Niger : Bazoum procédait à des « libérations extrajudiciaires de terroristes », selon les militaires au pouvoir

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Le Général de Brigade Tchiani ABDOURAHAMANE, chef de la garde présidentielle nigérienne, a pris la parole ce 28 juillet 2023 sur la chaine nationale Télé Sahel en tant que président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie. En plusieurs points clés, il a justifié ce coup d’État contre le président Mohamed Bazoum. Des libérations de terroristes, une politique sécuritaire en inadéquation avec la crise sécuritaire qui prévaut au Niger sont entre autres les raisons avancées par le Général Tchiani.  

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« Non, l’approche sécuritaire actuelle n’a pas permis de sécuriser notre pays en dépit des lourds sacrifices consentis par les Nigériens et de soutien appréciable et apprécié de nos partenaires extérieurs. Non, les résultats ne sont pas à hauteur des attentes des Nigériens, non, nous ne pouvons plus continuer avec les mêmes approches jusqu’ici proposées au risque d’assister à la disparition progressive et inéluctable de notre pays », a fait savoir le Général Tchiani aux Nigériens et au reste du monde.

Pour lui, c’est la raison pour laquelle, lui et ses hommes ont décidé d’intervenir et de prendre leurs responsabilités « non sans avoir à plusieurs reprises tenté tout en restant dans notre bloc de chefs militaires d’attirer l’attention des plus hautes autorités déchues », a précisé le Général Thiani à la télévision nigérienne. Il a dans son laïus déploré aussi une incohérence et l’inefficacité dans la gestion politique et des questions sécuritaires au Niger par les anciens dirigeants.

« Parlant d’incohérences et d’inefficacité, il faut véritablement s’interroger avec nous sur le sens et la portée d’une politique sécuritaire qui consiste à procéder à la libération extrajudiciaire de plusieurs chefs terroristes sans garantie aucune dans les contextes qui sont les nôtres.

Sur le sens et la portée du recrutement et du détournement à des fins politiciennes de plusieurs centaines d’éléments FDS en dehors du cadre militaire traditionnel et en les plaçant directement sous la seule autorité des politiques, sur le sens et la portée de la décision d’un commandant en chef qui ordonne la libération de bandits lourdement armés pris sur un théâtre d’opération militaire pour un seul motif qu’ils seraient ses alliés, le sens et la portée des propos d’un commandant en chef des armées qui déclare devant le monde entier que ses soldats qui se battent au prix de leur vie sont moins forts et moins aguerris que des terroristes, le sens et la portée d’une approche sécuritaire  de lutte contre le terrorisme qui exclut toute véritable collaboration avec le Burkina Faso et le Mali alors même que nous partageons avec ces deux pays voisins la zone du Liptako Gourma dans laquelle se concentre aujourd’hui l’essentiel des activités des groupes terroristes que nous combattons », a déclaré le tombeur du président Bazoum.

Il finit alors en disant que « les autorités déchues s’étaient engagées dans une approche qui consiste à mettre en place une sorte de milices pour leurs propres intérêts, toute chose qu’un patriote sincère ne saurait accepter ».

Synthèse de Hamadou OUEDRAOGO 

Burkina 24

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