« La Chine prend l’initiative de collaborer sur les défis de la sécurité alimentaire » (Ambassade)
Ceci est une tribune de l’ambassade de Chine au Burkina Faso.
En 1969, un jeune instruit de Pékin s’est rendu à la province du Shaanxi, au Nord-ouest de la Chine, pour travailler avec les agriculteurs à la campagne, où il a été témoin des difficultés de la vie. Depuis lors, il a toujours gardé à l’esprit le souhait des populations locales de pouvoir manger de la viande régulièrement.
Et le temps passe à l’année 2019, les producteurs de mil du Burkina Faso se sont réunis autour d’expert chinois pour examiner ensemble la croissance de leurs céréales, et ont été tous submergés par la joie de la récolte. Malgré le temps écoulé, la satisfaction des besoins alimentaires et en vêtement reste toujours la plus grande attente commune des peuples chinois et burkinabè, bien qu’ils soient originaires de deux pays et qu’ils parlent des langues différentes.
L’alimentation prévaut parmi toutes les priorités de la gouvernance du pays.
Depuis toujours, la Chine attache une grande importance à l’agriculture et à l’alimentation, et l’idée de mettre l’accent sur la sécurité alimentaire constitue un facteur clé dans la pensée et la culture de la Chine ancienne. Le dicton chinois « la nourriture est le premier besoin des gens », en est le reflet fidèle.
Après la fondation de la République populaire de Chine, le parti communiste chinois a amené le peuple à résoudre le problème de l’alimentation par un travail acharné et des efforts incessants, malgré le fait que la base agricole était très faible et que le peuple vivait dans une extrême pauvreté, tout en comptant sur ses propres forces.
Le jeune homme mentionné au début du présent article est justement le président chinois Xi Jinping. Depuis l’époque où il vivait et travaillait dans le petit village jusqu’à sa position actuelle à naviguer le grand bateau de la Chine, Xi Jinping a toujours fait de la sécurité alimentaire une priorité absolue dans la gouvernance.
Le gouvernement chinois a mis en avant une politique de sécurité alimentaire visant à assurer l’autosuffisance de base en céréales et la sécurité alimentaire absolue, et a établi une stratégie nationale de sécurité alimentaire prévoyant une autosuffisance basée sur la production nationale de céréales, une capacité de production alimentaire garantie, des importations modérées et un soutien technologique.
En 2021, la production totale de céréales de la Chine a atteint 682,85 millions de tonnes, soit six fois supérieure à celle en 1949 où la Chine nouvelle a été fondée, et le chiffre reste supérieur à 650 millions de tonnes au cours des sept années consécutives.
Le peuple chinois tient fermement son bol de riz dans ses propres mains, avec un taux d’autosuffisance céréalière de plus de 95%. Le principal moteur des importations et des exportations de produits alimentaires est de satisfaire le besoin de variété. De 2001 à 2018, les deux principales céréales de base que sont le riz et le blé ont représenté au total moins de 6% des céréales importées.
Avec moins de 10% des terres arables du monde, la Chine produit un quart de la production alimentaire globale et nourrit près de 20% de la population mondiale, réalisant ainsi de grandes avancées en matière de sécurité alimentaire, ce qui constitue la plus grande contribution à la sécurité mondiale et à un développement stable. L’affirmation du Président Xi Jinping selon laquelle la Chine doit compter sur l’autosuffisance apporte une excellente réponse à la question « Qui va nourrir la Chine ? ».
Quand on s’est renforcé, il faut donner un coup de main à autrui pour parvenir à un développement commun.
Il est dans la nature du peuple chinois d’apporter de l’aide au besoin. La Chine assume la responsabilité d’une grande nation et prône la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. Tout en s’affrontant à ses propres problèmes alimentaires, elle prend l’initiative de participer à la coopération internationale en matière de développement, en fournissant d’importantes ressources de développement aux institutions internationales et en contribuant de manière positive à la sécurité alimentaire mondiale.
La Chine est le pays en développement qui a fourni le plus d’aide financière, a envoyé le plus d’experts ainsi qu’a réalisé le plus de projets dans le cadre de la Coopération Sud-Sud de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Depuis 1996, la Chine a mis en œuvre plus de 20 projets multilatéraux de coopération Sud-Sud avec la FAO, et a envoyé environ 1100 experts et techniciens en alimentation et en agriculture dans près de 30 pays et régions d’Afrique, d’Asie, du Pacifique Sud et des Caraïbes, ce qui représente 60% du nombre total de personnes envoyées.
Jusqu’à la fin de l’année 2019, la Chine a envoyé un total de 81 équipes composées de 808 experts en agriculture dans 37 pays asiatiques et africains. Elle a contribué à la construction de 22 centres de démonstration de technologies agricoles dans les pays africains, au test et à la promotion de nouvelles variétés à haut rendement, et à l’accompagnement des agriculteurs locaux pour améliorer leur capacité de production.
Depuis l’apparition de la COVID-19, la Chine a répondu positivement aux initiatives des Nations Unies et d’autres organisations internationales, et a fourni de l’aide alimentaire à titre d’urgence à de nombreux pays par des voies bilatérales et multilatérales, ce qui a été largement salué par la communauté internationale et les populations de divers pays. Rien qu’en 2022, la Chine a déjà fourni plus de 15000 tonnes d’aide alimentaire aux pays en développement.
La sécurité alimentaire mondiale est actuellement mise à rude épreuve. Selon les données publiées par la FAO, les prix mondiaux du blé ont augmenté de 56 % et les prix de l’ensemble des céréales ont augmenté de près de 30 % par rapport à mai dernier. L’édition 2022 du Rapport mondial sur les crises alimentaires publiée par le PAM avertit que l’insécurité alimentaire aiguë atteint de nouveaux records.
Lors de la récente réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a présenté l’initiative chinoise en huit points sur la coopération internationale en matière de sécurité alimentaire, apportant ainsi l’expérience chinoise dans la résolution du problème alimentaire mondial actuel.
Tous les pays doivent comprendre clairement qu’aucun ne peut s’en sortir seul face au défi qui concerne l’humanité tout entière. Ce n’est qu’en dénonçant le jeu à somme nulle, en rompant le dilemme du prisonnier et en unissant nos efforts que nous pourrons transformer la crise en opportunité et jouir ensemble des fruits.
Ceux qui agissent réalisent toujours, et ceux qui marchent arrivent en dernier.
Comme l’a dit Thomas Sankara, « comme un cycliste grimpant une pente raide, qui a à gauche et à droite des précipices, il est obligé de pédaler, de continuer de pédaler, sinon il tombe ». Grâce aux efforts conjoints et soutenus de nos deux parties, la coopération bilatérale a enregistré des résultats fructueux en plus de quatre ans depuis la reprise des relations diplomatiques.
L’agriculture a toujours été l’une des priorités de notre coopération tous azimuts. Premièrement, en termes de coopération technique, le gouvernement chinois a envoyé deux missions d’experts, notamment l’équipe du Projet d’Assistance technique agricole et celle du Projet de mil. Elles sont installées au Burkina Faso pour effectuer les démonstrations de production du riz et du mil.
Le rendement moyen du riz a atteint plus de 5 tonnes/ha, et le mil d’une variété spécifique a réalisé un rendement de 3 tonnes/ha. Ce qui est bien plus élevé que le rendement moyen historique dans les régions où les missions interviennent. Des projets de démonstration des ouvrages hydrauliques, tels que les retenues d’eau et les forages à motricité solaire ont été mis en service, et une usine de transformation du mil a été construite pour augmenter la valeur ajoutée des produits agricoles. Par ailleurs, les deux équipes ont organisé des formations au profit des techniciens burkinabè en agriculture et leur ont fourni des matériels nécessaires.
Deuxièmement, en matière de l’aide alimentaire, à part les 5000 tonnes de riz déjà livré à la partie burkinabè, la partie chinoise a signé fin juin un accord de coopération avec le PAM sur la fourniture d’une aide alimentaire au Burkina Faso, qui devrait permettre de fournir des rations alimentaires à 170000 personnes déplacées internes pour une durée de deux mois. Le projet suit son cours de manière ordonnée.
Troisièmement, en termes de promotion commerciale, la partie chinoise s’est toujours engagée à promouvoir le développement stable et sain du commerce bilatéral, et a élargi positivement son importation de produits burkinabè de spécialité, à travers la mise en œuvre du traitement de Tarif Zéro à 98% des produits d’origine du Burkina Faso à destination de la Chine. Selon les statistiques des autorités douanièreschinoises, le coton est devenu le deuxième produit importé depuis le Burkina Faso, atteignant un montant de 71,31 millions de dollars US en 2021. Quant au sésame, son exportation vers la Chine grimpe à plus de 18 millions de dollars US en 2021, soit environ 280 fois supérieur au montant en 2018.
Au cours des deux mois qui se sont écoulés depuis mon arrivée, j’ai été impressionné par l’intégrité, la diligence et la gentillesse du peuple burkinabè, qui méritent sûrement la réputation du pays des hommes intègres. Un dicton local dit : «je souhaite que vous ayez les cheveux aussi blancs que le coton ». Je voudrais emprunter ce beau souhait de longévité et l’en faire un cadeau à tous les amis burkinabè. Bien que le Burkina Faso soit actuellement confronté à des défis sur la voie de la recherche de la stabilité à long terme et du développement durable, je suis convaincu qu’avec la persévérance et la solidarité du peuple burkinabè, le pays sera en mesure de surmonter les difficultés passagères et qu’un lendemain plus radieux fleurira comme le coton sur tous les territoires du Burkina Faso.
Ceux qui partagent un objectif commun ne s’éloignent par la distance. Les Neuf Programmes annoncés par le Président chinois Xi Jinping lors de la 8e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine ont défini la direction et la voie à suivre pour approfondir nos coopérations bilatérales. La Partie chinoise continuera d’apporter son aide aux amis burkinabè dans la mesure du possible, surtout à soutenir les efforts pour maintenir la paix et la stabilité et améliorer le bien-être des populations, de sorte que le Burkina Faso parvienne à coup sûr au relèvement et au développement.
Ambassade de Chine au Burkina Faso
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