Karangasso-Vigué : La promesse du  gouverneur

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Suite à l’affrontement du mercredi 12 septembre 2018  ayant causé trois morts, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins Antoine Atiou et une  délégation composée du  Haut-Commissaire de la province du Houet Lamine Soulama, du  président du Conseil régional Celestin Koussoubé et des autorités locales ont compati au deuil des populations de Karangasso-Vigué le mardi 18 septembre 2018. Le gouverneur a promis de faire respecter la loi.

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C’est sous l’arbre à palabre situé au quartier Vigué que la délégation a déposé sa valise. Un silence s’est installé pendant une quinzaine de minutes avant que visiteurs et hôtes ne communiquent ne le brisent.

Le premier responsable de la commune absent

Le porte-parole du chef de canton, Ba Souleymane Ouattara,  est revenu sur le récit de la scène macabre qui a arraché des vies humaines avant de saluer cette démarche administrative : « La compassion bien qu’incapable de ressusciter les morts, soulage au moins la famille du défunt ».  

Tasséré Ouédraogo montrant le lieu de l’affrontement

Le maire de la commune rurale de Bama, localité située à plus d’une centaine de kilomètres des lieux, a accompagné la délégation du Gouverneur. Et ce, contrairement au premier responsable municipal de Karangasso-Vigué, qui a brillé par son absence depuis la survenue du drame. « Le maire de la commune nous a dit qu’il est au chevet d’un blessé à Ouagadougou », a justifié le Gouverneur qui  promet de mettre fin à cette spirale de violence dont la racine est désormais connue. « Nous avons rassuré le chef de canton que nous mettrons tout en œuvre pour que plus jamais ce genre d’évènement ne soit encore enregistré dans cette commune », foi du Gouverneur.

« Il n’y a jamais eu de Koglwégo ici »

Ensuite, la délégation s’est rendue à Kouérédougou où a eu lieu l’affrontement. Là-bas, les populations ont reçu les mêmes messages de compassion non sans être invitées au respect de la mesure d’interdiction des Koglwéogo à l’Ouest du Burkina.

Des propos entendus au QG des Koglwéogo à Kouérédougou, on retient plus des explications sur la nécessité d’installer les Koglwéogo que leur promesse franche de respecter la loi. « Il n’y a jamais eu de Koglwéogo à Kouérédougou. Nous sommes plutôt des Mossis », clame Adama Traoré. Selon un autre intervenant, ils se seraient simplement constitués en une police de proximité pour venir à bout de la criminalité redoutable. « Et nous travaillons en collaboration avec  la Gendarmerie », affirme Tassére Ouédraogo qui a conduit les visiteurs sur le lieu de l’affrontement.

C’est la deuxième fois que la commune de Karangasso-Vigué enregistre un cas d’affrontement mortel.

Aminata SANOU

Correspondante de Burkina24 à Bobo-Dioulasso

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