Situation nationale : Le MPB se prononce

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Ceci est une déclaration du Mouvement patriotique burkinabè (MPB) sur la situation nationale, déclaration lue lors d’une conférence de presse ce 3 septembre 2015. 

Peuple du Burkina Faso, (…)

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Le Mouvement Patriotique Burkinabè (MPB) a été créé par des leaders courant septembre 2011. Le but de ce mouvement est de créer un cadre de concertation regroupant les patriotes de tout bord politique ou associatif. Les principaux objectifs de ce mouvement sont entre autres :

  • promouvoir le civisme, le patriotisme et la citoyenneté ;
  • promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance ;
  • défendre la patrie.

Notre devise est « la Patrie d’abord ! ».

A l’étape actuelle, le mouvement regroupe près de 300 associations et groupements féminins à travers toute l’étendue du Pays.

 

Mesdames et messieurs ;

Distingués invités,

Les évènements des 30 et 31 octobre 2014 ayant mis fin au régime du Président Blaise COMPAORE a donné naissance à une transition politique.

A l’analyse de la gestion de cette transition conduite par le Président Michel KAFANDO, se dégagent d’énormes écueils, travers et tares qui ont jalonné le parcours de nos autorités actuelles à tous les niveaux de responsabilité. En effet, le sentiment de déception doublée d’inquiétude et d’incertitude des populations est la résultante de la promotion de toutes ces dérives ci-dessus citées dans les actes et déclarations des nouveaux hommes forts de la transition.

L’appareil d’Etat sous la transition, devant servir à évacuer les affaires courantes, tout en engageant les réformes idoines et nécessaires dans les limites autorisées par les textes en vigueur pour l’avènement d’un ordre constitutionnel normal, a été transformé en un instrument de règlement de comptes personnel. La soif d’en découdre avec des concitoyens et compatriotes proches du régime du Président Blaise COMPAORE a facilité la survenance de dérives administratives et judiciaires. Au nombre desquelles on peut noter :

  • Les déclarations populistes et démagogiques ;
  • La suspension du CDP et de l’ADF/RDA ;
  • La dissolution de la FEDAP/BC ;
  • La dissolution des conseils municipaux ;
  • Les arrestations, interpellations et mise en accusation arbitraires et sélectives des dignitaires du CDP et ses alliés ;
  • L’emprisonnement arbitraire de cadres du CDP ;
  • Les nominations de complaisance en conseils de ministres ;
  • Les déclarations partisanes de certains hommes forts de la transition : KAFANDO, ZIDA, SHERIF, etc.
  • Les déclarations fallacieuses des biens des membres du gouvernement ;
  • Le vote de la loi modificative du code électoral consacrant l’exclusion des ténors du CDP et de ses alliés aux élections ;
  • Les affinités et accointances affichées de certaines formations politiques à des soit disant OSC ;
  • Les multiples crises au sein du RSP ;
  • L’enrichissement illicite et suspect de certains leaders proches de la transition ;
  • Le train de vie de l’Etat ;
  • Le refus du juge constitutionnel d’apprécier la constitutionnalité des dispositions querellées du code électoral du 7 avril ;
  • L’érection du Burkina Faso en un Etat non civilisé, irrespectueux des décisions des juridictions supranationales à travers le non respect du verdict de la Cours de Justice de la CEDEAO consacrant l’inclusion pour les élections ;
  • La décision politico juridique du Conseil constitutionnel invalidant les candidatures de l’ex-majorité et de ses alliés ;

Mesdames et messieurs les journalistes

Distingués invités

Le Mouvement Patriotique Burkinabè (MPB) voudrait à travers ce rappel souligner les manquements des autorités de la transition. Aussi, il est important de relever que les efforts consentis par ces derniers à satisfaire les revendications partisanes et subjectives de groupuscules d’acteurs issus d’organisations dites de la société civile les ont complètement éloigné de leur objectif principal : réconcilier les Burkinabè entre eux d’une part ; et d’autre part organiser des élections libres, transparentes, inclusives et dont les résultats acceptées par tous en octobre 2015 pour les présidentielles et les législatives ; et en janvier 2016 pour les municipales.

Malheureusement, les principaux acteurs de la transition s’illustrent négativement en créant des tensions et des divisions inutiles au sein de la classe politique par l’exclusion de l’ex-majorité et ses alliés. Pire, la réconciliation tant prônée risque de ne pas aboutir au regard de la configuration actuelle de la commission de réconciliation nationale et des reformes. Une commission dans laquelle l’ex majorité et ses alliés ne sont pas représentés.

Aussi, l’inclusion, le pardon et la réconciliation, valeurs de la Charte de la Transition sont foulées au pied. A titre illustratif, près d’une cinquantaine de candidats issus de l’ex majorité ont été déclarés inéligibles par le Conseil Constitutionnel. Toute chose qui prive de facto le CDP et l’ADF d’avoir chacun un candidat pour les élections présidentielles.

En attendant d’éventuels recours contre des candidatures d’ex ministres proches de l’ex majorité telles que Djibril BASSOLE de la NAFA et Yacouba OUEDRAOGO de l’UBN, nous sommes au regret de constater que par cette décision, le Conseil constitutionnel prive une bonne partie de la population de son droit à choisir un candidat pour les présidentielles. Conscient de l’ancrage national des partis privés de candidats à la présidentielle et du poids des personnalités déjà exclues ou qui le seront potentiellement, nous pouvons être tenté de croire que cela n’augure rien de bon pour l’avenir du Burkina Faso. En effet, le risque est très élevé pour que cette situation débouche inéluctablement sur une période d’incertitude et d’instabilité chronique pour notre pays.

C’est donc fort de ce qui précède que le Mouvement en appelle aux autorités politiques, religieuses et coutumières, aux forces vives de notre cher Faso à s’investir pour l’instauration d’un dialogue politique national inclusif et constructif.

Nous lançons également un vibrant appel à la communauté internationale : la CEDEAO, l’Union africaine, l’ONU, les grandes chancelleries représentées au Burkina Faso à savoir l’Ambassade de France, l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique, l’Union Européenne, etc. à s’auto saisir de cette crise en gestation au Burkina Faso en vue d’assurer la tenue d’élections véritablement inclusives, transparentes et dont les résultats seront acceptés par tous.

Enfin, nous voudrions inviter tous les patriotes, à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina ;

Tous les Burkinabè épris de paix ;

Toutes les forces sociales et politiques modérées ;

Tous les démocrates convaincus à rejoindre le MPB et/ou à le soutenir en vue de renforcer notre plaidoyer qui vise à prémunir le Burkina d’une crise dont les prémisses sont déjà perceptibles.

Vive le Patriotisme,

Vive la Paix,

Vive la Démocratie,

Que Dieu bénisse le Burkina Faso !!!

Pour le MPB,

Le Coordonnateur national Alpha YAGO


NDLR : Le titre est de la Rédaction B24

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