Accès à l’eau au Sahel : Le Danemark, le Luxembourg et l’UNICEF conjuguent leurs efforts
Les ambassadeurs du Danemark, du Luxembourg et la représentante de l’UNICEF ont procédé, ce vendredi 19 juin 2020 à Ouagadougou, à la signature d’un partenariat pour la mise œuvre d’un programme dénommé « NEXUS humanitaire-développement et réponse d’urgence ». Ce programme devrait permettre l’accès effectif à l’eau dans les régions où il sera implanté.
« NEXUS humanitaire-développement et réponse d’urgence » a été initié dans le but d’augmenter la production en eau au Burkina Faso, notamment dans les régions du Sahel et du Centre-Nord.
A en croire les différents partenaires, ce programme a vu le jour face à un besoin accru en eau dans ces régions. Une crise en eau accentuée avec les crises que connait le pays, le déplacement massif des populations dans ces régions, la crise du coronavirus.
Pour ce faire, il était urgent de trouver des mesures adéquates afin de répondre aux besoins qui se font croissants dans ces villes hôtes des personnes déplacées.
« Toutes ces villes souffrent au niveau de l’eau. Il n’y a pas assez d’eau pour tout le monde c’est-à-dire, les populations normales mais aussi les déplacées internes. Au-delà de la crise humanitaire, il y a bien sûr la crise sanitaire avec le coronavirus qui demande un lavage des mains quasi permanent pour limiter au maximum la transmission », explique Anne Vincent, la représentante de l’UNICEF au Burkina.
Puis, ajoute-t-elle, «ces deux crises arrivent dans un contexte très difficile. Nous sommes d’abord dans le Sahel. Parler d’eau dans le Sahel, ce n’est pas nouveau. On sait que le Sahel souffre d’un manque d’eau chronique. Mais avec le changement climatique, les études montrent qu’il y aura de moins en moins d’eau dans le Sahel ».
Pour toutes ces conditions réunies, Anne Vincent pense qu’il faut travailler sur l’eau dans l’urgence et dans la durabilité pour soulager les populations. « C’est à la fois de l’urgence, de l’humanitaire et du développement durable », dit-elle.
Par conséquent, le programme prévoit des forages dans l’urgence là où il y a des rassemblements de populations et dans les villes, des forages plus productifs qui seront reliés au système de distribution de l’ONEA.
Joseph Senninger, représentant du Luxembourg, s’est également dit ravi de ce partenariat. « C’est un programme qui a beaucoup de mérite parce qu’il va commencer très rapidement avec plusieurs actions dans différentes phases qui vont jeter des bases durables sur un approvisionnement en eau », a-t-il déclaré.
Ce programme est financé principalement par le Luxembourg et le Danemark à hauteur de 1,8 milliard FCA et vise atteindre 50 mille personnes.
A noter que ce programme s’étend sur les villes du Burkina Faso, notamment Djibo, Kaya, Dori et bientôt Fada N’Gourma sur une durée de deux ans.
Corine GUISSOU (stagiaire)
Burkina 24
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