Malo Kamou après RCK # USMA (1-0) : « Je suis dépité »
L’entraîneur du Rail Club du Kadiogo (RCK) a craché ses vérités à la fin du match retour des 16e de finale de la Ligue africaine des champions. Malgré la victoire 1 à 0 le samedi 18 mars au Stade du 4-Août de Ouagadougou, l’équipe burkinabè est éliminée de la compétition pour avoir perdu au match aller. Malo Kamou n’a pu se contenir en conférence de presse d’après match.
Merci au public
« Permettez-moi de remercier, sincèrement du fond du cœur, ce public sportif burkinabè. J’ai rarement vu cet élan de solidarité que j’ai vu ce soir est édifiant. Il y a longtemps que je n’ai pas vu un tel élan de solidarité envers les représentants burkinabè. C’est vrai, on aurait aimé leur offrir la qualif’, ce n’est pas le cas. Vous me demanderez pourquoi le deuxième et le troisième but ne sont pas venus. Vous avez suivi le match. Même si on a vécu ça différemment, je pense que vous pourrez faire votre propre idée là-dessus. Ce serait beaucoup plus éloquent. Si je dois répondre à cette question, on va encore dire que je cherche des motifs pour me sortir de là».
Un mauvais arbitrage
« Je me sens peut-être coupable de n’avoir pas pu donner cette qualification. Mais je dis que simplement, et je pèse mes mots, ce n’est pas assez fort, le Burkina n’est pas encore une nation de foot. Ça je le dis parce ce que j’ai vu en Algérie était simplement édifiant et ce que j’ai vu ce soir, je vous laisse trouver les réponses vous-mêmes. Je suis simplement dépité. Dépité parce que cet arbitrage était encore pire que ce que j’ai vu en Algérie. Pourquoi chez nous un tel affront ? Moi, je dis que ce n’est pas un affront. On nous dit tout simplement que c’est parce qu’on n’est pas encore grand. Et si on veut jouer dans la cour des grands, il va falloir qu’on grandisse également dans les coulisses. C’est ça le football»
Les entraîneurs pas toujours coupables
« Ne mettez pas tout, toujours sur les techniciens. Je suis quoi au sein du RCK ? Et le RCK est quoi au sein de l’organisation du football burkinabè ? Alors, si on dit qu’il y a un élan de solidarité, on doit le sentir pas seulement sur le terrain et en dehors du terrain. Mais on n’a pas senti ça. Et ça, je vous le dis. Ça fait mal tout simplement. Je salue l’USMA qui a cru en ses chances, qui nous a montré tout simplement qu’elle est une grande équipe de football. On ne peut que s’en prendre à nous-mêmes tout simplement ».
Des occasions gâchées
« Pour notre première participation, je dis aussi que c’est une première parce que le football c’est le métier. Nous avons eu des occasions certes. Nous avons eu des possessions de balle certes, mais n’avons pas été tranchants dans le dernier carré. Ça se construit. Mais je pense que malgré tout, il y avait de la place ce soir pour arracher ne serait-ce qu’un nul et peut-être me faire éliminer aux tirs au but. Je pense que c’était vraiment mérité. Il faut aussi souligner ça avec force. Il ne faut pas que chaque jour, on jette la pierre sur tel ou tel joueur ou tel ou tel entraîneur. Non. On en a assez maintenant. Il faut que les dirigeants aussi se regardent dans une glace maintenant. C’est sérieux ce que je dis. J’ai honte qu’on vienne nous faire la force dans ce pays. Et là, il va falloir qu’on grandisse…»
Ne pas se contenter du peu
« A défaut de l’or on se contente du bronze. Mais en CAN, on se contente du peu même quand on veut aller plus loin que ça. Il ne faut pas que nous soyons un peuple qui accepte facilement les choses, qui se contente de ce qu’on lui donne. Pourquoi ne pas aller chercher ce qu’on a le droit d’aller chercher ? Je pense que s’il y avait vraiment eu un véritable élan de solidarité ce soir, on se qualifiait. Et je sais pourquoi je le dis ».
Boukari OUEDRAOGO
Burkina24
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