France : L’ambassadeur des États-Unis convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

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Nouvelle secousse diplomatique entre Paris et Washington. L’ambassadeur des États-Unis en France, Charles Kushner, a été convoqué lundi 25 août 2025 au ministère des Affaires étrangères, après des propos jugés « inacceptables » par le gouvernement français sur « l’absence d’action suffisante » du président Emmanuel Macron face à la montée de l’antisémitisme.

Dans une lettre adressée au chef de l’État français, M. Kushner – père de Jared Kushner, gendre de Donald Trump – a exprimé « sa profonde inquiétude » face à la flambée d’actes antisémites en France, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.

Le Quai d’Orsay a fermement rejeté ces accusations, rappelant qu’elles constituent une violation du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures. « Ces propos sont inacceptables et ne reflètent pas la réalité de l’action menée par la France », a réagi un porte-parole.

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Washington, au contraire, a soutenu son diplomate. « L’ambassadeur Kushner effectue un travail remarquable », a déclaré Tommy Pigott, porte-parole adjoint du département d’État américain. La convocation d’un ambassadeur américain au Quai d’Orsay reste exceptionnelle. La dernière fois remonte à 2015, lorsque Paris avait dénoncé des écoutes de la NSA révélées par WikiLeaks.

Cette nouvelle crise intervient alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à défendre, à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2025, la reconnaissance de l’État de Palestine, une position qui hérisse Israël et suscite des tensions avec Washington.

Antisémitisme en hausse en France

Les propos de M. Kushner interviennent dans un contexte sensible. Selon le ministère de l’Intérieur, 646 actes antisémites ont été recensés entre janvier et juin 2025, soit plus du double par rapport à la même période en 2023, malgré une baisse par rapport à 2024.

La ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, reconnaît des niveaux « intolérables », mais insiste : « Le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme ».

Patrick Klugman, avocat de victimes françaises du 7 octobre et représentant du Mémorial Yad Vashem, a également réagi. Il estime que, malgré des débats sur la politique française au Proche-Orient, « les pouvoirs publics mènent une action constante et résolue contre l’antisémitisme ».

Un contexte international tendu

Ces tensions surviennent alors que plusieurs pays occidentaux – dont le Canada et l’Australie – soutiennent la démarche française de reconnaissance d’un État palestinien, une initiative que Washington et Tel-Aviv considèrent comme une menace.

Source : La presse Ca

Rédaction B24

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