Pays-Bas : Le roi Willem-Alexander reçoit les lettres de créance de Jacqueline Marie Zaba
Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma, désignée ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de l’Union européenne (UE) et des pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) a présenté, mercredi 19 avril 2017 à La Haye, ses lettres de créance au roi des Pays-Bas, Sa Majesté Willem-Alexander.
Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma peut désormais exercer pleinement ses fonctions de représentant personnel du président du Faso au Royaume des Pays-Bas. Ce mercredi 19 avril 2017, Sa Majesté Willem-Alexander a reçu les lettres du président Roch Marc Christian Kaboré l’accréditant comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso dans ce royaume.
Après avoir accepté ses lettres, le roi néerlandais s’est entretenu en privé avec le nouvel ambassadeur sur les relations entre le Burkina Faso et les Pays-Bas. Le souverain s’est félicité de la désignation d’une femme comme ambassadeur auprès de ce royaume où la promotion des droits de la femme est une priorité nationale. Les deux personnalités ont évoqué la situation socio-politique du Burkina Faso, les réformes en cours dans le cadre du renforcement de l’état de droit et la démocratie mais aussi et surtout l’avenir des relations entre les deux pays liés depuis mai 1976 par un accord de coopération.
En 2013, suite à des restrictions budgétaires, les Pays-Bas ont fermé une trentaine de leurs missions diplomatiques à travers le monde. Le Burkina Faso a malheureusement fait les frais de ce resserrement budgétaire consécutif aux effets de la crise financière mondiale et l’ambassade néerlandaise basée à Ouagadougou a dès lors été fermée en juin 2013. Depuis, c’est l’ambassade des Pays-Bas installée au Mali qui couvre la juridiction du Burkina Faso. L’ambassadeur néerlandais au Burkina Faso avec résidence à Bamako, M. Jolke Folkert Oppewal a d’ailleurs présenté le 29 mars dernier ses lettres de créance au président Kaboré.
Le renouveau diplomatique
L’une des préoccupations du nouvel ambassadeur burkinabè aux Pays-Bas avec résidence à Bruxelles est donc de travailler pour un renouveau diplomatique à travers le renforcement des relations entre les deux pays et surtout à la reprise de la coopération. Cette présentation des lettres de créance devrait marquer le point de départ de ces échanges d’autant plus que de nombreuses associations et organisations non gouvernementales néerlandaises continuent de mener des actions de développement en faveur du Burkina Faso. Mieux, les relations commerciales entre les Pays-Bas se poursuivent à un rythme normal.
La valeur des produits néerlandais importés au Burkina Faso s’établissait en 2015 à quelques 134,729 milliards de francs CFA, soit 205,4 millions d’euros et concernent notamment les huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux, les médicaments, le lait et ses produits dérivés.
La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) entretient d’étroites relations avec la chambre de commerce néerlandaise, la Netherlands african business council (NABC) qui dispose d’un réseau dense de plus de 350 entreprises composées de multinationales et de PME.
La NABC organise chaque année des fora auxquels participent des entreprises de notre pays. L’ambassade y vient également exposer sur les opportunités d’investissements au Burkina.
Mais les Pays-Bas sont aussi connus au Burkina Faso via l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) qui intervient depuis 1970 dans notre pays en tant que partenaire technique dans la mise en œuvre des projets dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie et de la santé. Et depuis janvier 2010, la SNV appuie la mise en œuvre du Programme national des bio-digesteurs. Quelques 8 000 digesteurs ont déjà été installés sur les 40 000 attendus d’ici 2024.
La coopération entre les Pays-Bas et notre pays qui a toujours porté sur la réduction durable de la pauvreté et la promotion du développement avec une forte responsabilisation des populations bénéficiaires a toujours été axée sur les secteurs sociaux de base : santé, éducation, agriculture, accès à l’eau potable mais aussi sur les droits de l’homme. Au plan multilatéral, les Pays-Bas et le Burkina Faso soutiennent mutuellement leurs candidatures dans le système international pour l’élection des candidats des deux pays à des postes au sein du système onusien et autres.
Qui est le roi Willem-Alexander ?
Le souverain hollandais, Sa Majesté Willem-Alexander, Guillaume-Alexandre pour les francophiles est le fils aîné du prince Claus Von Amsberg et de la reine Beatrix Wilhelmina Armgard van Oranje-Nassau, à qui il a succédé au trône le 30 avril 2013 comme septième monarque des Pays-Bas depuis 1815 après l’abdication de sa mère.
Historien de formation, le roi s’est engagé dans l’armée qu’il a depuis quitté pour occuper son trône. Dans sa jeunesse, il a servi en Afrique notamment au Kenya comme bénévole pour l’African Medical Research and Education Foundation.
Willem-Alexander est le deuxième monarque d’Europe de l’ouest à qui l’ambassadeur Zaba a présenté ses lettres de créance depuis son arrivée. Le 7 décembre 2016, elle les avait déjà présentées à Sa Majesté Philippe, le roi des Belges.
La juridiction de l’ambassade du Burkina Faso en Belgique couvre plusieurs royaumes et une république à savoir : le Royaume de Belgique, le Royaume des Pays-Bas, le Grand-Duché de Luxembourg, le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord et l’Irlande.
Mme Jacqueline Marie Zaba/Nikiéma est également représentante du Burkina Faso auprès de l’Union européenne (UE) et des institutions comme le Groupe des Etats d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique(ACP), l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) toutes basées à Bruxelles.
A La Haye aux Pays-Bas, cette mission diplomatique du Burkina basée à Bruxelles dont Mme Zaba est la chef couvre la Cour internationale de justice(CIJ), la Cour pénale internationale (CPI), la Cour permanente d’arbitrage (CPA), l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), la Conférence de la Haye de droit international privé et le Fonds commun pour les produits de base (Common fund for commodities, CFC), une institution financière intergouvernementale autonome destinée au financement sous forme de dons, de prêts concessionnels ou d’appuis techniques de projets sur des produits de base comme le sésame, la mangue, le karité ou l’anacarde.
Romaric Ollo HIEN
Ambassade du Burkina Faso à Bruxelles
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