Violences Basées sur le Genre : Le réseau Alliance Droits et Santé se mobilise

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« Les victimes vivent avec des séquelles ». Ce cri du cœur, lancé lors d’un café-débat, le mercredi 3 décembre 2025, à Ouagadougou, résume le défi majeur de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Pour le relever, l’Alliance Droits et Santé, forte de 22 associations spécialisées dans le domaine des VBG, mobilise plusieurs communautés avec pour espoir de faire émerger des actions concrètes pour venir à bout de ce phénomène.  

Ce café-débat avait pour objectif de déconstruire les stéréotypes, et renforcer la mobilisation communautaire autour des enjeux liés aux violences basées sur le genre au Burkina Faso.

Les différents acteurs du domaine ont échangé sur les multiples facettes de ces violences et sur les préjugés qui les entretiennent « particulièrement visible dans l’actualité et sur les réseaux sociaux ».

Carolline Tapsoba, présidente du réseau de l’Alliance Droits et Santé

« De nos jours, nous constatons une recrudescence de ce phénomène au Burkina Faso. Rien qu’à travers l’actualité que nous lisons sur la toile, les questions de violence sont de plus en plus récurrentes dans notre société », a souligné Carolline Tapsoba, présidente du réseau Alliance Droits et Santé. Elle a pointé du doigt la difficulté de prise en charge due au tabou entourant les VGB.

« Les gens ont du mal à se délier la langue et à dénoncer. Les victimes vivent avec des séquelles qui touchent à leur bien-être et ralentissent leur élan pour épanouissement », s’est expliqué Carolline Tapsoba.

Si, pour elle, certaines violences semblent plus documentées, beaucoup d’autres restent « tues et cachées au sein de nos communautés », rendant leur documentation difficile.

Ainsi donc, l’ambition de ce café-débat, et de la campagne régionale dont il fait partie, est de générer des propositions concrètes. « Nous souhaitons que ce café-débat sortent des recommandations fortes à même d’orienter ou de réorienter notre stratégie commune de lutte contre les VBG », a affirmé la présidente du réseau Alliance Droits et Santé.

Ces recommandations seront adressées aux décideurs pour les inciter à prendre « des actions plus concrètes pour amoindrir ce phénomène dans notre pays et pour le bien-être des personnes victimes de violence basées sur le genre ».

Toutefois, selon Rose Julie Ouédraogo, conseillère technique au ministère en charge des droits humains, des lois ont été mises en place pour mettre fin à ce phénomène.

Mais pour la conseillère technique au ministère des droits humains, il faut mettre beaucoup l’accent sur la sensibilisation. C’est pourquoi, au-delà de débats, le réseau Alliance Droits et Santé mène une série d’activités de communication et de plaidoyer dans toute la région.

Il s’agit là d’un élan commun qui vise à briser ce phénomène, à changer les mentalités et aussi à pousser à l’adoption et à l’application de lois protectrices.

Lire aussi 👉 Ouagadougou : L’Association DEME agit contre la pauvreté et les VBG

Pour rappel, ce café-débat a été organisé en marge de la campagne régionale de plaidoyer sur les VGB au Burkina Faso et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet Alliance Transformative.

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