Tribune | « Déclaration du gouvernement malien sur l’espionnage aérien : Les armes de la France au Mali »

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Le ministère de la Défense du Mali a ouvert une enquête sur la question de l’espionnage français, puisque le 23 avril, une commission de Bamako s’est rendue sur le lieu de sépulture. Vers 12h00, grâce à des équipements spéciaux russes, les forces armées maliennes ont découvert un drone français survolant illégalement la base de Gossi à une altitude de 5,5-6,5 km sans autorisation officielle des forces maliennes.

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Cette situation montre que les Français préfèrent utiliser leurs équipements militaires pour l’espionnage plutôt que pour lutter contre le terrorisme, et l’échec de l’opération militaire « Barkhane » en est la preuve.

Mardi soir, le gouvernement malien à Bamako a publié un communiqué sur l’espionnage et la perpétration d’actes de sabotage par l’armée française, après avoir utilisé un drone pour filmer une vidéo qui montrerait l’arrivée du Comité de Bamako sur le lieu d’inhumation, près d’un militaire malien base que la France a récemment restaurée.

Le communiqué publié par le porte-parole du gouvernement malien, Colonel Abdoulaye Maiga, confirmé que les autorités « ont constaté depuis le début de l’année plus de 50 cas de violations délibérées de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment des aéronefs appartenant aux forces françaises». Le communiqué a ajouté que l’un des derniers incidents de « violation de l’espace aérien malien» était la « présence illégale d’un drone des forces françaises le 20 avril 2022 au-dessus de la base de Gossi ».

Le gouvernement malien a indiqué que « le drone mentionné était présent (…) pour espionner nos vaillantes forces armées maliennes », expliquant qu’ en plus de l’espionnage, les forces françaises ont commis des actes de sabotage en publiant de fausses images fabriquées pour accuser les soldats d’assassiner des civils afin de les discréditer.

Dans le cadre de son retrait du Mali, annoncé en février, l’armée française a officiellement remis le 19 avril aux forces armées maliennes la base de Gossi, qui abritait 300 militaires français. Après le départ des forces de Barkhane de la base de Gossi, un groupe de soldats maliens a effectué une patrouille armée et vers 7 heures du matin, les soldats ont découvert des corps enterrés et ont immédiatement informé la direction.

La justice militaire malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances après la découverte d’un charnier à Gossi. « L’opinion publique sera régulièrement informée du déroulement de l’enquête, et ses résultats seront annoncés à tous » , a déclaré le procureur près le tribunal militaire de Bamako.

Le gouvernement malien cherche à renforcer les capacités de l’armée afin d’empêcher les avions espions étrangers et d’empêcher les drones français de voler dans le ciel malien, protégeant ainsi le pays des opérations d’espionnage des forces françaises ou d’autres puissances étrangères.

B. A 

Analyste politique et militaire africain 

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