Finance islamique : L’APEI explique les principes de cette finance basée sur la Shari’a, la législation islamique

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L’Association pour la Promotion de l’Épargne et de l’Investissement (APEI) a tenu une conférence de presse ce mercredi 14 septembre 2022 sous le thème « La finance islamique, branche de l’économie islamique, traitant des questions financières et monétaires ». En collaboration avec la Caisse Ligdi Baoré, l’association a expliqué ce qu’est la finance islamique appliquée au secteur bancaire tout en s’appuyant sur l’exemple de la Caisse Ligdi Baoré, une caisse qui fait dans la finance islamique.  

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« Au niveau de la finance islamique, les opérations financières et monétaires se font conformément aux principes et valeurs fondamentaux de la législation islamique (Shari’a) contenus dans le Coran, la tradition prophétique et la jurisprudence des savants », a expliqué d’emblée Soumaila Ouédraogo, secrétaire exécutif de l’APEI.

Il a poursuivi en faisant savoir que les opérations dans la finance islamique sont « basées sur plusieurs principes, dont le principe de la matière licite ou halal, le principe du prélèvement sur la valeur ajoutée créée, le principe du partage des profits et des pertes (PPP), le principe de la certitude, le principe de l’endossement à un actif tangible, le principe de la transparence, le principe de la confiance mutuelle. »

Les avantages de la finance islamique

Pour Ousséni Sawadogo, directeur général de la Caisse Ligdi Baoré (CLB), la finance islamique, par ricochet la caisse qu’elle représente présente plusieurs avantages par rapport aux finances conventionnelles. « Le financier islamique accepte perdre avec le porteur de projet. Vous verrez que cela ne se passe pas ainsi dans les finances classiques », cite en exemple Ousséni Sawadogo.

Ousséni Sawadogo, directeur général de la Caisse Ligdi Baoré (CLB)

« L’avantage d’aller vers la CLB ou d’aller vers une institution de finance islamique est que selon la formule qui sera appliquée à l’octroi du crédit, vous pouvez avoir un accompagnement de l’institution qui va suivre la mise en œuvre du projet.

L’institution de microfinance a tout intérêt à le faire parce que dans son principe, elle partage les pertes comme les profits de ses clients. Si le projet réussit, c’est au niveau du profit que vous faites le partage. Il n’y a pas un intérêt prédéterminé indexé sur le capital que vous payez quand votre projet réussit ou non. Cela constitue un avantage.

La formule peut stipuler que c’est vous (celui qui souscrit au crédit de la caisse Ligdi Baoré, NDLR) qui conduisez votre projet sans que l’institution intervienne, mais il y a une autre formule dans laquelle l’institution prend part à la mise en œuvre du projet. En ce moment, il y a un certain nombre d’éléments sur lesquels l’institution va porter son regard pour permettre que le projet puisse être conduit à bon port.

Cela est également un avantage surtout pour un novice qui se lance (dans l’entrepreneuriat, NDLR). Il y a aussi le principe de QARDH Hassan ou crédits sociaux au niveau de la Caisse Ligdi Baoré.  On ne demande pas à ce niveau de payer un intérêt sur le crédit contracté », a longuement expliqué Soumaila Ouédraogo.

Les projets que la finance islamique ne finance pas par principe

Celui-ci est quand même revenu sur un certain nombre de projets que les institutions de finances Islamiques ne financent pas par principe. Les projets de ventes illégales d’armes, les projets d’embouches porcines, les projets en rapport avec les maisons closes, bref, tout ce que la région musulmane n’autorise pas est considéré comme non licite ou non halal et par conséquent ne sont pas financés par la Caisse Ligdi Baoré.

Soumaila Ouédraogo, secrétaire exécutif de l’APEI

Pour l’heure, le directeur général de la Caisse Ligdi Baoré a tenu à préciser que le financement islamique est ouvert à toutes personnes  sans distinction de race, d’ethnie et de religion.

En rappel, la Caisse Ligdi Baoré est une structure spécialisée de microfinance de l’Association pour la promotion de l’épargne et de l’investissement (APEI). L’Association a été portée sur les fonts baptismaux en 2003. La Caisse Ligdi Baoré est née en 2009 sur initiative des membres de l’association.

Hamadou OUEDRAGO 

Burkina 24 

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