Dr Lamine Keita : « La lecture du Coran m’a permis de relever que la mesure en économie existe dans le Coran »
Dr Lamine Keita est un économiste. Il est auteur de plusieurs ouvrages scientifiques. Il vient d’ailleurs de publier son sixième livre intitulé « Bien connaitre la monnaie et les manipulations frauduleuses du Gros, de l’Ecu et du FCFA ». Dans les lignes qui suivent, plus de détails sur l’homme et sa lecture appuyées de preuves venues du Coran.
Dans notre pays, on aime à dire en Bambara que « la connaissance et la sagesse ne sont pas les mêmes. » Selon vous, qu’est-ce que la connaissance et qu’est-ce que la sagesse ? Sont-elles les mêmes ou bien quelles en sont les différences ?
Dr Lamine KEITA : Rappelons-nous quand Dieu a voulu privilégier Adam, il lui a appris le nom de toute chose, ce qu’Il a caché aux anges.
Ensuite, Il a demandé aux anges le nom des choses et qui lui ont répondu : Nous ne savons des choses que ce que vous avez voulu que nous sachions. Il a demandé à Adam d’informer les autres et il l’a fait en donnant à toute chose son nom.
La connaissance est un résultat d’apprentissage, par lequel, l’apprenant connaît les objets et sait les distinguer ainsi que qu’Adam l’a fait avec les noms des choses.
Le savoir est l’accumulation de ces connaissances acquises. Par l’intelligence, l’homme arrive à utiliser les connaissances pour les rendre utiles.
Ainsi, voici la tomate, cela est une connaissance, mais utiliser cette tomate pour préparer du jus, cela est une intelligence. Ainsi, l’intelligence peut être utilisée pour préparer beaucoup de mélanges délicieux faits de beaucoup de fruits, l’intelligence traduit un savoir-faire.
Cependant, à l’expérience, il peut y avoir des combinaisons dangereuses et mortelles de produits. La sagesse consiste à savoir éviter ces cas dangereux, savoir remettre les choses en perspective. Ainsi, la sagesse traduit un comportement de prudence.
En effet, si on se laissait aller à l’exercice de son intelligence, on peut aller à l’imprudence, sans le savoir. Ainsi, la sagesse fait apporter un comportement de prudence, de modération à celui qui a de la connaissance.
Aussi, pour montrer une autre différence entre ces deux notions de connaissance et de sagesse, nous relevons que dans le Coran, Dieu nous dit d’appeler à venir à Lui, par notre sagesse.
Ce qui veut dire, qu’on peut être un grand érudit, qui connaît beaucoup de choses, mais si celui-ci n’utilise pas ces connaissances de façon appropriée, l’érudition peut conduire à des catastrophes.
Ainsi, quand vous visitez un malade, mal en point, qui présente les mêmes signes que celui qui est mort la veille, vous n’allez pas dire cette vérité devant un tel malade, mais plutôt annoncer un signe d’espoir montrant qu’à tel moment, à tel endroit, il y a eu tel cas plus grave que ceci, mais il s’en est relevé, et c’est lui qui est d’ailleurs l’imam à la mosquée Nieta de telle ville.
En conclusion, un savant connait beaucoup de choses. Un sage a un comportement prudent, modéré. Les deux ne sont pas les mêmes. On peut les représenter sur deux axes : horizontalement la connaissance, qui va du niveau le plus faible de connaissance, c’est-à-dire l’ignorance, jusqu’au niveau le plus élevé de savant ; et verticalement la sagesse, traduisant un comportement de prudence, du niveau le plus faible, imprudence, au niveau le plus élevé la sagesse.
Dans les leçons de la vie, on peut être ignorant et gagner beaucoup d’argent. Dès fois on pense qu’un tel individu est un sage qui dira : la connaissance et la sagesse ne sont pas pareilles[1], mais un peu pour dire que lui, il n’a certes pas été à Paris, mais il n’a rien à envier à ceux qui y sont partis.
Dans une telle situation, un grand frère, un statisticien, qui n’est plus de ce monde, a eu à répliquer à une semblable attaque, à laquelle il a répondu, certes, mon frère, la connaissance et la sagesse ne sont pas pareilles, mais l’ignorance se saurait non plus être le signe de la sagesse[2], une réplique qui a été mal vécue par l’interlocuteur imprudent qui a répondu en regrettant, « jeune frère, vous m’avez insulté[3] », ce auquel répliquera le statisticien : « Je ne vous ai pas insulté, mais chaque question mérite sa réponse »[4].
Comment peut-on être utile à son pays ?
Dr Lamine KEITA : Dans la vie courante, lorsqu’on peut faire du bien à son prochain, il ne faut pas s’empêcher de le faire.
Pourquoi ? Parce que tout simplement, Dieu a dit, qu’il nous a créés faibles et fait de nous des multitudes de groupes pour qu’on se connaisse.
Ainsi, si on se connait, il sera facile de corriger nos nombreuses faiblesses. Peut-être que vous souffrez d’un mal dont l’autre a la solution et inversement, vous pourriez avoir la solution aux problèmes des uns et des autres sans trop de difficultés.
Ainsi, sans ne rien couter à personne, les rencontres entre les individus vont constituer un moyen d’enrichissement mutuel.
Dans un cadre commercial, au cours des échanges entre les membres, Dieu nous recommande un comportement de justice et d’équité et Il nous a donné pour cela un instrument de justice, qui est la monnaie, qu’il appelle la Balance, dans le Coran et qu’il a fait descendre pour que les gens établissent entre eux la justice.
Que ce soit dans le commerce ou dans l’exercice d’une responsabilité administrative, il faut faire preuve de justice et d’équité, car l’argent que l’on gagne est la reconnaissance de l’effort qu’on a fait pour le mériter.
En cas de défaillance, Dieu est, certes témoin en toutes choses, mais en plus l’argent que vous gagnez sans le mériter l’est d’autant. Cela demande de comprendre que la monnaie est une balance dont il faut comprendre le mode de fonctionnement et ses règles de fonctionnement et les conséquences des violations de ces règles.
Dr Lamine KEITA, Vous êtes auteur et venez de publier votre sixième livre. De quoi parlez-vous dans ce livre, intitulé « Bien connaitre la monnaie et les manipulations frauduleuses du Gros, de l’Ecu et du FCFA ».
Dr Lamine KEITA : Ce livre est la somme des expériences accumulées sur les cinq livres précédents et de celle émanant de la lecture du Coran.
En effet, depuis bientôt 20 ans, en 2002, nous avons établi dans notre première publication intitulée : « La Théorie Economique du XXIème siècle – Le concept de mesure en Economie, que la monnaie est l’instrument de mesure en économie.
Par conséquent, comme tout instrument de mesure, la monnaie bénéficie des règles précises de fonctionnement. Ensuite, comme instrument de mesure, elle permet de confirmer l’objet de la discipline, puisqu’elle est utilisée pour mesurer une caractéristique de cet objet.
Malheureusement les économistes n’auront jamais voulu profiter de cette avancée extraordinaire pour n’avoir jamais réfléchi à l’importance d’un instrument de mesure pour une discipline surtout en économie. Par conséquent, ils continuent d’utiliser cet instrument dans l’ignorance de ce qui en fait sa spécificité, par conséquent, en violation de ses règles normales de fonctionnement.
Imaginez-vous un homme en physique en train d’utiliser le thermomètre en dehors de son rôle d’instrument de mesure de la température !! Serait-il en train de se prendre vraiment au sérieux ?
En réalité, il s’agit là d’un questionnement qui présente toute son importance en ce qui concerne les économistes dans leur usage de la monnaie, un usage qui les divise profondément, après s’être placés tous dans un égarement profond et sans retour, alors qu’en revenant au rôle spécifique d’instrument de mesure que joue la monnaie, le corps économique retrouve une unité jamais réalisée auparavant, dans la mesure où nous avons trouvé confirmation de ce rôle d’instrument de mesure dans une source sûre et crédible, vieille de plus de quatorze siècles, le Coran, qui confirme de surcroît toutes les conséquences des violations des règles de fonctionnement de cet instrument.
Ce faisant, ces économistes ne comprennent toujours tout le mal dont ils se seraient rendus coupables, en violant les règles d’utilisation de la monnaie, en la transformant de son rôle de justice et d’équité, pour en faire un instrument qui créé la pire des injustices parmi les hommes, ainsi que nous en apporterons la preuve éclatante, dans le cas des pays utilisateurs du FCFA, quand une puissance coloniale décide de créer une monnaie dans ces pays, de la façon qui lui convienne le mieux pour gérer ses intérêts dans ses relations avec ses anciennes possessions coloniales, qu’elle rêve de ne jamais perdre.
Ainsi, nous montrerons le plus grand mal qui aura saisi ces pays utilisateurs du FCFA, quand il sera question d’établir les conséquences des violations de l’utilisation de l’instrument monétaire, ce que le Coran confirmera avec une précision dépassant l’entendement, en donnant le détail des conséquences de ces violations des règles de fonctionnement de la monnaie, sans en omettre aucun.
Pouvez-vous nous apporter simplement ces preuves venant du Coran montrant que la monnaie est l’instrument de mesure en économie ?
Dr Lamine KEITA : Ayant parfaitement compris le rôle et le fonctionnement de la monnaie, la lecture du Coran m’a permis de relever que la mesure en économie existe dans le Coran, et que l’instrument de mesure y est identifié sous l’appellation de Balance dont le but est expliqué dans le même verset, et qui est de permettre d’établir la justice entre les gens lors des échanges.
En effet, par la sourate 57, verset 25, le Coran annonce :
« Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice. Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable, aussi bien des utilités pour les gens, et pour qu’Allah reconnaisse qui, dans l’Invisible, défendra Sa cause et celle de ses Messagers. Certes, Allah est le Fort et Puissant. »
Il était certes important de posséder la théorie de la mesure en économie pour éviter de confondre cette balance avec d’autres balances auxquelles nous sommes habitués, mais qui sont abordées dans d’autres sourates complètement différentes de celles qui nous intéressent ici.
Malheureusement les érudits du Coran ne sont pas nécessairement des spécialistes en économie, par conséquent, il leur sera très difficile de comprendre avec exactitude les paraboles venant directement du Coran, sans se référer à la science économique en ce qui nous concerne ici, ou à d’autres sciences pour ce qui concerne d’autres spécialités scientifiques, le Coran étant la mère de toutes les sciences.
Pouvez-vous nous apporter la preuve des règles de fonctionnement de cette balance ?
Dr Lamine KEITA : Les règles de fonctionnement sont annoncées à la sourate Rahman sourate 55.
- (55 ; 7-9) ; p. 351 : 7. [ ]. Et Il a établi la balance, 8. afin que vous ne transgressiez pas dans la pesée ; 9.Donnez [toujours] le poids exact et ne faussez pas la pesée.
Il est facile de comprendre que ces règles de fonctionnement sont de deux sortes
- Respecter les règles
- Donnez la pleine mesure et n’en faites rien perdre [aux gens]
- Pesez avec une balance exacte
- Respecter les interdictions
- Ne diminuez pas les mesures et le poids ;
- Ne donnez pas aux gens moins que leur dû.
Pouvez-vous nous apporter la preuve de l’existence dans le Coran des conséquences des violations de ces règles d’utilisation de l’instrument monétaire ?
Dr Lamine KEITA : Les conséquences des violations de ces règles sont principalement décrites dans deux sourates, la sourate numéro 11 et la sourate numéro 26 indiquées ci-après avec indication précise des versets concernés :
- (11 ; 84-86) ; p. 231 84-86, « 84. Oh mon peuple, adorez Allah. [ ]. Ne diminuez pas les mesures et le poids. Je vous vois dans l’aisance et je crains pour vous (si vous ne me croyez pas) le châtiment d’un jour qui enveloppera tout ». 85. Oh mon Peuple, faites équitablement pleine mesure et plein poids et ne dépréciez pas aux gens leurs valeurs et ne semez pas la corruption sur terre.»
- (26 ; 181-183) ; p. 374 ; « l8l. Donnez la pleine mesure et n’en faites rien perdre [aux gens]-182. et pesez avec une balance exacte, I 83. Ne donnez pas aux gens moins que leur dû ; et ne commettez pas de désordre et de corruption sur terre. » et (26 ; 190) : ‘Voilà bien là un prodige. Cependant, la plupart d’entre eux, ne le croient pas.».
Cependant, lorsque le Coran annonce dans la première sourate indiquée « le châtiment d’un jour qui enveloppera tout », qu’est-ce que vous comprenez comme annonce ?
Ainsi, pourrait-on se demander, de quelle nature sera ce châtiment, est-ce sous forme d’un coup de tonnerre ou d’un déluge ?
Voilà des questions auxquelles il faut s’attendre, afin de pouvoir répondre avec exactitude dans le sens indiqué dans le verset.
Et si nous vous retournons vos questionnements, comment pouvez-vous nous rendre plus explicites et précises pour notre compréhension, ces conséquences annoncées ?
Dr Lamine KEITA
1ère conséquence à examiner : « le châtiment d’un jour qui enveloppera tout ».
Examinons la conséquence indiquée dans la sourate 11 à savoir : « Je vous vois dans l’aisance et je crains pour vous (si vous ne me croyez pas) le châtiment d’un jour qui enveloppera tout ».
Une telle conséquence laisse voir comprendre qu’au lendemain de la mesure, la population devra s’attendre à vivre des moments difficiles, du fait « du châtiment d’un jour qui enveloppera tout ».
En effet, il faut comprendre que la diminution des poids et mesures, comme celle qui est intervenue en 1994 au nom de la dévaluation du FCFA, conduit à mettre une monnaie de 0,01 FF à la place d’une monnaie de 0,02 FF initialement détenue par la population, idée explicite de la diminution des poids et mesures.
Une telle substitution oblige à comptabiliser les valeurs des actifs et de certains revenus ou charges dans le même montant pour une unité monétaire deux fois plus petite, ce qui provoque la destruction massive et instantanée de moitié de toutes ces valeurs, qui auront mis du temps à être constituées. En effet, en comprenant, qu’avec un taux de croissance annuel de 5%, une grandeur met 15 ans pour doubler, alors le fait de diviser la valeur d’une grandeur par deux, ramène cette grandeur à sa valeur d’il y a 15 ans. .
Ainsi, si vos parents, arrières parents et au-delà vous avaient réservé une fortune d’un milliard de FCFA, ce montant se trouve automatiquement réduit à un milliard de FM, soit la moitié de ce qu’il était. Il en est de même pour vos salaires actuels et autres revenus qui sont aussi réduits de moitié. De même, si vous attendiez un milliard de FCFA au titre des revenus de loyers qui rentraient chaque mois, ces revenus vont aussi être réduits à la moitié de leur valeur jusqu’à l’éternité.
Vous comprenez donc, comment, par la diminution des poids et mesures, vous avez réduit de moitié la valeur de toutes vos ressources accumulées depuis les temps des arrières grands-pères, jusqu’à aujourd’hui et pour le futur à l’infini. Par conséquent, pour être enveloppé par une crise, vous voyez bien comment vous êtes bien servis, et comment avec exactitude, le verset le décrit avec éloquence, « le châtiment d’un jour qui enveloppera tout ».
Vous constaterez qu’il est effectivement nécessaire de savoir utiliser l’instrument de mesure pour comprendre la difficulté qui est annoncée dans le verset.
2ème conséquence : le désordre et la corruption
Quant au verset 26, « ne commettez pas de désordre et de corruption sur terre », le désordre et la corruption apparaissent comme les conséquences attendues.
- Qu’en est-il du désordre ?
Nous allons voir combien est parfait ce descriptif du désordre dont nous allons chercher à comprendre le pourquoi et le comment.
Nous avons expliqué que la diminution des poids et mesure conduit la France à reprendre la grande unité monétaire que la population africaine détenait pour se voir attribuer en échange une petite unité monétaire de même quantité.
Ainsi, le FM, la monnaie de 0,01 FF, est revenue en activité et un prix qui était de 100 la veille, devra être égal de 200 après la mesure. Cependant, ce prix de 200 ne sera pas réalisé car la population a été appauvrie par expropriation forcée de la moitié de ses ressources monétaires, lors de l’échange inégal.
C’est ainsi que le prix va augmenter sans atteindre le niveau double qui rétablirait l’équivalence. Ainsi, le prix va changer de 100 au départ à 150 à l’arrivée.
Cependant, il convient de remarquer que ces mesures ne sont rendues dans la même unité monétaire. En effet, la première mesure de 100 est donnée dans la grande unité de mesure, tandis que la seconde, 150, est donnée dans la petite unité de mesure.
Ainsi, en choisissant la petite unité monétaire pour exprimer les mesures, on obtient respectivement 200 et 150, traduisant bien une baisse des prix de 200 à 150, pour celui qui sait mesurer, ainsi que l’indique la théorie de la mesure que nous avons mise en place.
En revanche, pour celui qui ne sait pas mesurer, il apparaît, à vue d’œil, que les prix au marché vont donc augmenter, passant de 100 à 150.
Vous constaterez donc que selon la perception visuelle, les prix vont augmenter, alors que dans la réalité, les prix auront baissé, ce qui est la seule option possible lorsqu’on appauvrit la population en lui retirant ses revenus.
Vous comprenez donc l’idée de désordre dont parle le Coran, un désordre qui donne un descriptif à la fois parfait et précis de cet état des faits.
- Et qu’en est-il de la corruption ?
Nous avons vu que la diminution des poids et mesures bloque les revenus nominaux comme étant la même quantité dans une unité monétaire devenue deux fois plus petite. Donc la valeur de ces revenus est réduite de 50%. Les détenteurs de ces revenus se sont appauvris.
Ensuite sur les marchés, nous avons que les prix vont connaitre une légère correction pour s’adapter. Ainsi, ils ne vont pas baisser de 50% comme les salaires, mais un peu moins, par exemple de 30%.
Donc quelqu’un qui avait un revenu qui couvrait juste ses dépenses, ne pourra plus couvrir celles-ci et se trouverait en difficulté pour faire face à ses dépenses de subsistance.
De telles personnes, placées dans des conditions d’existence devenues précaires, vont être livrées à toute pratique destinée à leur permettre de survivre, pour ne pas mourir. Donc elles vont être exposées de force à la corruption.
Ces conséquences sur le comportement moral de la personne sont annoncées avec une perfection dans le Saint Coran et que l’analyse permet d’expliquer et de comprendre.
En conclusion, si la population dans ces pays utilisateurs du FCFA devient plus pauvre, plus incapable que la veille de se prendre en charge, il en sera de même pour l’Etat, dont les charges vont également explosées par rapport à ses moyens massivement amputés du fait du transfert massif et instantané de ses ressources vers la France.
Il s’ensuivra une fragilisation de toutes ses structures de gestion, administrative, institutionnelle et sécuritaire. Ainsi, l’Etat affaibli pourrait être l’enjeu pour l’expression de tous les appétits en termes de séparatisme ou de toute velléité de déstabilisation, chacun des acteurs guettant l’heure propice pour s’exprimer avec plus de violence, une heure certainement pas fortuite pour la France, que l’on sera surpris de voir au centre de toutes ces agitations dans nos pays.
Ainsi, se rappellerait-on dans ces pays, quand il ne sera pas déjà trop tard, combien il est suicidaire pour un pays, de confier la gestion de sa monnaie à une puissance extérieure, de surcroît, celle qui a donné la preuve de ses sombres intentions en décidant de les coloniser par le passé.
Correspondance particulière
Pour Burkina 24
[1] En bambara « Kalan ni kodon dès kélégné »
[2] En bambara : « Kalan ni kodon tèkelegné, nga kalambalya tessé kakai kodon tamachin ye dè ».
[3] En bambara « dogon, iiyen nenni »
[4] En bamabara : « Ne mi ynéni deh. Kouma beh ni à diaby dow. »
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