Colloque G20 agricole: Mise en place de réserves alimentaires d’urgence
A la suite du sommet de Cannes tenu les 3 et 4 novembre 2011, et qui a réuni les chefs d’Etat et de gouvernement des dix-neuf pays les plus riches, et l’Union européenne (UE), la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), Pluriagri et l’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE) ont tenu un colloque mardi dernier à Paris.
La Déclaration finale du sommet de Cannes des 3 et 4 novembre, réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement des dix-neuf pays les plus riches, plus l’Union européenne, reconnaissait l’importance cruciale de l’agriculture : elle engage les signataires à « remédier à la volatilité des prix alimentaires et renforcer la production et la productivité agricoles », sur la base du Plan d’action adopté à Paris les 22 et 23 juin 2011 ; elle fait de la sécurité alimentaire une priorité pour « lever les obstacles majeurs qui entravent la croissance dans les pays en développement ».
Pour autant, la question de la mise en place d’une politique internationale de stockage n’a pas pu faire l’objet de consensus au sein du G20, certains pays estimant que ces politiques engagent la souveraineté des Etats. Le seul point consensuel obtenu, est de soutenir la mise en place de réserves alimentaires d’urgence.
Dans ce cadre, le G20 apportera son appui au projet pilote « Prepare » émanant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce projet pilote doit mutualiser, pour quatre pays (Burkina-Faso, Sénégal, Mali et Ghana), la constitution de stocks d’urgence, dans lesquels les Etats pourraient puiser afin de faire face à des situations d’urgence alimentaire.
Les produits concernés par ce projet pilote seraient le maïs, le mil, le sorgho et le riz. D’un coût de 44 millions de dollars d’investissement initial, ce projet de la CEDEAO devrait doit être effectif d’ici à juin 2012. « Ce dispositif permettra d’accéder à des denrées alimentaires à un coût plus compétitif que celui de l’aide alimentaire d’urgence », tranche Claude Jibidar, du Programme alimentaire mondial (Pam). L’Afrique de l’Ouest importe 20 % de ses besoins alimentaires.
Organisé par la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), Pluriagri et l’Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE), ce colloque avait pour objectif de dresser le bilan de ce qui a été accompli en matière agricole en 2011 et explorer plus en détail les sujets des politiques de stockage et de la gestion des risques. L’exemple d’un dispositif interprofessionnel notamment le fonds de lissage du coton au Burkina Faso, a été présenté par Jonas Bayoulou, Directeur des études économiques et de la prospective, de la Société burkinabè de fibres textiles (SOFITEX).
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