Pôle de croissance du Sahel : Pour que l’or nourrisse l’élevage
L’or est périssable dans le Sahel burkinabè. L’élevage, lui, est séculaire. L’idée est de profiter des richesses du premier pour développer le second. C’est l’objectif principal du pôle de croissance du Sahel. Des assises nationales ont été ouvertes, le 24 juillet 2014 à Dori, afin que le gouvernement et les différents acteurs de ce pôle aplanissent les potentiels obstacles à la mise en œuvre du projet.
A en croire le gouvernement burkinabè, le projet pilote du pôle de croissance de Bagré a été concluant, au point de le vulgariser à tout le pays, en tenant compte des spécificités de chaque région.
Celle du Sahel a la particularité d’avoir un sous-sol riche et de développer une activité propre à sa tradition : l’élevage.
Selon les statistiques du ministère en charge de l’économie, en février 2013, le Burkina disposait de cinq mines d’or industrielles, notamment Essakane, Bissa Gold, Inata et Taparko dans le Nord, dont trois dans le Sahel. En 2011, ces mines d’or représentaient 62% de la production nationale et employaient 80% de la main d’œuvre du secteur minier. « La région du Sahel est le pôle minier par excellence », commente le Premier ministre Luc Adolphe Tiao.
Sur le plan des ressources animales, le Sahel se place en tête des régions du Burkina en termes de cheptel composé de 1,8 million de bovins (21% au plan national), 2 millions de caprins (14%) et 1,2 million d’ovins (17%).
Cependant, une étude réalisée en collaboration avec la Banque mondiale a permis de déceler que les retombées du boum minier pour le développement local « restent encore faibles ». En effet, relève Luc Adolphe Tiao, citant une étude de l’institution financière, les besoins en produits d’élevage des sociétés minières s’élevaient à plus 5 milliards de F CFA en 2013. Un débouché qui n’a pas profité à l’élevage.
D’où l’idée de construire un pôle de croissance « autour des mines et des ressources nationales dans cette région ».
Le Conseil des ministres a adopté le 30 avril 2014 une feuille de route de sa mise en œuvre. Celle-ci prévoit des assises nationales afin de « rechercher le consensus sur les actions à mener dans le cadre du projet ».
Ces assises ont débuté ce 24 juillet 2014, sous la houlette du président du Comité de pilotage des pôles de croissance (CNPC), le Premier ministre Luc Adolphe Tiao.
Pour lui, ce projet, qui aura des retombées régionales et nationales, permettra de développer la sécurité humaine et la qualité de vie à travers notamment la création d’emploi.
« Il n’y a pas de doute que l’amélioration des conditions de vie des populations constitue le premier rempart à la menace que font peser les extrémismes et le terrorisme », a-t-il dit lors de l’ouverture des assises.
Le maire de Dori, Arba Diallo, et le président du Conseil régional du Sahel, Abdoulaye Sawadogo, ont dores et déjà assuré le gouvernement de leur accompagnement.
Prévue pour se clore ce 25 juillet, ces concertations, qui bénéficient de l’accompagnement financier de la Banque mondiale, devraient permettre aux élus locaux et nationaux, aux collectivités territoriales, aux autorités coutumières et religieuses, entre autres, d’être informés et sensibilisés et de formuler des suggestions afin d’améliorer le projet pôle de croissance du Sahel.
Abdou ZOURE Burkina 24
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