Incivisme au Burkina : L’enseignement évangélique comme remède
Dans « la voiture éducation », ils sont au volant. Eux, ce sont les enseignants. Et le Burkina Faso marqué les mois passés par la vague d’incivisme a plus que besoin de ces conducteurs. Le conseil national des chefs d’établissements de l’Eglise des Assemblées de Dieu en a pleinement conscience. Il a réuni le personnel enseignant pour en parler. Deux jours durant à partir de ce mercredi 10 août 2016 à Loumbila, ils s’entretiendront autour du thème « Les fondamentaux de l’enseignement évangélique, bases du civisme, de la paix et de la violence en milieu scolaire ».
« L’urgente nécessité de s’impliquer dans l’éducation » a conduit les missionnaires évangéliques à la construction dès 1948, soit 27 ans après, de la première école primaire suivie en 1953 du collège protestant de Ouagadougou.
A ce jour, l’enseignement protestant est dispensé dans et par 59 écoles primaires, 14 établissements d’enseignement secondaire, 2 d’enseignement technique, 2 écoles préscolaires et un établissement supérieur.
Foi du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Jean Martin Coulibaly, « on ne peut imaginer une dissociation entre l’œuvre visant le salut de l’âme et celle de la formation du corps et de l’esprit pour offrir au pays des hommes et des femmes responsables et aptes à faire de ce pays un pays prospère ».
Et « dans la voiture éducation, a souligné le ministre de l’éducation nationale, Jean Martin Coulibaly, c’est eux (enseignants) qui sont au volant ». Il a salué leur mérite pour l’enseignement holistique qu’ils dispensent et qui « prend en compte tout l’Homme corps, âme et esprit ».
Selon Philippe Ouédraogo, représentant du président du Conseil, si aucune école catholique ou évangélique n’a été dans la rue pour dit-il, créer des soucis au département et « s’il n’y a pas de dysfonctionnement entre les deux entités (l’Etat laïc et l’église confessionnelle) », c’est « certainement » grâce aux « valeurs ajoutées » que transmet l’Eglise.
Le thème du conseil, note le ministre, rappelle qu’au cours de l’année et bien avant, la violence et l’incivisme en milieu scolaire ont connu un développement inquiétant en se nourrissant de la crise de l’adolescence et de la famille, la toxicomanie, l’alcoolisme et l’échec scolaire.
« Le constat, note Philémon Salam Saba, directeur des œuvres de l’Eglise des Assemblées de Dieu, invite à une profonde réflexion mais surtout à la prise de mesures urgentes pour endiguer le phénomène, si nous ne voulons pas voir ce don de Dieu qu’est le Burkina Faso sombrer dans un chaos infernal ».
Ainsi, à la question ‘’faut-il laisser le fléau de l’incivisme et la violence scolaire se développer au risque de compromettre le l’avenir du pays tout entier ?’’, le ministre de l’éducation nationale répond tout net : « Assurément non ! ». D’où cet appel : « que tous ceux qui peuvent agir, agissent pour que la famille et l’école redeviennent les lieux où l’enfant est éduqué pour être l’homme intègre d’aujourd’hui et de demain, agissant pour le développement du Burkina Faso ! ».
Oui Koueta
Burkina24
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