Afrique : L’avenir de la filière anacarde en discussion à Ouagadougou
Pour promouvoir la coopération entre les pays dans le domaine de la filière anacarde, les Africains ont mis en place le conseil international consultatif du cajou (CICC). Ce vendredi 20 décembre 2019 à Ouagadougou s’est tenue la 3e session du conseil des ministres du CICC.
Les Africains veulent être comptés dans la filière anacarde. Ainsi, les pays membres du conseil international consultatif du cajou (CICC) ont tenu la 3e session ce vendredi 20 décembre 2019 à Ouagadougou. A l’ordre du jour, il s’agissait de faire le point de la mise en œuvre de la 2e session, d’actualiser le plan d’action, d’adopter le budget 2020 et de désigner un secrétaire exécutif de l’organisation.
La présidente sortante du CICC, Alimata Shadiya Assouman, a fait le bilan de ses activités d’août 2018 à maintenant. Concernant l’accord de siège avec la Côte d’Ivoire, elle a fait savoir que la signature a été exécutée le 11 novembre 2018. Par ailleurs, elle a expliqué que des démarches ont été engagées avec les autorités ivoiriennes afin d’abriter le Secrétariat exécutif du CICC.
En fait, le cajou constitue une filière à fort potentiel d’exportation pour l’Afrique. Au niveau régional et international, on dénombre environ 33 pays producteurs d’anacarde dont 16 pays sont africains. Cependant, l’Afrique détient 57% de la production mondiale de l’anacarde et seulement 5% sont transformés.
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En particulier, au Burkina Faso, l’anacarde est le 3e produit d’exportation avec une valeur de 85 milliards de FCFA en 2017. Près de 45 076 ménages tirent leurs revenus de la production de l’anacarde sur une superficie de plus 255 000 hectares. Ils sont environ 10 000 acteurs qui exercent dans la commercialisation de la noix brute de cajou.
Selon le FAOSTAT, en 2017, les dix plus grands producteurs sont la Côte d’ivoire, l’Inde, le Vietnam, le Bénin, le Nigéria, les Philippines, la Guinée Bissau, l’Indonésie, la Tanzanie et le Brésil. Ces dix pays fournisent à eux seuls 91% de l’offre mondiale de noix de cajou.
De plus, le rendement moyen en Afrique s’établit à 550Kg/ha alors qu’il est de 1200 Kg/ha au Vietnam. « Ces chiffres nous interpellent à des actions fortes pour améliorer la productivité et la production de l’anacarde en Afrique. Mais aussi, de mettre en place des politiques nationales pour la transformation », a indiqué le représentant du Premier ministre, Harouna Kaboré.
A l’écouter, des réformes sont donc nécessaires pour renforcer le dynamisme et la compétitivité de la filière. « Cela a pour avantage de consolider et de conjuguer nos efforts pour apporter des réponses appropriées à la filière anacarde en Afrique », a insisté Harouna Kaboré.
En rappel, les pays membres du CICC sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée Bissau, le Mali, le Togo, le Sénégal et le Cameroun. Ce vendredi 20 décembre 2019, le Nigéria a officiellement signé son adhésion. Ce qui ramène les pays membres à 11.
Jules César KABORE
Burkina 24
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