Salifou Diallo sur l’ASCE : « On ne doit pas créer des institutions au profil des gens »

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Lors de la séance plénière pour examiner le projet de loi du budget de l’Etat gestion 2017 ce mercredi 14 décembre 2016, la ministre de l’économie Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori est venue défendre le projet face aux députés. Les élus nationaux ont posé des questions notamment sur le fonctionnement de l’autorité supérieure du contrôle d’Etat (ASCE).

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Les députés étaient réunis ce mercredi 14 décembre en séance plénière pour examiner le projet du budget de l’Etat  gestion 2017. A la suite de la présentation du projet par la commission finance et budget (COMFIB), un député a voulu comprendre pourquoi le budget alloué à l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat (ASCE) n’était pas de 0,1% du budget national.

Comme réponse, la ministre de l’économie Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori a fait comprendre qu’ « au regard de la contrainte budgétaire et l’accent mis sur le PNDES, le gouvernement n’a pas pu respecter cette disposition ».  Elle ajoute que le gouvernement a fait l’effort de satisfaire les besoins exprimés par l’ASCE.

Le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, a profité  faire un commentaire sur cette institution. Il note que c’est sous le Conseil national de la transition (CNT) que la loi a été votée. Mais il se demande comment cette institution s’est faite constitutionnaliser.

dsc_0003« A mon avis, normalement c’est à la Cour des comptes. Cette structure a osé  indexer son propre budget sur les recettes du budget national. On n’a jamais vu ça. Avec l’Assemblée nationale, nous ne pouvons pas faire ça. A mon avis, il faut attendre l’écriture de la nouvelle Constitution pour replacer cette structure là où elle doit être parce qu’actuellement elle n’est pas là où elle doit être » a-t-il ajouté.

Il poursuit en disant que la seule structure de contrôle constitutionnelle est la Cour des comptes.  « Voilà une structure qui est rattachée à la primature, qui joue le rôle de la Cour des comptes et le rôle de tout, même de la justice. Quelles que soient les hautes personnalités qui sont là-bas, je dis non » renchérit-il.

Il a demandé à la commission en charge des lois de faire des propositions de relecture pour que après l’adoption de la nouvelle constitution, l’Assemblée nationale puisse régler la loi organique qui préside cette institution. « Tout en respectant son rôle de contrôle, il ne faut pas que les gens se prennent pour Jupiter », a-t-il martelé.

Salifou Diallo a aussi fait des projections. « Si en 2016, on avait appliqué la loi, on devait remettre 14, 2 milliards de F CFA  à cette structure, plus que la Cour des comptes, le ministère de la justice et la Primature. On ne doit pas créer des institutions au profil des gens. Si cela continue, nous ici à l’Assemblée nationale, on va voter une loi claire pour prendre 90% des recettes nationales », a-t-il déclaré.

Le président de l’Assemblée nationale demande donc d’attendre l’adoption de la nouvelle constitution et la relecture de la loi organique sur cette institution.

Jules César KABORE

Burkina 24

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