Adama Kanazoé : « Il y a une transparence dans la gouvernance » de Roch Kaboré
L’Alliance des jeunes pour l’indépendance et la république (AJIR) pense à son avenir. Cela, tout en gardant un œil sur l’actualité politique nationale.
L’AJIR voit désormais plus grand. Et veut se donner les moyens d’être à la hauteur de ses nouvelles ambitions lors des prochaines joutes électorales. C’est ce qu’a laissé entendre son président, Adama Kanazoé, par ailleurs conseiller du Président du Faso Roch Kaboré.
En marge d’une assemblée générale tenue à Ouagadougou ce 29 avril 2017, il a fait savoir que le Bureau politique national l’a autorisé à faire des « choix stratégiques » afin de «réfléchir à des formules de rassemblement au niveau des partis de la gauche pour envisager créer un parti qui a des dimensions et des propositions qui ressemblent plus à nos ambitions pour l’avenir ». L’ambition de cette coalition est d’être capable de conquérir 15 à 20 postes de député aux prochaines législatives.
Le candidat à la présidentielle de 2015 a dit avoir tiré des leçons : «Il faut sortir des micro-partis. Il y a une pléthore de micro-partis au Burkina. Très peu s’en sortent finalement. Nous n’avons pas l’intention de rester dans cette dynamique ».
Réconciliation
En attendant, l’AJIR a un regard sur la question de la réconciliation nationale. Selon Adama Kanazoé, toute réconciliation ne peut être pensée sans passer par le purgatoire vérité-justice-réconciliation. « Notre schéma, c’est celui du chef de l’Etat », dit-il et par conséquent, « on n’a pas besoin d’apôtres nouveaux de la réconciliation nationale ».
L’autre tourbillon politique de la semaine a été le meeting de l’opposition politique organisé ce 29 avril pour dénoncer les tares de la gouvernance de Roch Kaboré. «Il est hors de question de remettre en cause le droit de l’opposition d’animation de la vie politique », a d’abord campé Adama Kanazoé, membre du chef de file de l’opposition pendant la gouvernance de Blaise Compaoré.
Cependant, estime-t-il, les opposants devraient plus avoir un regard sur le contexte et le risque de plonger le pays dans la déstabilisation. « Il y a des rumeurs de motion de censure qui avait été suscitée par l’opposition politique, révèle-t-il. Finalement, ce sont des dissensions à l’interne à l’opposition qui ont stoppé cette démarche qui vise à déstabiliser le gouvernement, et à installer le Burkina dans une déstabilisation qui ne va pas arranger les choses ».
Transparence
Pour Adama Kanazoé, l’opposition devrait tenir compte du contexte marqué par le terrorisme et le marasme économique. Du reste, il est convaincu que le Président du Faso a déjà engrangé des acquis et « il y a une transparence dans sa gouvernance ».
Pour ceux qui n’y croient pas malgré tout, Adama Kanazoé leur demande d’attendre 2020. « Le Président Roch Kaboré dirigera le Burkina pendant 5 ans. Pendant ces 5 années, c’est un président légitime qui a été élu à 53% qui nous a tous battus à plates coutures et chacun de nous devait dans son attitude respecter ce choix et permettre au Président Roch Kaboré d’aller au bout de son mandat et jugeons-le. Jugeons-le au résultat », a-t-il terminé.
Abdou ZOURE
Burkina24
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