Infection mortelle partie d’une dent : Un docteur alerte sur des dangers ignorés

publicite

Wendkouni Gildas Judicaël Sawadogo a brillamment soutenu sa thèse de doctorat en médecine à l’UFR/SDS de l’Université Joseph KI-ZERBO le 7 avril 2025. Son étude, portant sur la prise en charge et les facteurs de létalité des cellulites cervico-faciales au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, lui a valu la mention très honorable et les félicitations du jury.

« Les cellulites cervico-faciales dans le service de stomatologie et chirurgie Maxillo-faciale au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo : Prise en charge et facteurs liés à la létalité » est le thème d’étude mené par l’impétrant Judicaël Sawadogo. Une étude qui entre dans le cadre de l’obtention du diplôme d’Etat de doctorat en médecine.

Pour l’impétrant, cette maladie cervico-faciale commence par une carie dentaire et par la suite attaque la tête, le cou et la face et sa complication peut entrainer la mort du patient.

Après étude, Judicaël Sawadogo indique que cette maladie touche beaucoup les populations défavorisées dont les capacités financières sont limitées mais aussi des populations en milieu rural et des périphéries des grandes villes.

Lire aussi 👉 Hygiène bucco-dentaire : Le combat de la JCI dans des écoles

« Le travail sur lequel nous avons effectué nos recherches portaient sur les cellules cervico-faciales. La létalité est une maladie qui attaque la tête et le cou, cela a commencé par une carie dentaire et par la suite, ça se complique pour atteindre le cou et la face. Sa prise en charge doit être immédiate » a-t-il précisé.

Durant la période de janvier 2021 à décembre 2023, l’étude révèle qu’au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, les motifs de consultation sont constitués de 66,77% pour tuméfaction, 99,07% pour mauvaise hygiène buccodentaire, 84,47% de topographie péri-mandibulaire et 95,03% en stade de cellulite supérieure. Avec un procédé de traitement médical et chirurgical, 23,29% avaient développé des complications dont 32 décès.

Lire également👉Burkina Faso : Des journalistes à l’école de la santé bucco-dentaire

Le Pr. Tarcissus Konsem, directeur de thèse, a souligné l’importance de ces résultats pour identifier les facteurs de létalité (hyper/hypoglycémie, troubles ioniques) et améliorer la prise en charge.

« Les facteurs de létalité permettent aux décideurs en matière de santé de s’appuyer sur des données sur lesquels ils peuvent agir pour promouvoir la santé et réduire le taux de mortalité » a-t-il souligné. Le nouveau docteur s’est engagé à exercer la médecine avec éthique et déontologie.