BEPC 2016 : L’association des scolaires de Koudougou tire la sonnette d’alarme

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Le comité exécutif de l’association des scolaires de Koudougou a animé un point de presse le samedi 11 juin 2016 au siège du MBDHP section du Boulkiémdé. L’objectif est de donner la juste information sur la situation de l’examen du BEPC et interpeller les autorités sur les irrégularités qui entachent les délibérations et proclamations.

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Pour le président du comité exécutif de l’ASK Moumouni Zoungrana, débuté depuis le 1er juin 2016, les résultats du premier tour de l’examen du BEPC étaient attendus pour le 9 juin 2016. Si certains candidats ont pu avoir leurs résultats comme prévu, la plupart ne l’ont malheureusement eu que le 10 juin dans la soirée.

 La raison étant la grève des enseignants, notamment les militants de la F-SYNTER. Aux dernières nouvelles, ces derniers se sont définitivement retirés de toute activité entrant dans le cadre des examens en cours. Ils ne participeront donc ni à l’administration, ni à la correction, ni à la délibération et proclamation du second tour.

 Selon le président de l’ASK, cette crise trouve ses origines dans l’abus de pouvoir des autorités régionales des Cascades. En effet, tout serait parti des nominations forcées de deux enseignants. Et après le refus de ces derniers, ils ont vu leur salaire suspendu laissant attendre une procédure de licenciement.

Moumouni Zoungrana se pose la question de savoir depuis quand les nominations sont une obligation dans les administrations burkinabè ? Pour lui, au lieu d’accéder à la revendication des enseignants et réparer l’injustice, les autorités veulent sacrifier leur avenir en tentant de faire porter le chapeau aux enseignants.

Malgré le refus des enseignants de faire la délibération du premier tour, le ministre à travers les directeurs régionaux ont donné l’ordre de procéder à la proclamation des résultats contre les règles. Car le texte relatif aux examens dit clairement que les résultats de la délibération ne sont validés que si au moins 2/3 des membres sont présents sauf en cas de force majeure.

Mais l’ASK ne considère pas cette situation comme étant un cas de force majeure, car c’est une situation voulue et créée par les autorités de l’enseignement. Le comité exécutif de l’ASK  invite les élèves à une analyse sérieuse et rigoureuse de la situation pour ne pas se tromper d’adversaire.

Au regard de la situation, l’ASK dit dénoncer les conditions dans lesquelles les délibérations et proclamations sont faites et appelle les élèves à se tenir prêts pour d’éventuel mot d’ordre si la situation venait à l’exiger.

Michel YAMEOGO

Correspondant de Burkina24 à Koudougou

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