Burkina : Les chercheurs littéraires à table autour de la violence dans les langues

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L’Université Joseph Ki-Zerbo, à travers le laboratoire Langues, Discours et Pratiques Artistiques (LAPIPA), a organisé un colloque international sur « la violence dans les langues, les littératures et les arts du Sahel » ce jeudi 23 mai 2019 à Ouagadougou. En effet, il s’agit pour les participants de réfléchir et d’échanger les idées afin de structurer un discours scientifique autour de la violence dans les langues.

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La violence dans le texte/l’écriture de la violence, littératures en langues nationales et violences et littératures et terrorisme au Sahel, ce sont entre autres les axes autour desquels se tient ce colloque international qui réunit 122 participants.

Selon le Pr Albert Ouédraogo, président du comité scientifique, à travers ce colloque, « nous voulons interroger nos consciences, nos pratiques de l’imaginaire à travers les chansons, contes, romans et autres productions artistiques ».

Pour lui, la violence n’est pas quelque chose de naturel mais de culturel et c’est quand « on va comprendre les ressorts de la violence que nous pouvons comprendre les manières de les solutionner dans la vie réelle »

Prenant le cas du Sahel, le Pr Ouédraogo trouve qu’il a une montée d’intolérance, d’extrémisme et de violence et la question de savoir s’il y a un lien entre le réchauffement climatique et le réchauffement des températures se pose.

La violence est dans notre vécu, notre pratique langagière, dans notre pratique artistique, dans notre rapport aux autres. C’est pourquoi selon lui, « on doit voir comment ces violences se construisent parce que si on réussit à tarir les sources de la violence, la violence tombera d’elle-même ».

Comprendre la violence

Pour le président du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN), Léandre Bassolé, ce thème est d’actualité. « Il vient dans une période où le HCRUN trouve matière de faire progresser sa mission. Nous allons mettre à profit cela pour voir comment les résultats issus de ce colloque peuvent nous servir dans nos sorties de sensibilisation », a-t-il affirmé.

Selon M. Aly Sawadogo, vice-président de l’Université Joseph Ki-Zerbo, ce thème est d’actualité dans un monde en proie à la violence au regard de la montée de la fronde sociale, du phénomène du terrorisme, de l’extrémisme religieux et pour le milieu universitaire qui est marqué par une violence de divers ordres. « Nous devons ensemble trouver les sources et les motivations réelles des différents acteurs », déclare-t-il.

Durant 72 heures, les participants donneront leur contribution dans la construction sociale. Ainsi, ils échangeront autour des panels suivis de questions afin de comprendre le plus large possible la violence et ses modalités de mise en œuvre.

Alice THIOMBIANO

Pour Burkina24

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