits de l’Homme dans notre pays en formant les auxiliaires de justices pour renforcer leur capacit? intellectuel dans le cadre de protection des d?tenues dans les boites de police.Mes salutations amicales ? toutes et tous.

  2. il est vraiment necessaire cet atelier qui apportera certainement un plus a nos vaillants policiers qui sont en contact permanent avec la population.

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