Autonomisation en milieu rural : Shalom Burkina outille des femmes en élevage des porcs

Dans le cadre de l’autonomisation de la femme en milieu rural, le mouvement Shalom Burkina a initié une formation d’embouche porcine, à l’endroit de 10 femmes venues de Toma, province du Nayala. Cette première phase a connu son épilogue ce vendredi 16 juin 2023, à Ouagadougou.

Dix femmes en situation vulnérable venues de Toma ont bénéficié d’une formation dans le domaine de l’élevage des porcs à Ouagadougou. Cette initiative entend permettre aux femmes vulnérables d’acquérir des connaissances sur l’embouche porcine, et bien sûr les accompagner en vue de leur autonomisation.

Entre théorie et pratique, ces amazones ont été outillées de la plus belle des manières. A entendre Ouédraogo Ousseni, agent d’élevage à la direction générale des services vétérinaires à Ouagadougou, par ailleurs formateur, cette formation a été bénéfique, en ce sens que ces apprenantes ont reçu le bagage nécessaire pour leur prochaine activité.

« Toutes les généralités sur l’élevage des porcs ont été dispensées. Dans l’ensemble, on a constaté que parmi les apprenantes, il y a d’autres qui avaient déjà une expérience de l’activité. C’était vraiment des échanges, et ces échanges ont été fructueux. On sent que ce sont des gens qui aiment vraiment le métier et qui veulent vraiment s’appliquer pour faire carrière dans cette activité », a indiqué Ouédraogo Ousseni.

Qui d’autres de mieux que les apprenantes à saluer les mérites de cette formation. L’impétrante Balima Margueritte, n’en dira pas des moindres. « On a été bien formées, on a tout appris, et c’était bien. J’ai appris comment élever les porcs, j’ai appris sur leur santé comment ça se passe, j’ai appris à les nourrir. Après cette formation, je vais me lancer dans l’élevage », a argué l’apprenante.

Après donc cette formation, ces apprenantes ne sont pas rentrées les mains vides. En plus des attestations de reconnaissance, ces amazones bénéficieront d’un appui matériel et financier pour mettre en place leur business, à en croire Pascaline Oulené, coordonnatrice nationale du mouvement Shalom Burkina.

« Pour permettre aux femmes d’assurer la pratique, nous avons décidé de les accompagner. Cet accompagnement passe par une dotation notamment en une porcherie avec des animaux, principalement deux truies gestantes et un verrat. En plus de cela, il est prévu un accompagnement financier comme fonds de roulement, pour leur permettre de réaliser correctement l’activité », a-t-elle mentionné.

Il faut notifier que ce projet a été financé par la région de Toscane en Italie via le mouvement Shalom International. Après justement cette phase pilote, d’autres femmes des autres régions seront impliquées.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24