Le SYNTSHA dénonce l’absence de dialogue franc avec le gouvernement
Les responsables du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) doutent de la sincérité des autorités. Ils se demandent si le gouvernement burkinabè est capable de respecter sa parole. En tout cas, selon leurs dires, le protocole d’accord que les deux parties ont signé le 13 mars 2017 souffre dans son application effective.
Des responsables du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) étaient à nouveau face à la presse ce mercredi 11 juillet 2018 à la Bourse du Travail de Ouagadougou. Ils n’y étaient pas pour annoncer la tenue d’une quelconque grève. Les échanges avec la presse ont porté sur le dialogue gouvernement-SYNTSHA pour la satisfaction de leur plateforme revendicative.
L’on se rappelle qu’un protocole d’accord avait été signé le lundi 13 mars 2017 à minuit moins entre les autorités et les syndicalistes de la santé. Dans la mise en œuvre de ce protocole d’accord, les points non traités dépasseraient ceux traités favorablement. Le SYNTSHA se dit mécontent du bilan négatif de la mise en œuvre de ce protocole.
Les préoccupations qui font donc l’objet dudit accord s’articulent autour de principaux axes : les conditions de travail, les droits démocratiques et sociaux des travailleurs et les questions relatives aux carrières et rémunérations des agents. Pour Pissyamba Ouédraogo, Secrétaire général du SYNTSHA, le gouvernement use constamment du dilatoire pour ne pas respecter sa parole donnée.
L’opération Caisses vides respectée, « n’en déplaise aux charlatans mal inspirés »
« Il n’est un secret pour personne que la plupart des formations sanitaires et vétérinaires ne disposent pas du minimum pour accomplir convenablement leurs missions. Le gouvernement remet en cause nos droits démocratiques et sociaux à travers plusieurs actes tant sectoriels qu’au niveau global.
Il y a eu répression de nos militants à Pouytenga pour faits de grève, des tracasseries et intimidations, le sit-in déclaré illégal, l’opération Caisses vides qualifiée de grève sauvage et illégale, etc. A y voir au fond, c’est le droit de grève même qui est en jeu », a déclaré Pissyamba Ouédraogo, SG du SYNTSHA.
Revenant sur l’opération Caisses vides, il a soutenu qu’à l’issue de la grève de 48 heures des 23 et 24 mai 2018, le syndicat n’a pas enregistré une avancée significative dans le traitement de ses problèmes. « Cela nous a contraint à poursuivre la lutte.
Dans ce cadre, malgré les menaces, les dispositions prises pour saboter l’opération Caisses vides, les travailleurs ont respecté le mot d’ordre de grève et l’écrasante majorité des patients reçus ont bénéficié de prestations gratuites, n’en déplaise aux charlatans mal inspirés qui avaient prédit le contraire », s’est exprimé le SG du SYNTSHA.
En somme, les responsables du syndicat dénoncent l’absence de dialogue franc de la part du gouvernement, malgré l’appel récent du Chef de l’Etat, entendent défendre fermement leurs droits démocratiques et sociaux et exigent la mise en œuvre conséquente du protocole d’accord de mars 2017.
Noufou KINDO
Burkina 24
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