Ministère du commerce : Harouna Kaboré dresse son bilan
Harouna Kaboré a rendu compte de son bilan de 3 années aux commandes du ministère du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, de janvier 2018 à septembre 2020. Il y a des motifs de satisfaction pour le ministre au regard des résultats obtenus.
Au cours d’un déjeuner de presse, le ministre du commerce, Harouna Kaboré s’est prêté à l’exercice de redevabilité ce 7 septembre 2020 à Ouagadougou sur sa gestion de trois années.
La boussole qui a guidé ses actions a été, rappelle le ministre, les lettres de missions à lui adressées durant ces trois (03) années et en lien avec les objectifs du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES).
L’exécution de ces actions a été sans compter sur le contexte qui a prévalu durant aussi ces trois (03) dernières années, l’insécurité et la maladie du Covid-19 avec pour conséquence le resserrement de la contrainte budgétaire.
Mais sous sa houlette, laisse entendre Harouna Kaboré, le département a fait un « bond qualitatif » en matière de réalisation des objectifs sectoriels.
Réformes
Ainsi en termes des actions au sein du ministère, on note dans les réformes, la déconcentration des CEFORE et des CEFAC ainsi que l’opérationnalisation de la plateforme de création d’entreprise en ligne. Ces réformes ont permis une croissance du nombre de nouvelles entreprises créées qui est passé de 11 661 en 2016 à 13 137 en 2019, soit un différentiel positif de 1 476 nouvelles créations.
Le volume de l’investissement privé est passé de 878,2 milliards de F CFA en 2016 à 1 296.6 milliards de F CFA en 2019, soit un effet additionnel de 418,4 milliards de francs CFA. Et ce, aux dires du ministre, grâce à l’adoption le 30 octobre 2018 du nouveau code des investissements qui a permis de dynamiser l’investissement.
Le nombre d’emplois créés par les entreprises ayant fait l’objet de constatation de démarrage et déclarés à la CNSS passe de 420 en 2016 à 574 en 2019. Les demandes d’agréments, elles ont presque triplé, passant de 38 en 2016 à 106 en 2019.
Labellisations
Autres actions notifiées, la dotation des tisseuses de 5000 métiers à tisser, la labellisation du pagne du Faso Dan Fani ainsi que le dévoilement du label du chapeau de Saponé et le processus engagé pour le tissu du Kôkô Donda.
Des initiatives de renforcement du Capital Productif des Petites et Moyennes Entreprises (IRCP-PME) qui ont permis de doter 130 PME en équipements de productions. Quant à l’initiative 100 Produits Certifiés, elle a permis à 79 produits d’être certifiés conformes avec apposition de la marque « NBF».
Concernant les filières porteuses, plusieurs projets ont été mis en œuvre au profit de la mangue, du sésame et du karité, ainsi que la dotation de 20 chaînes complètes de production de beurre de karité d’une valeur de plus de 160 millions de FCFA. La production cotonnière a bénéficié de l’octroi de subventions par l’Etat de plus de 64 milliards francs CFA au cours des trois (03) dernières campagnes.
Dans le renforcement des capacités des PME évoluant dans le domaine de la production pharmaceutique, est aussi à l’actif de son bilan, la relance de l’Unité de production des médicaments pour la fabrication de chloroquine et de paracétamol au niveau du CNRST et le soutien à l’entreprise HORLINA pour la fabrication de solution hydro alcoolique lancée en pleine crise de la COVID-19.
Pour l’accompagnement des unités industrielles et la régulation des importations, des mesures structurelles ont été prises en faveur de plusieurs filières, notamment les huileries, la SN-SOSUCO, la Sap Olympique pour juguler les méventes de leurs produits.
Contre la fraude
La lutte contre la fraude et la contrefaçon dans ces domaines a été intensifiée avec la création et l’opérationnalisation de la Brigade Mobile de Contrôle économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF). Elle a permis ainsi de saisir 1 700 tonnes de sucre, 96 572 bidons d’huiles alimentaires importées irrégulièrement, 300 000 litres de liqueur impropres à la consommation saisis et détruits, 47 973 cartouches de cigarettes non homologuées, 42 unités de production d’huiles alimentaires mises sous scellé pour non-respect de cahier de charge.
Plusieurs autres initiatives sont en cours, tels que l’implantation de trois (03) sites de traitement de la tomate à Ouahigouya, Gourcy et Yako. Plus récemment, le 03 septembre trois conventions ont été signées en marge du conclave national industrie et commerce avec le Laboratoire Phytofla, la pharmacie Saint François d’Assise et Karilor et l’initiative Anacarde pour laquelle 24 nouvelles unités de transformation sont prévues.
Et c’est un Harouna Kaboré confiant en ses réformes et initiatives qui affirme que « si on lance toutes ces initiatives…Je n’ai jamais dit qu’on sera le premier pays industrialisé mais nous allons compter dans la liste des pays industrialisés en 2023 si on maintient le cap, le rythme pour transformer nos matières premières à hauteur de 25%. Et ce n’est pas sorcier ».
Ces résultats obtenus sont pour le ministre un motif de satisfaction. Cependant, reconnait-il, de nombreux chantiers attendent le département.
C’est pourquoi, tirant leçon des acquis et des insuffisances enregistrés, dira le ministre «notre engagement demeure de renforcer et dynamiser davantage la contribution du département à la transformation de la structure de l’économie nationale dans le cadre du nouveau référentiel national de développement en cours de formulation ».
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