« Le Burkina Faso fait partie des 15 pays au monde où l’on meurt le plus sur la route, selon l’OMS »

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Ceci est une tribune sur la sécurité routière au Burkina Faso.

Les accidents de la route demeurent un véritable fléau sur le plan mondial, malgré les avancées en particulier dans les pays développés. La route tue chaque année 1,3 million de personnes sur la planète dont 93% de décès dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé publiées en juillet 2017, l’insécurité routière dans le monde :

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  • totalise entre 20 et 50 millions de blessés chaque année ;
  • représente la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans ;
  • engendre la mort des usagers vulnérables : la moitié des personnes tuées sur la route sont les motocyclistes (23%), les piétons (22%) et les cyclistes (4%) ;
  • coûte très cher à l’économie. Elle englobe près de 3% du PIB des pays ;

Au Burkina Faso, l’insécurité routière reste une préoccupation majeure. En effet, selon l’Office national de la sécurité routière (ONASER), de 2014 à 2016, le pays a enregistré 46 883 blessés et 2 756 morts dans 57 138 cas d’accidents de la circulation. En moyenne 13 personnes perdent la vie chaque jour sur les routes au Burkina et des centaines d’autres sont blessées. Notre pays fait partie des 15 pays au monde (dont 12 en Afrique) où l’on meurt le plus sur la route, selon une étude de l’OMS.

Entre  2016 et 2018, 2756 personnes ont été tuées au Burkina du fait des accidents de la route (chiffres non exhaustifs). Cela équivaut à mille morts par an sur les routes. Ce fléau, première cause de mortalité dans la tranche des 15 à 29 ans doit être combattu.

Parmi les facteurs impliqués dans la survenue des accidents de la circulation, on retrouve l’excès de vitesse, la conduite en état d’ébriété ou sous l’influence de substances psychoactives, le non-respect ou l’absence de dispositions de sécurité (casque, ceinture de sécurité, siège-auto pour enfants, etc.), la distraction au volant en raison de l’usage du téléphone portable, le mauvais état des infrastructures routières, le non-respect du code de la route.

Si des efforts ne sont pas consentis à divers niveaux, cette situation peu reluisante devrait évoluer en s’aggravant, d’où l’urgence de la prise d’initiatives pour la prévention des accidents de la route.

L’on garde toujours en souvenir cette fameuse date du 15 novembre 2008 où un car de transport en commun, parti de Koudougou en direction de la Côte d’Ivoire, entrait en collision avec une remorque, juste à quelques kilomètres de la ville de Boromo, sur l’axe Boromo-Bobo.

Cet incident, plus grave du genre qu’a connu le Burkina Faso, avait causé la mort à 69 personnes ainsi que plusieurs blessés.

Ce 15 novembre 2018, cela fait 10 ans jour pour jour que cela s’est déroulé et en ce triste anniversaire, le Réseau des Journalistes et Communicateurs pour la promotion de la sécurité et de l’Education Routière en abrégé (ReJSER-BF), voudrait s’incliner devant la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie au cours de ce drame, sans oublier toutes les filles et fils que la route a arraché et continue d’arracher à notre affection.

Le réseau réitère toutes ses condoléances et sa compassion aux familles endeuillées ainsi qu’à toute la nation entière.

Le souvenir de ces disparus sonne comme une interpellation à tous ceux qui, dans leur quotidien, accordent peu d’importance au respect des règles en matière de circulation routière. La problématique est d’autant plus pressante que chacun de nous est en tout temps et partout, menacé par ce fléau.

Au regard de ce constat alarmant, le ReJSER-BF invite tous les usagers de la route à quelque niveau que ce soit à contribuer à minimiser l’insécurité routière au Burkina Faso à travers des comportements responsables.

La nécessité d’une mobilisation accrue pour agir contre l’insécurité routière, commande que l’Office national de sécurité routière (ONASER) de concert avec tous les acteurs redouble davantage d’effort  et travaille en amont et en aval pour la prévention et la répression.

Au-delà des condamnations et indignations, la sensibilisation pour le changement de comportement dans la circulation doit être permanente. Et cela passe nécessairement, de notre avis, par la prise de mesures efficaces contre l’insécurité routière et la relecture de toute la législation régissant la circulation routière au Burkina Faso, en prenant surtout en compte des mesures coercitives à l’endroit de tous ceux qui enfreindraient à la loi.

C’est l’occasion pour nous, ici, de renouveler nos félicitations aux acteurs qui sans cesse ne cessent d’apporter leur contribution à la sensibilisation et à l’éducation des usagers de la route. Nos encouragements vont surtout à l’endroit des forces de l’ordre, qui de jour comme de nuit, veillent à la facilitation et à la régulation de la circulation.

Ces mêmes félicitations et encouragements vont également à l’endroit des associations de jeunes volontaires et bénévoles, qui ne cessent d’apporter leur contribution à la lutte contre l’insécurité routière.

Le ReJSER-BF renouvelle ses encouragements et félicitations aux organes de presse qui contribuent régulièrement à la sensibilisation des populations.

L’insécurité routière n’est pas une fatalité. Et les accidents n’arrivant pas qu’aux autres, faisons preuve de courtoisie et de civisme lorsque nous sommes sur la route. Une vie n’a pas de prix et mérite d’être protégée.

Ouagadougou, le 15 novembre 2018

Pour le ReJSER-BF

Le Président

Léopold KABORE

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  1. A quand une limitation générale de vitesse à 100 km:h sur tout le Burkina?

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