Attaques terroristes au Sahel : Protestation dans les rues de Dori
Les organisations de masses de la région du Sahel ont effectué une marche ce vendredi 10 mars 2017 à Dori (chef-lieu de la région du Sahel) pour interpeller le gouvernement à prendre ses responsabilités suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire dans la région.
Voilà maintenant quelques mois que la région du Sahel est en proie à une série d’attaques terroristes. Nassoumbou, Diguel, Baraboulé, Goundoumbou, Kéréboulé, Tongomael, Kourfayel, ce sont là autant de localités du Sahel, où les terroristes se sont déjà signalés, laissant quelques fois un spectacle désolant derrière eux. Suite à ces séries d’attaques, les syndicats de l’éducation du Sahel par une déclaration, interpellaient le chef de l’Etat le 2 février 2017 sur la situation qui prévalait notamment dans les écoles de la province du Soum où les enseignants ont été sommés par les terroristes à mettre fin à l’enseignement classique au profit de l’arabe et les enseignantes sommées de porter le voile.
A la suite de l’appel des syndicats, des promesses ont été faites par les autorités pour rassurer la population. Le nouveau ministre de la défense Jean Claude Bouda lors de sa prise de fonction promettait même de ‘’terroriser les terroristes’’. Mais le 3 mars 2017, sans grands bruits, ce sont les terroristes qui se signalaient encore en abattant le directeur de l’école de Kourfayel devant ses élèves.
C’est dans ce climat que les organisations syndicales de la région du Sahel, ont organisé une marche pacifique vendredi en début de matinée dans la ville de Dori. A l’appel des syndicats membres de la coalition nationale de lutte contre la Vie Chère, la Corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), les travailleurs ont presque tous déserté les bureaux pour participer à la marche.
Partis du Haut-commissariat du Séno, les marcheurs ont traversé toute la ville, jusqu’au gouvernorat situé à la sortie-est de Dori sur l’axe Dori-Sebba. Dans les rangs, on peut entendre toutes sortes de slogans : « Nous sommes debout pour la sécurité au Sahel », « Sécurité à Tongomayel, sécurité à Kéréboulé, (…) sécurité dans le Sahel ».
En l’absence du gouverneur de la région du Sahel, Peggy Hyacinthe Yoda, c’est le Secrétaire général de la région, Vincent Sawadogo qui a reçu la déclaration des syndicats. Sur place, le porte-parole des organisateurs de la marche, qui n’est autre que le responsable de la section SYNATIC du Sahel, Alexis Ouédraogo, donne une lecture intégrale de la déclaration. Une déclaration dans laquelle, les organisations de masse de la région s’interrogent si le Sahel est vraiment une préoccupation essentielle pour le gouvernement.
En tous les cas, elles mettent en garde le gouvernement contre toute dégradation continue de la situation sécuritaire et le tient pour responsable de tout ce qui adviendra. Elle l’a donc invité à prendre ses responsabilités afin de mettre hors d’état de nuire les individus dangereux et à équiper conséquemment les Forces de défense et de sécurité.
Le Secrétaire général de la région, lui, a promis à ses visiteurs de transmettre le message « à qui de droit ».
Maxime KABORE
Burkina24
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