Côte d’Ivoire : Reprise du procès en appel de l’attentat de Grand-Bassam

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En Côte d’Ivoire, le procès en appel de quatre accusés condamnés à perpétuité pour l’attentat terroriste de la ville balnéaire de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire a repris le lundi 03 février 2025 à Abidjan, la capitale économique, après plusieurs mois de renvoi. Cet attentat perpétré en 2016 avait coûté la vie à 19 personnes. 

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Le 13 Mars 2016, la Côte d’Ivoire connaissait son premier attentat terroriste à Grand-Bassam, ville balnéaire située à 35 Kilomètres de la capitale Abidjan. Les auteurs de cette attaque, dix (10) accusés dont six (06) par contumace,  avaient été condamnés à la prison à vie.

Le 13 mars 2016, trois jeunes assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, très fréquentée par des étrangers, puis pris d’assaut plusieurs restaurants, tirant à la kalachnikov sur des clients en terrasse avant d’être abattus par les forces de sécurité ivoiriennes.

Six des condamnés sont en fuite ou détenus au Mali. Les quatre autres présents, Hantao Ag Mohamed Cissé, Sidi Mohamed Kounta, Mohamed Cissé et Hassan Barry, avaient été reconnus coupables en première instance d’avoir été complices de cette attaque, notamment en aidant dans le repérage des lieux, ce qu’ils nient.

Ils avaient fait appel, mais le 17 mai 2024, le procès avait été renvoyé en raison de l’absence d’avocats pour leur défense. « C’est ma générosité qui m’a conduit en prison. Je ne suis pas un terroriste », s’est défendu à la barre Sidi Mohamed Kounta, accusé d’avoir hébergé Kounta Dallah, présenté comme « le cerveau opérationnel » de l’attaque.

Quant à Hassan Barry, accusé d’avoir été le chauffeur des assaillants, il réfute les accusations d’implication dans cette opération: « Je n’ai pas vu un seul élément de preuve. Je n’ai jamais été à Grand-Bassam », a-t-il clarifié.

Pour Me Jonas Zadi, l’avocat de la défense, ses clients avaient été condamnés « sur la base de l’émotion et non du droit. » Le procès se poursuivra le jeudi 06 février avec la comparution de témoins à la barre. Réagissant face à la presse en sa qualité d’avocat des parties civiles, Me Amadou Camara a déclaré que « ce procès doit être un cas d’école pour qu’on comprenne qu’en agissant comme les accusés l’ont fait, ils auront en face la dureté de la loi ».

L’attentat de Grand-Bassam avait été revendiquée par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et avait fait 19 morts, dont quatre (4) Français, Neuf (9) Ivoiriens, un (1) Libanais, une (1) Allemande, une (1) Macédonienne, une (1) Malienne, une (1) Nigériane et une (1) personne non identifiée et 33 personnes de diverses nationalités blessées.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Correspondant de Burkina 24 en Côte d’Ivoire

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