Vote de la diaspora : Un groupe d’associations « vote » contre la carte consulaire
La Carte nationale d’identité Burkinabè (CNIB) et le passeport sont les seuls documents reconnus par le nouveau code électoral pour le vote de la diaspora. Un collectif d’Organisations de la société civile de la ville de Bobo-Dioulasso donne sa lecture de la situation.
« Nous, Organisations de la société civile, sans remettre en cause la qualité des cartes consulaires estiment qu’elle est moins fiable que la CNIB et le passeport », c’est en ces termes que le Collectif des associations et mouvements des organisations de la société civile de Bobo-Dioulasso s’est exprimé ce mercredi 1er aout 2018 sur le vote de la diaspora burkinabè.
Dans leur siège situé dans la cour de l’école primaire de Diarradougou à Bobo-Dioulasso, les conférenciers ont « salué » l’adoption de la loi du nouveau code électoral qui, à les entendre, va assurer la transparence et l’égalité citoyenne des prochaines élections. « Parce qu’il est tout à fait normal que les documents électoraux soient les mêmes pour les Burkinabè selon qu’ils résident au pays ou à l’étranger. Si la carte consulaire, qui n’est pas uniforme d’un pays à un autre, doit être reconnue comme un outil de vote, on risque de se retrouver avec une sauce de Babenda que personne ne pourra manger ».
« Ils ont été inclus quand ? »
Mais l’opposition politique n’entend pas les choses de cette oreille. Pour elle, « c’est une loi restrictive qui exclut une grande majorité des électeurs de la diaspora ». L’on se rappelle alors qu’elle avait claqué la porte lors de son adoption à l’hémicycle. D’où cette incompréhension du président de la conférence Charles Sangaré : « L’opposition crie à l’exclusion des électeurs de la diaspora, mais ils ont été inclus quand ? ». Surtout que tous les partis disposent d’un « délai raisonnable » pour amener leurs militants à se conformer au règlement en vigueur : « Nous disposons de deux ans pour peaufiner les détails. Il faut déjà se réjouir de cette avancée démocratique qui est une première dans l’histoire de notre pays », avance-t-il.
Toutefois, il dit attirer les partis politiques sur le fait que « la majorité des électeurs n’est ni en Côte d’Ivoire, ni au Gabon ».
Aminata SANOU
Correspondante pour Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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