FESPACO 2021 : La résilience du Burkina Faso sous les projecteurs

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Clap de fin et lampions éteints pour la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui s’est tenue du 16 au 23 octobre 2021. Cette cuvée  aura vu le sacre, une fois n’est pas coutume, d’un réalisateur somalien, Khadar Ayderus Ahmed, avec son long métrage « La femme du fossoyeur ».

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Boubacar Diallo, réalisateur du seul film burkinabè en compétition, « Les trois lascars », n’aura pas réussi son pari de donner au pays hôte du festival le trophée le plus convoité.

24 ans après la consécration de Gaston Kaboré avec « Buud Yam », le Pays des Hommes intègres continue donc de courir derrière l’Etalon d’or de Yennenga. Et il ne semble pas prêt de le rattraper, tant la production cinématographique nationale a baissé en qualité et en quantité, notamment par manque de financements.

A défaut de faire honneur à son surnom de capitale du cinéma africain en s’illustrant dans le palmarès officiel du FESPACO, le Burkina peut s’enorgueillir de tenir ce festival, l’un des plus anciens et célèbres du continent, avec une régularité à faire des émules.

Il faut l’avouer, le Covid-19 n’a pas facilité les choses. La pandémie mondiale a, en effet, entraîné le report de l’événement qui, d’habitude, se tient durant le trimestre de l’année. En plus de la maladie, l’autre risque qui planait sur le FESPACO était sécuritaire. Mais, plus de peur que de mal !

Mais sur le front, il n’y a pas eu de « trêve FESPACO »…

Le festival aura donc tenu toutes ses promesses, celles de la résilience et de la résistance du Burkina Faso. Selon son délégué général, Alex Moussa Sawadogo, qui s’exprimait à la cérémonie de clôture, 500 projections ont été réalisées et suivies par 150.000 festivaliers venant de 64 pays dont le Sénégal, pays invité d’honneur.

Au-delà du cinéma, le FESPACO est également une opportunité pour l’économie nationale. Des secteurs comme l’hôtellerie et la restauration qui végètent depuis de longs mois ont pu souffler un peu.

Il y avait donc mille raisons pour tenir cette fête du cinéma panafricain afin de montrer que le pays reste debout et qu’il ne va pas se soumettre au diktat des obscurantistes qui considèrent presque tout, peut-être même le cinéma, comme « Haram ».

Cependant, pendant qu’à Ouagadougou, l’on se bousculait dans les salles obscures, écoutait de la musique entre deux gorgées, ou arpentait les allées de la rue marchande, le fait est que d’autres Burkinabè, ailleurs dans le pays, n’avaient pas la tête à la fête. Sur le front donc, il n’y a pas eu de « trêve FESPACO ». Et ces morts-là, ce ne n’était pas du cinéma… 

La Rédaction

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