Covid-19 au Burkina : « Lancement très prochain du début du dépistage massif et volontaire » (Dandjinou)
Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement a fait le point du conseil des ministres du jour.
Comme il fallait s‘y attendre, le Burkina Faso connaîtra « un déficit budgétaire important ». Une conséquence directe du Covid-19. Et pour faire face aux nouvelles restrictions budgétaires, le ministre de la communication, Remis Fulgance Dandjinou a indiqué que « des ministères ont été classés non prioritaires ». Une disposition qui vise à permettre à certains secteurs comme celui de la santé de survivre face à la maladie.
Ainsi donc, un projet de loi de finance rectificative pour l’exécution du budget de l’État a été voté. Selon le porte-parole du gouvernement, les recettes de la loi de finance initiale étaient d’environ 2 233 milliards de francs CFA. Au niveau de la loi de finance rectificative, elles sont d’environ 2 031 milliards de francs CFA.
Pour ce qui est des dépenses, la somme initiale était de plus 2 518 milliards de francs CFA contre plus de 2 508 milliards de francs CFA dans la loi rectificative. On note ainsi une baisse des ressources propres de l’État et l’apparition de nouvelles priorités comme la gestion du plan de riposte, l’équipement des laboratoires et la satisfaction des autres mesures prises dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Dépistage massif et volontaire
Pour ce qui concerne justement le secteur de la santé, le ministre de la communication a indiqué que le ministre de la santé « a annoncé le lancement très prochain du début du dépistage massif et volontaire ». Une mesure qui rentre dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Il a aussi rappelé que le ministère du Pr Claudine Lougué continue de faire « le dépistage systématique des personnes hémodialysées et des agents de santé ».
Revenant sur les incrédulités autour du Covid-19, Remis Fulgance Dandjinou a demandé de « rappeler aux gens que la maladie existe ». Comme preuve de cette existence, il invite à observer ce qui se passe dans d’autres pays pour comprendre. Pour le cas du Burkina, il estime que la situation est ainsi grâce à la conjugaison des efforts des autorités et ceux de la population. « Il y a eu des limites dans le début de la gestion de la maladie qui ont peut-être fait penser que la maladie n’existe pas. Mais aujourd’hui, elle est là », a-t-il laissé entendre.
Un autre point bordé par le ministre de la communication a été celui de la justice. Selon lui, le gouvernement a donné les moyens au système judiciaire pour mener à bien sa mission. Et sur l’affaire « des folles dépenses du maire » et sur les éléments sonores qui circulent sur les réseaux sociaux, Remis Fulgance Dandjinou estime « que c’est une question qui est en justice. On ne se prononce pas dessus ».
« Nous travaillons à rapprocher la justice des justiciables», a-t-il indiqué avant de féliciter les juges pour le travail et rappeler que « même l’État a été parfois condamné par ces juges ».
Basile SAMA
Burkina 24
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