Karaté do : Des pratiquants exigent une assemblée générale élective au plus vite
Des directeurs de clubs de ligue et districts affiliés à la Fédération burkinabè de Karaté do, dissoute depuis le 21 décembre 2015, ont remis en cause le bureau transitoire mis en place par le ministère des sports et des loisirs et demandent une assemblée générale élective le plus vite possible. Ces derniers regroupés autour d’un cadre de réflexion ont animé une conférence de presse le samedi 14 mai 2016 à Ouagadougou pour « briser le silence ».
Après la non tenue du vote de confiance à la Fédération burkinabè de Karaté dirigée par Maitre Mamadou Sawadogo le 19 décembre 2015, le ministre des sports et des loisirs de la Transition David Kabré avait prononcé la dissolution de cette fédération. L’arrêté de cette dissolution date du 21 décembre 2015 après l’échec du vote de confiance pour absence du Président de la FBK et de son bureau ce jour-là. Le nouveau ministre Taïrou Bangré, qui a hérité de ce problème, a décidé de la mise en place d’un comité transitoire pour conduire les affaires en attendant les élections.
« Le 10 avril 2016 dernier, le cadre, lors de son regroupement national avait examiné l’arrêté n°15-013/MSL/SG/DFTRN portant création et composition des membres du comité transitoire de la FBK. Un examen qui a conduit le cadre, dans une lettre adressée au ministre des sports et des loisirs, à rejeter ce comité non seulement à cause de la présence de M. Souleyamne Yameogo, à qui le cadre avait porté d’énormes reproches pour sa non-neutralité dans ce comité, mais surtout de la non opportunité d’une telle structure dans la situation actuelle de la crise », a confié l’un des coordonnateurs de cette crise Trapisda Zongo lors d’une conférence de presse le samedi 14 mai 2016 à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO).
Malgré ce rejet, le cadre de réflexion affirme avoir accepté de rencontrer les membres de ce bureau. Mais ce groupe a relevé que ce bureau a refusé d’évoquer les origines de la crise pendant les échanges, proféré des menaces et des tentatives d’intimidation à l’endroit des membres de six clubs par certains membres du comité. Le cadre de réflexion reproche également au comité son manque de professionnalisme et de tact lors des différentes rencontres avec une méthode de travail jugée inappropriée.
Le comité aurait changé de principe en demandant désormais aux clubs de se rendre « au palais des sports de Ouaga 2000 pour un entretien de juste 30 minutes ». En plus de cela, le cadre de réflexion, qui réclame avoir avec lui la majorité des ligues, dénonce l’interruption permanente des échanges par la confiscation de la parole aux acteurs des clubs, la non-maitrise de la situation et de la cartographie des clubs régulièrement affiliés à la FBK.
C’est pourquoi, face à la proposition de la mise en place d’un bureau de consensus, le cadre de réflexion exige plutôt l’organisation urgente d’une assemblée générale extraordinaire de vérité et de réconciliation à l’issue de laquelle un nouveau bureau sera mis en place.
« Ce qui, certainement, fera l’économie de tous les frais que pourrait occasionner le fonctionnement de ce comité dans le contexte d’austérité et de contraintes budgétaires que connait le pays », a souligné Trapsida Zongo. Selon eux, la mise en place d’un bureau de consensus ne fera que déplacer les problèmes puisque depuis les crises de 2002, 2004, 2007 et 2012 cette méthode a montré ses limites. Si rien n’est fait, ils prévoient d’autres formes de lutte.
La crise au sein de la FBK est née du limogeage du directeur technique national (DTN) Oumar Yugo par le Président de la FBK qui l’avait d’ailleurs nommé.
Boukari OUEDRAOGO
Burkina24
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