Lutte pour la survie : à la découverte des étuveuses de la Vallée du Kou.

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Reléguées à tort ou à raison au bas de l’échelle dans la plupart de nos sociétés africaines et dites de vieilles traditions, les femmes sont le maillon essentiel de l’existence de plusieurs familles. Le cas des étuveuses du riz Paddy de la Vallée du Kou nous en dit beaucoup.

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Des femmes étuveuses de riz de la vallée du Kou. Ph. B24
Des femmes étuveuses de riz de la vallée du Kou. Ph. B24

Ni le soleil, ni la pluie ne peuvent empêcher les vendeuses de riz étuvé à la vallée du Kou, d’exercer leur commerce. Installées à une dizaine de mètres de l’artère principale qui traverse la cité, elles sont toutes animées d’une seule volonté. Cette volonté, c’est la survie de la famille sans obligatoirement attendre tout de leur conjoint. « Si nous devons tout attendre de nos maris, il y a beaucoup de problèmes qui n’auront pas de solutions. Surtout en cette période de rentrée scolaire, nous devons contribuer à payer les frais de scolarité et  les fournitures de nos enfants », a soutenu madame Ouédraogo, une des étuveuses. En effet, tous les amoureux du riz « made in Bama », qui font le déplacement de l’aire de vente de ces étuveuses, peuvent le confirmer. Toutes engagées, elles ont des mots appropriés pour convaincre leurs clients.

A force de vendre cette céréale, elles sont toutes devenues «des techniciennes agricoles», a noté ce mardi monsieur Sissao, agent d’agriculture à Bobo-Dioulasso. Ce monsieur n’a peut-être pas tort, car des interpellations du genre, «c’est du FKR43 », « c’est du S42 » qui sont des variétés de riz avec des goûts différents. Les prix des variétés varient selon leur qualité gustative. Le riz est vendu par boîte de pate de tomate ou dans des sacs de 2 à 3 tines. Les étuveuses de la vallée du Kou contribuent de leur manière à la lutte contre la pauvreté. Pour mieux mener cette lutte, elles ont toujours su cultiver l’entente et surtout la solidarité entre elles. « Jamais vous ne verrez des vendeuses se disputer un client. Nous faisons de sorte que le client fasse sont choix sans que les marchandes ne se ruent sur lui comme c’est le cas sur plusieurs marchés », a confié madame Paré. Tout ce qui les intéresse, c’est l’argent de leur vente et pas plus. C’est pourquoi, à chaque heure, sauf tard les nuits, elles sont prêtes à servir les clients. Elles y sont, même la nuit tombante. Elles contribuent beaucoup à l’écoulement de la production des riziculteurs de la localité. Rappelons que la Vallée du Kou est une plaine rizicole très productive au Faso. Et les étuveuses achètent le riz paddy qu’elles étuvent à la vapeur, le décortiquent avant de le vendre.

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