Chambre de commerce et d’industrie du Burkina : Un usurpateur démasqué
La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a été l’objet d’une campagne de désinformation menée, depuis quelque temps, par un groupe de personnes physiques regroupées au sein d’une association, non reconnue par les pouvoirs publics, prétendant agir au nom et pour le compte de l’institution consulaire. L’affaire qui était pendante devant les tribunaux a connu un dénouement favorable pour la CCI-BF qui a été restituée dans ses droits. Pour faire de la lumière sur ce dossier, les élus consulaires ont donné un point de presse ce mardi 19 mai 2020 à Ouagadougou.
Suite à des informations faisant état de l’existence d’une deuxième « chambre de commerce » véhiculées par des individus, les élus consulaires ont fait la lumière sur cette affaire. Il s’agit des personnes physiques prétendant avoir créé une association à qui est attribuée la dénomination textuelle et du sigle de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF).
La genèse de cette affaire
Un certain Ferdinand Ouédraogo, depuis 2018, a voulu un travail de consultant dans le domaine de gestion des déchets électroniques à la CCI-BF. La représentation consulaire a fait comprendre que pour ce type de travaux de se référer aux ministères en charge de l’environnement.
C’est ainsi, qu’il décide d’assigner l’institution en justice qui l’a condamné à ses dépens. Pourtant, il a continué à multiplier des actions contre la représentation consulaire.
« Par la suite, Monsieur Ferdinand Ouédraogo n’a cessé de multiplier des procédures judiciaires tant au pénal qu’au civil, tendant à déclarer la CCI-BF illégale du point de vue de ses statuts et de la légitimité de ses organes ainsi que de ses représentants sans toutefois y parvenir», a indiqué le 1er vice-président de la CCI-BF, Mamady Sanoh.
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La dernière action significative en date du 25 avril 2020 de monsieur Ouédraogo a consisté en la création d’une association dénommée « Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso » dont les missions sont similaires à celles de l’institution consulaire qui existe depuis 72 ans. De ce fait, utilisant le sigle de l’institution consulaire.
Mamady Sanoh a fait comprendre que l’équilibre mental de monsieur Ouédraogo a été remis en cause. « C’est pour cela que nous avons attendu deux ans. Nous l’avons négligé et banalisé. Nous nous sommes rendu compte que ça continuait et qu’il y avait un préjudice sur la réputation de l’institution », a-t-il souligné.
Martin Sawadogo, un de ses complices, était un ancien chargé de mission du président de la CCI-BF
Il a rappelé que le sigle et les attributions de la CCI-BF sont protégés par l’organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). A cet effet, la CCI-BF à ester en justice contre les initiateurs du projet. Le 13 mai dernier, la justice a rendu son verdict favorable à la CCI-BF.
« La CCI-BF jouit d’une pleine légitimité auprès des pouvoirs publics qui l’ont instituée comme un corps constitué de l’Etat habilité à défendre les intérêts généraux du commerce, de l’industrie et des services », a insisté Mamady Sanoh.
Par ailleurs, le directeur général de la CCI-BF, Issaka Kargougou, a précisé que Martin Sawadogo, un de ses complices, était un ancien chargé de mission du président de la CCI-BF.
Et à deux jours de la création de leur association, il a démissionné. En outre, Me Rodrigue Bayala, l’un des conseils de la CCI-BF a fait comprendre que ladite association n’as pas d’existence légale et Ferdinand Ouédraogo est actuellement entre les mains de la justice.
Jules César KABORE
Burkina 24
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