Procès Sankara : Un ancien patron de la gendarmerie nationale à la barre

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Après Diébré Alidou Jean Christophe, un autre médecin militaire était à la barre ce jeudi 4 novembre 2021, dans le cadre du procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons. Il s’agit du médecin colonel Major à la retraite, Hamado Kafando. Après ce dernier, un troisième accusé qui s’est présenté à la barre est Palm Mori Aldiouma Jean Pierre, Gendarme colonel-Major à la retraite.

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Né le 17 mai 1957 à Ouagadougou, Hamado Kafando était médecin Capitaine au moment des faits. Il est accusé de Faux en écriture publique, car c’est lui qui a établi le certificat de décès de Bonaventure Compaoré, l’une des victimes du 15 octobre 1987 en y mentionnant « mort accidentelle ».

Il a avancé des motifs semblables à ceux de son prédécesseur. « J’ai établi un certificat de décès de Compaoré Bonaventure en 1991 pour permettre à la veuve et aux ayants droit du défunt d’entrer dans leur droits », a-t-il laissé entendre.

Pour le parquet, « mort accidentelle » n’était pas le terme approprié. Mais l’accusé se montre constant sur le motif de cette mention. « J’ai cru bon de mettre mort accidentelle, vu que les circonstances ont été violentes. Et n’ayant pas vu les corps, j’ai préféré mettre mort accidentelle simplement », a-t-il expliqué.

« Il procédait aux arrestations et a conduit des Blancs pour désactiver des bandes d’écoute »

Selon le ministère public, l’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons a été prévu, mûri et exécuté et en aucun cas ne saurait être qualifié de mort accidentelle. A cela, l’accusé répond : « C’était pour un but social. Je ne m’attendais pas à ce que ce papier vienne devant le tribunal aujourd’hui ».

Mais pour Maitre Somé, avocat de la famille de Compaoré Bonaventure, la mention « mort accidentelle » apparaît comme une « volonté de banaliser la mort de son client en faisant penser à un homicide volontaire ». Et au cabinet Kopiho, conseil de l’accusé de rétorquer : « Les veuves doivent comparaître pour avoir demandé et utilisé ces actes faux ». L’interrogatoire du sieur Kafando a pris fin plus tôt que prévu.

Le prochain et troisième accusé du jour à la barre est Palm Mori Aldiouma Jean Pierre. Gendarme colonel-Major à la retraite, il est né le en 1953 à Dédougou. Il est accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat. Capitaine de la gendarmerie au moment des faits, il a été nommé Chef d’Etat-major de la gendarmerie le 16 novembre 1987, un mois après les évènements du 15 octobre 1987. 

A entendre le Président du Tribunal, « il procédait aux arrestations et a conduit des Blancs pour désactiver des bandes d’écoute juste après les faits ». L’accusé ne reconnaît pas les faits. Son interrogatoire se poursuit avec les questions du parquet. 

Akim KY 

Burkina 24 

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