Assemblée nationale : la session des réformes politiques
L’Assemblée nationale (AN) a procédé à l’ouverture de la première session parlementaire ordinaire de l’année 2012, ce mercredi 7 mars. Appelée session des lois, elle sera marquée par la mise en œuvre législative des propositions de réformes politiques faites par les assises nationales et le discours sur l’état de la Nation du Premier ministre.
Rentrée des classes à l’Assemblée nationale burkinabè cet après-midi, qui a été marquée par le discours d’inauguration du président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, et le message du président de l’AN gabonaise, Guy Nzouba-Ndama, invité d’honneur.
Le menu de la session
Dans son discours, Roch Marc Christian Kaboré a rappelé que la présente session des lois, qui est d’ailleurs la dernière de la IVe législature, devra examiner la mise en œuvre des propositions de réformes politiques faites par les Assises nationales. Notamment dans son « volet législatif », qui sera composé de la révision de la Constitution (pas en son article 37 !) et de la relecture du Code électoral.
La session sera aussi marquée par le passage du Premier ministre Luc Adolphe Tiao qui procédera au prononcé du discours sur l’état de la Nation, le 29 mars à 10h. Sur le tableau d’affichage de la plénière sont inscrits 11 projets de loi et 7 autorisations d’adhésion et de ratification de protocoles ou d’ordonnances et de 2 questions orales. Cette liste peut être allongée car le gouvernement a encore 30 jours pour proposer d’autres lois. Cette session verra également le renouvellement du bureau de l’Assemblée et le lancement, le 24 mai, date anniversaire des premières élections législatives sous la Ive république, de la radio parlementaire.
Projecteur sur la situation nationale
Roch Marc Christian Kaboré a également jeté un regard panoramique sur ce qui arrive à la Nation. Parlant du limogeage de Jérôme Traoré, il dira qu’il « nous interpelle tous, détenteur d’une parcelle de l’autorité de l’Etat ou simple citoyen, à respecter la légalité ». Il a ensuite condamné « fermement » la rébellion en cours au Mali, avant d’indiquer qu’il est « urgent » de prendre des mesures pour sécuriser le territoire burkinabè face aux événements qui sont intervenus à Guénon et Bobo-Dioulasso, trouvant que « nul n’a le droit de se faire justice ». Assurant que l’Assemblée ne sera pas en reste face à la famine, il a appelé les « leaders religieux et coutumiers » à se mobiliser pour une inscription massive des populations sur les listes électorales, avant de demander aux hommes « de jouer leur partition pour le plein épanouissement de la femme au Burkina Faso».
Le président de l’Assemblée gabonaise et la mondialisation
Le dernier acte majeur de cette ouverture de session a été l’intervention de Guy Nzouba-Ndama, président de l’AN gabonaise fraîchement réélu et conduisant la 12e législature gabonaise. Après avoir dit aux députés burkinabè, « j’aime votre pays ; j’aime ce pays », il s’est attaqué à la mondialisation qui mène la vie dure aux pays africains. Notamment du fait que les partenaires occidentaux « ferment là où ils promettent d’ouvrir, sont exclusifs là où ils avaient promis d’être inclusifs ». Mais pour lui, « la solution aux maux de l’Afrique, c’est l’Afrique elle-même », notamment son intégration. Et il pense que les élus du peuple africains peuvent aider à briser les barrières qu’ils tissent eux-mêmes par leur vote. « Le temps est passé où on accusait les autres de nos échecs », dixit le parlementaire gabonais qui aime le Burkina Faso.
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