Tribune │ Daouda Emile Ouédraogo : « L’Afrique est appelée à prendre ses responsabilités »
Ceci est une tribune de Daouda Emile Ouédraogo sur les maltraitances commises sur des Africains en Chine.
Depuis quelques semaines, des protestations fusent de partout en Afrique pour dénoncer les maltraitances commises sur des Africains dans la province de Guangzhou en Chine.
L’Organisation non Gouvernementale panafricaine et internationale Stand For Life and Liberty (S2L), dont le siège est aux Etats-Unis dénoncent avec la dernière énergie ces actes de racisme. Par cette tribune, nous venons attirer l’attention de la Communauté africaine et celle internationale sur les dérives xénophobes d’une telle pratique.
L’ONG Stand for Life and Liberty a à travers une lettre de protestation adressée aux autorités chinoises en poste aux Nations unies, exprimée sa désapprobation quant à ces pratiques et exigée des excuses publiques des plus hautes autorités de Pékin.
Cette tribune est le lieu pour S2L internationale de rappeler à l’Afrique son devoir de prendre en main son destin afin que ces actes ne se reproduisent plus. Et, pour se faire, l’Afrique est appelée à prendre ses responsabilités afin de créer les conditions de son unité pour aboutir à son développement.
Pour y parvenir, il sied de reconsidérer les partenariats et les alliances politico-économiques avec les pays occidentaux et les BRICS ainsi que la Chine, en vue de construire un continent autonome et développé.
L’affaire de Guangzhou, au-delà de son caractère avilissant, vient rappeler à toute l’Afrique son devoir de rompre avec les accointances politico économiques sans lendemains viables pour l’Afrique. Mais ce combat ne doit pas être l’apanage d’une entité.
Il doit rassembler toutes les sensibilités politiques, intellectuelles, et les organisations de la société civile en vue de venir à bout de cette stigmatisation. L’Histoire avec grand H est née en Afrique. Nous sommes les dignes héritiers d’Hailé Sélassié, de Nelson Mandela, de Thomas Sankara, d’Annouar El sadate, de Kwamé N’Krumah, de Patrice Lumumba, de Gamal Abdel Nasser etc.
Poser des actes concrets
Notre combat, en tant qu’organisation non gouvernementale n’est pas de réécrire l’histoire, mais plutôt de nous inspirer de nos pères pour bâtir pour les générations futures. Ce combat aboutira à une seule condition : l’unité de l’Afrique.
S2L ne relancera pas l’Appel à la jeunesse africaine du Professeur Théophile Obenga, ni ne prônera le développement endogène du Professeur Joseph Ki-Zerbo, encore moins faire une thèse sur la théologie des sages intellectuels de Kouroukan Fouga dans le mandingue. Ce sont des richesses et des valeurs qui font partie de notre patrimoine.
Les Africains ont, chacun pris individuellement, un acte à poser pour faire triompher la marche de l’Afrique vers son émancipation économique et politique. Car, si l’Afrique était unie et développée, nous ne pensons pas que ce qui s’est passé en Chine eût lieu.
En tant qu’ONG à but non lucratif, S2L après avoir adressé une lettre de protestation au représentant permanent de la République populaire de Chine auprès des Nations unies, ambitionne mettre en place une cellule de veille internationale chargée de recueillir les atteintes aux droits humains en vue de les soumettre aux juridictions compétentes afin que justice soit rendue. Car, nul n’a le droit d’être marginalisé à cause de la couleur de sa peau, de sa religion, de son ethnie ou de ses opinions.
Par Daouda Emile OUEDRAOGO
Coordonnateur international
New York
Etats-Unis
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