Migration : Vendre le rêve burkinabè aux Burkinabè
La migration, qu’elle soit légale ou irrégulière, selon les spécialistes, est semblable à un couteau à double tranchant. Les tenants et les aboutissants de la migration peinent à être véritablement cernés. Au Burkina, le phénomène continue de prendre de l’ampleur s’agissant surtout de la migration clandestine. Mais, en encourageant les initiatives entrepreneuriales et en vendant le rêve burkinabè aux Burkinabè, les acteurs estiment que le bout du tunnel ne serait plus loin.
Les thèmes de migration et de développement figurent au centre des débats concernant l’atteinte des objectifs de développement durable. La migration s’avère un phénomène universel aussi vieux que l’humanité.
Cependant, elle devient de plus en plus irrégulière et l’atteinte du développement se fait toujours désirer par les pays. Sur le plan international, la plupart des migrants clandestins sont considérés comme des « chômeurs découragés » guidés par le goût de l’aventure ou l’envie d’un mieux-être.
Il existe peu de statistiques exhaustives sur le nombre de Burkinabè vivant à l’extérieur. Mais les opérations de collecte de données ont dégagé un solde migratoire négatif pour le pays. En effet, il est reconnu que plus de Burkinabè sortent du pays comparativement au reste du monde qui y rentre.
Les causes majeures de la migration clandestine sont multiformes : scolaires, sanitaires, politiques, économiques, sociales, etc. Les risques et dérives qui peuvent en découler sont également variés. Mais comment convaincre les probables candidats à la migration de rester au pays ?
Dr Emile Pierre Bazyomo semble avoir une idée : le « Burkina-optimisme ». Il l’a partagée ce 27 janvier 2018 au cours d’un atelier à Ouagadougou. Pour l’enseignant chercheur, à l’image de l’« Afro-optimisme », le « Burkina-optimisme » consiste à vendre le rêve burkinabè aux Burkinabè.
« Il faut encourager surtout l’esprit d’initiative des jeunes », soutient-il. Le professeur d’université admet qu’il faut présenter le pays en terre d’opportunités. « Le Burkina est une mine d’opportunités que chacun peut exploiter », ajoute-t-il.
Son idée est d’ailleurs appuyée dans un « Carnet de bord du migrant burkinabè responsable ». Ledit carnet a été remis aux journalistes à l’issue de la formation. Il faut noter que l’atelier d’information a été initié par l’ONG HELP et ses partenaires dans le cadre d’un projet de sensibilisation sur la migration.
Noufou KINDO
Burkina 24
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