Burkina Faso : 11.116 cas de violences basées sur le genre dont 8.764 femmes et 2.352 hommes enregistrés en 2022 (Ministre)

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Les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) se sont réunis en séance plénière ce mardi 12 décembre 2023 sous la présidence de la 2e Vice-présidente, Awa Fofana. A l’ordre du jour, une question orale avec débat de la députée Assita Bénédicte Françoise Romaine Bailou. 

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« Les mesures prises par le Gouvernement pour une sensibilisation adéquate du public et une formation appropriée des acteurs chargés de la mise en œuvre de la loi n° 061-2015/CNT du 06 septembre 2015 portant prévention et répression des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes ». Ainsi se résumait la question orale avec débat de la députée Assita Bénédicte Françoise Romaine Bailou.

Me Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, a apporté des éléments de réponse à ladite question en son nom et celui de la ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la femme, Nandy Somé/Diallo. Il a d’emblée fait noter que la présente loi s’applique à toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles notamment les violences physiques, morales, psychologiques, sexuelles, économiques, patrimoniales et culturelles.

Assemblée Législative de Transition (ALT)

S’agissant des mesures prises pour la sensibilisation adéquate du public, Me Edasso Rodrigue Bayala a fait, entre autres savoir, au titre du ministère de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la femme, « la sensibilisation de 7 608 femmes et hommes sur les droits et la prévention des violences basées sur le genre dans les 13 régions ; l’organisation d’ateliers de sensibilisation au profit des femmes des 13 régions sur leur accès à la justice ; l’organisation de séances de sensibilisation sur la problématique des violences à l’égard des femmes et des filles dans toutes les provinces ; l’organisation de patrouilles de sensibilisations et de dissuasion par les Forces de défense et de sécurité dans les villages et communes ».

Au titre de son département, il a indiqué que depuis 2016 une série d’activités ont été entamées et concourent à la mise en œuvre de ladite loi. « Ces activités ont consisté essentiellement à des sessions d’appropriation, de formation, de sensibilisation, des rencontres d’échanges, de réalisations et de diffusions d’émissions de jeux radiophoniques sur les droits humains en général et sur les droits catégorielles en particulier…», a-t-il cité.

Ces différentes activités, a-t-il précisé, ont touché environ 5 972 personnes dont 2847 femmes et ont pu être réalisées dans plusieurs localités du Burkina Faso, au travers de plusieurs thématiques. Sur le volet de la question relative à la prise en charge des victimes de Violences basées sur le genre (VBG) et la poursuite des auteurs, le ministre de la justice a rassuré de ce que la question est prise à bras-le-corps par son département en dépit de la rareté des ressources financières.

« En effet, malgré l’inexistence d’une ligne budgétaire spécifique destinée à cette question, plusieurs victimes bénéficient, avec l’accompagnement de nos partenaires techniques et financiers, d’une prise en charge psycho-sociale à travers nos services sociaux et centres de prise en charge », a-t-il expliqué. Quant à la poursuite des auteurs, la mise en œuvre de la loi 061 a permis, dit-il, d’atteindre quelques résultats à savoir plusieurs condamnation et arrestation. Des efforts, a somme toute soutenu Me Bayala, sont consentis aussi bien par le gouvernement que les acteurs de terrain.

« En 2020, nous avons 5 324 cas dont 4 253 femmes et 1 071 hommes. En 2021, nous avons 9 838 cas dont 8 339 femmes et 1 499 hommes. En 2022, nous avons 11 116 cas dont 8 764 femmes et 2 352 hommes », a révélé le ministre de la justice et des droits humains en termes de statistiques sur les Violences basées sur le genre (VBG), notifiant que toutes les régions sont concernées, avec le Centre-nord en tête avec plus de 35% des cas, suivi des Hauts-Bassins avec 20% des cas.

Tambi Serge Pacome ZONGO

Burkina 24 

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Serge Pacome ZONGO

Tambi Serge Pacome ZONGO, journaliste s'intéressant aux questions politiques et de développement durable.

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Un commentaire

  1. Greatest key to ending gender based violence is one abusive men dislike plus will seldom if ever speak of it. It is for females to learn to effectively use guns or/ plus knives in combat manner for protection sake. I strongly believe all females having mature mindset should be trained by policewomen or/ plus women of military on how to use weapons especially gun for protection sake. Often abusive men will not attack woman whose skilled at using gun. If they will attack or/ plus kill female experienced at using gun they will not hesitate to do same to female who do not know how to duly use weapons. Females should be able to fend off gender based violence. Being trained to fight using weapon is best solution whether men like it or not.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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