Attention à ne pas s’éloigner de l’essentiel !

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Vendredi dernier, le militant du Balai citoyen, Ollo Mathias Kambou alias KAMAO, ainsi que deux membres du Mouvement M30 Naaba Wobgo, Yéli Monique Kam et Hermann Zoungrana étaient devant la justice.


Le premier est poursuivi pour des propos tenus qui, aux yeux du procureur, peuvent être considérés comme un outrage à la personne du Chef de l’Etat. Les deux autres doivent répondre de leur participation à une manifestation pour exiger le départ de l’Ambassadeur français du Burkina et contre la présence militaire française dans le pays ; laquelle manifestation était interdite par les autorités.

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L’on a appris également au cours de la semaine écoulée l’arrestation de militants du Mouvement Sauvons le Burkina, qui s’étaient invités à une manifestation du Balai citoyen qui protestait contre l’arrestation de KAMAO. Eux aussi devront certainement être présentés prochainement au juge pour répondre des violences enregistrées ce jour-là.

On pourrait ajouter au décompte de cette judiciarisation de la vie publique qui a cours les plaintes déposées par l’ex-président de l’assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, et l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Rosine Coulibaly, devant le tribunal administratif pour des « violations répétées » de leur droit de voyager.

« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »

De nouveaux dossiers et encore du travail donné au 3e pouvoir durant cette Transition qui était censée être une période creuse en termes de confrontations. Au lieu du grand rassemblement autour de la question existentielle que constitue la lutte contre le terrorisme, le débat public semble empoisonné. Presque à tous les niveaux, on est en passe de s’éloigner de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale tant prônées.

On en est là à présumer du verdict qui sera rendu dans tel ou tel autre procès ou à ergoter sur la pertinence même des procédures. Pendant ce temps, les forces du Mal, sans répit, harcèlent les FDS et les populations. Pour reprendre la célèbre formule de Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».

La justice est bien évidemment dans son rôle, lorsque la ligne rouge du droit est franchie. Aux observateurs de mettre un peu d’eau dans leur vin et aux dirigeants d’accepter les critiques positives. On peut s’en passer de certains propos, actes ou décisions. On peut aussi s’en passer de certains procès… Espérons la sérénité dans le débat public pour qu’on ne s’éloigne pas du tout de l’essentiel !

La Rédaction 

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Un commentaire

  1. C’est bien dit: « Notre maison brûle et on regarde ailleurs. » C’est précisément pour cela qu’il ne faut pas laisser des individus perturber la lutte contre le terrorisme. S’ils étaient au front on n’allait pas les déranger. Pendant que des concitoyens meurent tous les jours, que des citoyens errent comme des clochards, il y en a dont la préoccupation c’est la chute du régime, le départ d’un ambassadeur. Dans quel pays vous avez vu cela. Ailleurs ils auraient été traités autrement. C’est bien de vouloir clamer le jeu, mais évitez des déclarations tendancieuses. Si vous n’avez pas connu les périodes de régimes d’exception, moi j’en ai connu. Et ce n’était même pas en temps de guerre. Soyons un peu sérieux. Mettons-nous ensemble pour combattre l’ennemi. Pas de diversion s’il vous plaît!

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