Cour d’appel de Ouaga : Des Journalistes outillés sur les questions judiciaires
A l’initiative du Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature (SP-CSM), et grâce à l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), il s’est tenu, sur quatre jours, au profit des Hommes de média du ressort de la Cour d’appel de Ouagadougou, un séminaire de formation sur le fonctionnement des juridictions, les procédures et la communication sur les questions de justice à la population.
Sont du ressort de la Cour d’appel de Ouagadougou, les villes de Ouagadougou, Kaya, Yako, Ziniaré, Kongoussi, Koudougou et Manga.
Les hommes et femmes de média de ces différentes localités ont, du 4 au 7 juillet 2022, à Ouagadougou, été outillés sur le fonctionnement des juridictions, les procédures et la communication sur les questions de justice à la population.
En effet, le premier jour de formation, il a été de la responsabilité de Charles Le Bon Kaboré, Procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance (TGI) de Manga, d’entretenir sur «l’organisation judiciaire du Burkina Faso».
Le second jour, il est revenu à Issa Gouo, Président du Tribunal de grande instance (TGI) de Pô d’aborder «la procédure en matière civile, commerciale et administrative». Le troisième jour, le Procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance (TGI) de Manga, est revenu, cette fois, pour parler de « procédure en matière pénale».
Le dernier jour de la formation a été réservé à « la communication de l’information judiciaire à la population». Dr Lacina Kaboré, Enseignant-chercheur à l’Institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC), a eu la charge de faire cette communication.
Le Secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature (SP/CSM), Paulin Bambara, a montré sa satisfaction au sortir du séminaire de formation. « Au termes de cette formation, nous sommes actuellement satisfaits de ce qui a été dispensé aux journalistes », a-t-il fait savoir.
Il a également apprécié l’interaction durant toute la formation. « Il y a eu une interaction assez intéressante entre les journalistes et les formateurs. Il y a eu des questions d’intérêt réciproque et je pense que ça va améliorer la qualité des articles des journalistes-participants », a-t-il aussi dit.
Paulin Bambara a davantage apprécié les échanges en ce sens qu’ils ont permis d’apporter certains éléments de réponses à des difficultés qu’ont soulevées les journalistes. « Les échanges nous ont également permis de savoir que les journalistes avaient des difficultés d’accès aux informations judiciaires et souhaitaient qu’on leur facilite l’accès aux informations judiciaires.
Nous avons essayé de leur donner des réponses et de les orienter vers les personnes au sein des juridictions qui peuvent leur donner les informations nécessaires. Nous avons aussi compris que le langage judiciaire n’était pas toujours accessible aux journalistes et nous avons essayé autant que faire se peut de les outiller à ce niveau », a-t-il expliqué.
Il a en outre mentionné que le CSM a formé des magistrats, appelés magistrats de presse sur la communication des informations judiciaires et les relations avec la presse. Cela, pense-t-il, va améliorer la qualité de la communication judiciaire des procureurs qui ont suivi la formation.
Il a en somme laissé entendre un suivi post-formation qui permettra de juger de la nécessité d’approfondir la formation. « Nous allons suivre désormais les différentes publications des journalistes ayant pris part à la formation afin de voir l’amélioration dans leurs écrits en lien avec les questions de justice. Nous verrons en fonction s’il y a une nécessité d’approfondir la question avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers », a confié M. Bambara.
Mathias Kam, journaliste à Minute.bf, a trouvé louable l’initiative. « Je trouve que l’initiative est louable et est à parfaire davantage», a-t-il apprécié. Durant ces quatre jours de formation, il dit avoir voyagé dans l’univers juridique, avoir acquis des connaissances et avoir été outillé au lexique juridique.
«La justice s’est ouverte à nous à travers cette formation. De l’organisation des tribunaux à la procédure judiciaire jusqu’à la communication juridique aux populations, nous avons été servis. Et en termes de bagages, la connaissance des juridictions de notre pays, et même des termes juridiques nous permettrons d’être plus précis et efficace dans le traitement de l’information concernant le volet justice», a-t-il indiqué.
Salimata Nikiéma, journaliste à Infobf.net, a également bien accueilli la formation. « Cette formation est la bienvenue parce que j’ai beaucoup appris en ce qui concerne les questions liées au fonctionnement et les procédures judiciaires, et sur certaines questions auxquelles je n’avais pas de réponse», a-t-elle déclaré.
Après plusieurs jours de formation, elle dit sortir «satisfaite», surtout quand on sait que la justice n’est pas facile d’accès pour répondre à certaines questions. Pour rappel, ledit séminaire du ressort de la Cour d’appel de Ouagadougou est le premier d’une série de séminaires devant successivement se tenir dans les ressorts de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso (du 11 au 14 juillet 2022 à Bobo-Dioulasso) et de la Cour d’Appel de Fada-N’Gourma (du 18 au 21 juillet 2022 à Tenkodogo).
Premièrement déroulés en 2021, ces séminaires se sont à nouveau tenu sur recommandation des premiers participants (2021), qui ont souhaité « que ces formations puissent être renouvelées au profit d’autres journalistes pour élargir le champ des organes et des Hommes de presse bénéficiaires». Ces séminaires s’inscrivent dans le programme Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit (COSED) du PNUD.
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Burkina 24
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