Sciences du langage : Salimata Traoré soutient avec brio sa thèse de doctorat unique
À l’école doctorale de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, le jeudi 29 février 2024, Salimata Traoré a soutenu sa thèse de doctorat unique en sciences du langage sous le thème « La féminisation dans le français au Burkina Faso : Description, analyse grammaticale et réception dans le journal officiel du Faso (2009-2010), dans l’Observateur Paalga, dans Sidwaya et dans les émissions de la RTB de l’année 2020 ».
Dans l’optique d’obtenir le grade de docteur des universités, Salimata Traoré a présenté les résultats de ses recherches devant un jury de 04 membres à l’université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou. Des recherches menées sous le thème « La féminisation dans le français au Burkina Faso : Description, analyse grammaticale et réception dans le journal officiel du Faso (2009-2010), dans l’Observateur Paalga, dans Sidwaya et dans les émissions de la RTB de l’année 2020 ».
L’objectif de cette étude est d’analyser les enjeux et les défis liés à la féminisation linguistique du français au Burkina Faso, les difficultés auxquelles les utilisateurs du français sont confrontés dans le cadre de la féminisation linguistique au Burkina Faso et la manifestation de la féminisation linguistique dans les habitudes langagières au Burkina Faso.
Selon l’impétrante, la féminisation linguistique du français n’est pas bien ancrée dans le quotidien langagier des utilisateurs du français au Burkina Faso mais ces derniers ont tendance à adopter une certaine féminisation malgré les difficultés rencontrées.
« On remarque de façon générale sur cette question de la féminisation, les gens ont tendance à féminiser même si on relève des difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leurs quotidiens ; qui sont des difficultés liées à l’acquisition même de la langue française et la difficulté liée au manque de guide à l’échelle nationale pour harmoniser cela » a-t-elle indiqué.
En guise de résultats, les enjeux et défis de la féminisation linguistique au Burkina Faso sont d’ordre sociopolitique, psychologique et linguistique et ces utilisateurs sont confrontés à des difficultés d’ordre sociopolitique et grammatical, ce qui laisse apparaître de divers usages de la féminisation linguistique du français dans le quotidien langagier des Burkinabè.
Ces résultats contenus dans un document de 314 pages sont jugés satisfaisants par le jury et lui octroie la mention très honorable. Pour Sidiki Traoré, président du jury, le thème d’étude constitue un sujet d’actualité et les résultats serviront à la satisfaction légitime des locuteurs de la langue française.
« Ce thème est original, surtout la féminisation des noms comme les titres, les grades et fonctions au Burkina Faso est pertinent parce que la question du féminin des noms est une préoccupation majeure des usagers de la langue française qui éprouve énormément de difficultés avec cette question. Et les éléments de réponses qu’elle a apportées doivent servir à satisfaire dans une certaine mesure les préoccupations légitimes des locuteurs », a-t-il souligné.
L’impétrante lance alors un appel aux spécialistes de la langue française de s’approprier la question afin de mieux apporter des explications et l’adapter au contexte sociopolitique et aux hommes politiques de travailler pour un référentiel sur la question au bonheur des francophones.
Amidou OUEDRAOGO (Stagiaire)
Burkina 24
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