Tribune I Remaniement ministériel au Burkina : « Le Président du Faso a fait preuve de clairvoyance »

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Ceci est une tribune d’un écrivain chroniqueur sur la situation nationale.

Les choses sont véritablement allées sur les chapeaux de roue. En effet, 72 heures seulement après son adresse à la Nation sur la situation sécuritaire du pays, le président Roch Marc Christian Kaboré a pris hier 30 juin 2021, ses premières et fortes mesures pour traduire dans les actes les orientations des futures actions qu’il avait déclinées dans son discours, le 27 juin 2021.

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Comme s’il voulait laisser comprendre à l’opinion nationale qu’il est conscient que le temps n’est pas son meilleur allié, le président du Faso remanie le gouvernement à travers 3 décrets : les décrets n°2021-0627, n°2021-0628 et n°2021-0629. Ainsi, le président porte désormais une nouvelle casquette en devenant le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants en lieu et place du ministre sortant Cheriff Sy.

En se faisant seconder à ce département par un ministre délégué, en l’occurrence le colonel-major Aimé Barthélémy Simporé, le président cadenasse ipso facto la bouche de ceux qui réclamaient naguère à cor à cri le retour des hommes de tenue dans le gouvernement. Du véritable pain bénit pour ces derniers qui doivent boire actuellement leur « zomkom ».

A y regarder de près, le président du Faso a fait preuve de clairvoyance d’autant plus que son acte répond aux attentes de bon nombre de ses concitoyens et qu’en pilotant lui-même la Défense, il a nécessairement besoin d’un ministre délégué pour l’épauler dans sa nouvelle responsabilité compte tenu de la lourdeur des tâches liées à sa fonction présidentielle.

Et le casting porté sur l’ancien directeur général du Centre national d’études stratégiques pour l’épauler, est on ne peut plus judicieux dans la mesure où le colonel-major est réputé pour sa droiture et a un background national et international bien étoffé dans le domaine sécuritaire qui plaide en sa faveur. Ce, pour avoir travaillé dans des missions onusiennes et participé à l’élaboration de politique de sécurité. Il reste à espérer que les expériences de l’homme rompu au maniement des armes, servent d’atouts au président du Faso pour réussir cette mission de plus. Le peuple n’en demande d’ailleurs pas plus.

Quant à l’ancien ministre délégué chargé de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Maxime Koné, nommé ministre de la Sécurité en remplacement de Ousséni Compaoré, il chapeautera également son nouveau département avec les faveurs d’une bonne partie du public qui lui reconnaît sa relative jeunesse et sa pugnacité légendaire remarquée lorsqu’il était député à l’Assemblée nationale. A son actif, son expertise acquise sur les questions sécuritaires à travers ses diplômes et travaux sur celles-ci, notamment l’ECOMOG, la brigade de surveillance du cessez-le-feu de la CEDEAO dans les conflits armées ouest-africains, le règlement des conflits, etc.

Place maintenant à la libération du génie créatif du triumvirat

Ce diplômé de l’université Cheick Anta Diop de Dakar est bien conscient de la tâche herculéenne qui l’attend sur le théâtre des opérations pour le retour de la quiétude dans les zones affectées par le terrorisme. Désormais, c’est en tandem avec son homologue délégué chargé de la Défense nationale qu’il connaît bien pour avoir travaillé ensemble dans la rédaction de la nouvelle politique de sécurité nationale et le commandant de bord qu’est le président du Faso, qu’il agira pour constituer le triumvirat de l’Exécutif burkinabè qui a la lourde charge de casser du terroriste au Burkina.

Et ce trio sait bien que sa nouvelle responsabilité est loin d’être une sinécure. Ainsi, avec le changement de poste de Maxime Koné, le poste de ministre délégué chargé de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur échoit désormais à l’enseignante de droit, Clarisse Mérindol/Ouoba, qui aura la lourde mission d’accompagner le ministre Alpha Barry dans la réussite de la diplomatie du pays.

Piqûre de rappel : le succès de cette mission a besoin de l’accompagnement de l’ensemble des fils et filles du Burkina Faso pour la construction d’une Nation sécurisée, pour paraphraser le président du Faso.

Avec ce remaniement, comme l’a dit le président du Faso, c’est donc « un nouveau souffle » donné au pays « face aux défis majeurs de notre Nation ». En tout cas, sur le terrain, les défis sécuritaires sont gargantuesques et c’est dans les théâtres d’opération qu’on reconnaîtra les vrais « 3 soldats ministres » qui constituent le triumvirat de l’Exécutif burkinabè.

Place maintenant à la libération du génie créatif du triumvirat pour que le peuple ressente concrètement sur le terrain la plus-value de ce remaniement ministériel qui est tombé à pic. Bonne chance à la nouvelle équipe gouvernementale dont les chantiers sont titanesques !

Cbs l’iconoclaste

L’écrivain chroniqueur

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