Harouna Kaboré déplore l’augmentation des prix des denrées alimentaires en Afrique de l’Ouest
L’Assemblée nationale a tenu, ce mardi 26 octobre 2021, une séance plénière portant sur deux questions d’actualité adressées au Premier ministre, Christophe Dabiré. Il s’agit notamment des questions de la cherté des produits de première nécessité et la réouverture des frontières. Cette séance a aussi été une occasion pour la représentation nationale d’honorer sa promesse faite aux populations du grand Ouest, plus particulièrement celles des Hauts-Bassins de transmettre au gouvernement leurs préoccupations exprimées et restées sans réponse lors des journées de la redevabilité tenues à Bobo-Dioulasso du 30 juin au 4 juillet 2021.
Deux questions d’actualité notamment sur la vie chère et la réouverture des frontières ont été posées au Premier ministre, Christophe Dabiré par les élus nationaux. Ces questions sont portées respectivement par les députés Achille Tapsoba et Mahamadi Compaoré.
Répondant à ces questions, le ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré a rapporté que la question de la vie chère ne concerne pas le Burkina Faso seulement mais l’ensemble des pays de la région ouest-africaine. « Les prix des denrées alimentaires sont en augmentation dans toute la région ouest-africaine comparée à la moyenne des cinq dernières années, que ce soit pour les denrées importées ou non« , a-t-il soutenu.
Selon lui, cette situation s’est accélérée suite à l’avènement de la pandémie de Covid-19. Le ministre en charge du commerce a fait savoir que cette augmentation des denrées alimentaires inquiète. Il a indiqué que l’indice de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’établit en moyenne à 127,1 points à la période de mai 2021, « soit 39,7% de plus en mai 2020 ».
« Toujours selon la FAO, cette augmentation des prix des produits alimentaires est la plus importante depuis 2011. Année record et c’est en particulier, la flambée des prix des huiles végétales, du sucre et des céréales« , a-t-il laissé entendre.
Toujours selon le ministre du commerce, les produits alimentaires locaux dans la sous-région ont augmenté à environ 40% dans la région. « Pour le cas du Burkina Faso et à titre illustratif, les prix du mil, du sorgho blanc et du maïs ont connu au 3e trimestre de 2021, une augmentation respective de 13,21; 14,51 et 31,4 % par rapport aux prix relevés à la même période en 2020« , a-t-il souligné.
Harouna Kaboré reconnaît que cette flambée des prix impacte le bien-être des consommateurs et l’intervention de l’Etat est nécessaire, a-t-il affirmé. Il a également mentionné que la montée des prix est liée à la reprise de l’activité économique notamment du fret maritime, qui est aussi en hausse après 6 mois d’arrêt à cause du Covid-19.
Par ailleurs, Harouna Kaboré a fait noter que le gouvernement travaille activement pour parer à cette situation afin de mieux servir les populations. Sur l’ouverture des frontières terrestres, il a laissé entendre que lors de la dernière rencontre des chefs d’État de la CEDEAO, il a été demandé à l’organisation ouest-africaine de santé de s’atteler pour la réouverture officielle des frontières très prochainement.
Aussi, deux questions orales une avec débat et une autre sans débat ont été posées au ministre en charge des infrastructures, Éric Bougma sur les réalisations entreprises dans le grand Ouest par son département. Pour Éric Bougma, les infrastructures réalisées par son secteur ont connu depuis 2016 jusqu’à nos jours, une amélioration « significative, aussi bien en qualité qu’en quantité ».
Il a soutenu que même l’entretien routier a connu une « grande » amélioration. Nonobstant ses affirmations, le ministre Bougma admet que tout n’est pas parfait. Et d’ajouter que son département et le gouvernement sont conscients, qu’ils doivent redoubler plus d’efforts. Sur le démarrage tardif de plusieurs chantiers dans le grand Ouest, Éric Bougma fait savoir aux élus nationaux qu’il y a un problème financier qui s’impose et que d’autres projets n’attendent que les derniers réglages pour un démarrage effectif.
Une question orale avec débat a aussi été posée au ministre en charge de l’éducation nationale, Pr Stanislas Ouaro sur la qualité des infrastructures scolaires réalisées. Le ministre Ouaro a fait comprendre à la représentation nationale qu’un des défis du système éducatif burkinabè est disposer des infrastructures de qualité et en quantité pour répondre à la demande.
À cet effet, Pr Stanislas Ouaro est revenu sur quelques chiffres concernant les infrastructures scolaires endommagées en 2021. À entendre le ministre, 139 infrastructures scolaires ont été endommagées sur l’ensemble du territoire national entre les mois d’avril et septembre de l’année en cours.
La durée de ces infrastructures varie entre 1 et 40 ans. Selon le ministre, les établissements primaires payent un lourd tribut de ces infrastructures endommagées. Environ 83% du nombre total de ces infrastructures sont du primaire, selon le ministre.
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