« Il est nécessaire de nous réunir face à des ennemis visibles et invisibles » (Hema Abdoulaye Djafar Hayoul Ouattara)

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Le « Comité Culturel de la Génération des Trois Testaments » (CCGT), un mouvement islamique créé par le grand prêcheur burkinabè feu Hema Djafar Ouattara continue de se faire entendre depuis la ville de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Ce mouvement qui fait rupture avec bien de principes en adoptant la Torah, la Bible et le Coran suscite la curiosité. Mais comment se porte le CCGT après le départ de son père fondateur Hema Djafar Ouattara décédé le 15 octobre 2021 ? Quels sont ses principes de fonctionnement ? A Bobo-Dioulasso au secteur 22, l’actuel guide du CCGT, Hema Abdoulaye Djafar Hayoul Ouattara, a répondu aux différentes questions d’une équipe de Burkina 24. Lisez ! 

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Burkina 24 : Que doit-on entendre par CCGT ?

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : D’abord pour commencer, nous allons demander que la grâce de Dieu soit sur nous, que la paix revienne au Faso et dans le monde entier. Quand vous allez entendre le mot CCGT ça veut dire : Comité Culturel de la Génération des Trois Testaments, qui travaille avec les 3 Livres Saints dont le Coran, la Torah et la Bible. Nous nous basons sur ces trois livres qui ont été cités dans le Coran.

Burkina 24 :  Vous remplacez Djafar Hema Ouattara à la tête du CCGT, en tant que son fils ainé, comment avez-vous accueilli son départ ? 

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Une bibliothèque vient de nous quitter qui est le père fondateur. Ce jour était le 15 octobre 2021, c’est un vendredi noir qui restera gravé dans nos mémoires. Cette disparition a été vraiment fatale pour nous. Mais, son esprit est en nous, c’est la présence de sa chair qui a disparu.

Tout l’enseignement qu’il nous a donné dans le Coran, la Torah, l’Évangile est avec nous. Comme Jésus le disait dans la Bible, « je partirai mais je n’oublierai pas mes disciples », c’est pareil pour nous, car à chaque moment, nous trouvons le père fondateur en nous. Ici à Bobo-Dioulasso, partout au Burkina Faso, en Afrique, tout le monde a su qu’un grand homme est parti.

Burkina 24 : Comment se porte le CCGT après le départ du père fondateur ?

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Ce n’est pas facile d’être venu à la hauteur, à la place d’une grande personne qui a fondé quelque chose. Vous saviez que celui qui vient à la suite à une lourde tâche. Sinon, je me sens très bien, très fort, très puissant à sa place.

HEMA OUATTARA Abdoulaye Djafar Hayoul , porte-parole du CCGT, lors de l’entretien , le samedi 06 mai 2023 au secteur 22 de Bobo-Dioulasso

Ce n’est pas facile, mais je peux dire que le CCGT est en train de fonctionner très bien. Nous avons beaucoup d’adhérents qui viennent. De partout, beaucoup nous appellent pour dire qu’ils ne croyaient pas qu’après le départ du père fondateur, nous allons accueillir et assumer sa place jusqu’à 4 mois même.

Mais, je n’ai pas été choisi au hasard pour lui succéder. Par la grâce de Dieu, sa puissance et sa bénédiction, et cet esprit qu’il nous a transmis, nous sommes en train d’aller, et la locomotive est sur les rails, elle a pris de vitesse plus qu’avant. Si vous voulez venir, venez sinon les billets vont manquer.

Burkina 24 : Vu la célébrité du père fondateur, êtes-vous confiant d’être à la hauteur ?

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Moi je me sens très bien, très fort et très puissant à sa place. Chez nous en Afrique surtout au Burkina Faso, quand on dit que quelqu’un est un prophète, nous nous attendons de voir un ange descendre et parler avec la personne. Ce n’est pas parce qu’il est notre père fondateur (Djafar Héma Ouattara) qu’on dit qu’il est prophète mais il avait quelque chose en lui que personne d’autre n’avait hors de Moise, Jésus et Mohamed.

Avant que moi je ne vienne à sa place, j’étais déjà préparé avant ma naissance. Et lui-même il le savait. Je n’ai pas été choisi au hasard pour lui succéder. L’esprit qui a guidé le père fondateur dans l’usage des trois livres, la Torah, la Bible et le Coran, c’est le même esprit qui est en train de me guider.

Et je suis très confiant de parler de ce message à ceux qui m’écoute. Mais ce n’est pas facile car au milieu de nous-mêmes il est difficile d’être sans opposant. Donc il y aura des opposants qui ne vont pas acceptés que je sois à sa place. Mais nous sommes écoutés bien.

Nous avons des réseaux de communication comme Facebook, YouTube, WhatsApp, et nous voyons combien nous sommes suivis et écoutés. Nous recevons des messages d’encouragement, de bénédiction. Et le père fondateur nous avait dit cela. Qu’un jour viendra, ça va être plus grand et plus fort que lui. Que Dieu lui a parlé mais ça ne sera pas à son temps. Et tout ce qu’il avait dit se réalise.

Je suis fier et confiant, parce qu’actuellement, le CCGT est bien activé.  Et bien encore plus activé. Mais ce n’est pas parce que tout le monde doit m’aimer ou que tout le monde doit m’écouter. Je bénis ceux qui me critiquent d’avoir une longue vie pour voir et comprendre.

Burkina 24 : Quel a été votre parcours jusque-là ?

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Moi, je suis né dans la pauvreté. Car le père fondateur n’avait rien à manger. Le père fondateur avait des élèves qui partaient mendier pour emmener à manger. Lui-même il partait avec eux. Mais Dieu a fait grâce qu’il a eu ma mère. Même dans ça, les élèves partaient mendier pour donner à ma mère à manger.

On attendait que les élèves reviennent de la ville avec quelque chose pour qu’on puisse manger. Je suis né et j’ai grandi dans ça. Et moi-même j’ai pris la gamelle et j’ai mendié à Bobo-Dioulasso pendant 12 ans. Je partais à pied à Bama à plus de 23 kilomètres pour aller cultiver.

Revenir à Bobo-Dioulasso partir à Samendeni à pied, 47 kilomètres pour aller cultiver. J’achetais du charbon pour revendre afin d’avoir mes habits. J’ai cherché du maïs dans des forets abandonnées pour pouvoir subvenir à mes besoins. Après cela je suis allé dans des villages pour étudier.

En 1974, j’étais quelque part au village avec des sorciers. Parce que quelqu’un est venu voir mon papa qu’il a besoin de quelqu’un pour aller donner des cours à ses élèves. Mon papa qui est père fondateur m’a donné à la personne. Son frère lui a demandé pourquoi il faisait cela.

Il dit qu’il sait que là-bas, il y a beaucoup de sorciers. En donnant un autre élève qui n’est pas son fils et si les sorciers le mangent, ils vont dire que lui, il a fait exprès. Donc que moi de partir si les sorciers me mangent, c’est lui-même son fils. Donc, 1974, 1975, 1976, j’étais hors de Bobo-Dioulasso.

Il n’y avait même pas lumière. Tu te couches la nuit, tu fermes la porte à clé, mais tu te lèves à 02 heures du matin trouver que ta porte est ouverte. Je suis resté là-bas jusqu’à aller en Côte d’Ivoire, 1997, 1998, 1999 et 2000, je suis revenu à Bobo Dioulasso.

D’autres me voient aujourd’hui, ils pensent qu’il est le fils ainé, il a tout c’est pour cela que son papa lui a donné la succession. Le père fondateur a commencé à avoir le bonheur à partir de 1998. Et c’est sur la colline ici. Il vivait en location ici sur la colline.

Et durant 50 ans il n’avait rien à manger. Mon parcours n’était pas aussi facile mais je remercie Dieu j’étais en santé. Et Dieu savait ce qu’il préparait. Donc, je remercie Dieu pour la santé et la grâce qu’il m’a donnée jusqu’à ce jour. Je remercie aussi le père fondateur qui m’a mis sur ce chemin pour que je puisse connaitre le monde. Sinon que je ne suis pas allé à l’école de Blanc.

Burkina 24 : Combien évaluez-vous les adeptes du CCGT que vous dirigez actuellement ? 

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Je n’ai pas le nombre exact mais ils sont nombreux. Nous avons aujourd’hui même 50 personnes qui célèbrent la fin de leur étude coranique. Nous avons des Chaïd qu’on appelle des pasteurs. Ce sont des gens qui ont appris le Coran phrase par phrase aller terminer, faire des recherches sur la traduction, aller terminer et commencer maintenant à lire la Bible jusqu’au milieu.

Des proches collaborateurs de HEMA OUATTARA Abdoulaye Djafar Hayoul , lors de l’interview le samedi 06 mai 2023 au secteur 22 de Bobo-Dioulasso

Ils sont des témoins de Jehova, des témoins de Dieu car ils peuvent témoigner sur le Coran, la Bible et sur la vie des êtres humains. Et nous avons des Pasteurs aux États Unis, en Allemagne, en France, en Italie, n’en parlons pas en Afrique.

La prière a été faite avec le Coran et la Bible pour demander à l’esprit de Dieu de nous montrer qui doit être le juge. Parmi 5 personnes, Issouf Zerbo était le plus jeune. Et c’est le plus instruit parmi eux tous. Il maitrisait l’arabe et le français. Dieu a montré trois personnes en rêve au père fondateur. Nous avons fait la prière avec le coran et la Bible. Le Psaumes 105 de David. Demander comme David, le roi Salomon ou Moise le faisait.

Burkina 24 : Comment reconnaitre les membres du CCGT ?

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Les membres du CCGT parlent avec le Coran, la Torah et l’Evangile. Rien que ces trois livres. Si tu vois quelqu’un juger avec d’autres livres en dehors de ces trois livres, c’est un faux membre du CCGT. Si quelqu’un dit qu’il est membre du CCGT, qu’il travaille avec ces trois livres.

Mais si tu écoutes quelqu’un jusqu’à la fin de ses prêches trois quatre jours même un mois sans qu’il n’évoque la Torah, c’est un faux membre du CCGT. Nos preuves, sortent de la Torah, de l’Evangile ou du Coran. C’est ça un vrai membre du CCGT. Nous avons des cartes de membres. Même si la personne a la carte de membre, et parle en dehors de ses trois livres c’est un faux, c’est un voleur. Détails dans l’élément vidéo. 

Burkina 24 : Vous qui ne reconnaissez pas les Hadiths, quelle est la place de la chanson chez vous ?

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Nous ne chantons pas. Ce sont des cantiques que nous prenons. A chaque heure de prière, nous invoquons le nom de Dieu avec des cantiques. Tous les instruments de musique que vous voyez dans le monde ont été donnés au roi David pour invoquer le nom de son Dieu.

Les 150 chapitres de Psaumes de David sont des cantiques. Le roi David n’est pas venu avec des lois mais avec des cantiques. Ce sont des prières, des lamentations qui nous donnent la force. C’est pour cela à chaque moment de la prière, nous invoquons le nom de Dieu.

Il est dit dans la bible que ne prononcer pas le nom de ton Dieu en vain. Nous le faisons avec de la finesse pour que ça attire des êtres humains même autres choses de la nature que nous ne voyons. C’est pour cela nous travaillons là-dessus, pour faire la différence. Même si on gagne des guitares ou des batteries on va mettre dedans. En voulant prier, on évoque le nom de Dieu avec et quand on finit on laisse ça et on prie.

Burkina 24 : La danse aussi, n’est-elle pas proscrite ?

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Ce que Dieu n’aime pas c’est quand vous allez chanter et exposer la nudité. Sinon on va invoquer le nom de Dieu pour danser. Le roi David avait gagné une bataille, en rentrant chez lui tellement il était content de la grâce que Dieu avait faite, et pour invoquer le nom de Dieu, David s’est ceinturé et a commencé à danser. Le roi David, le grand Roi David dansait, sautait. Aucun des marabouts qui interdisent la danse ne dépasse le roi David.

Burkina 24 : Quel est votre message pour le Burkina Faso en cette période de crise ? 

Hema Abdoulaye Djafar Hayoul OUATTARA : Notre message est clair. Aujourd’hui est un jour spécial à cause de la marche qui a été organisée pour soutenir la transition. Ce que je vais dire aux Burkinabè, c’est de laisser l’hypocrisie, la jalousie, la haine de côté.

Il est nécessaire de nous réunir face à des ennemis visibles et invisibles. Ce n’est pas le moment de se battre pour ses propres intérêts. Quand moi je vois le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, il me fait pitié. Il est en train de souffrir, de se battre pour la patrie, mais d’autres sont en train de se battre pour leurs propres intérêts. 

Ce n’est pas le moment de faire de la politique au Burkina. Et si vous me demandez jusqu’à quand, je vais dire 20 ans. Je répète que si quelqu’un veut être candidat qu’il aille faire la formation et aller au front pour combattre les terroristes.

Plus de détails dans l’élément vidéo.

Akim KY 

Burkina 24 

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