Burkina/RDC : La résilience à la violence de la jeunesse, objet de recherche
L’Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la gouvernance et la démocratie (IGD), a lancé samedi 20 mai 2017, un projet de recherche sur la résilience de la jeunesse africaine à la violence, à l’exclusion et à l’injustice. Pour ce faire, deux pays, le Burkina Faso et la République démocratique du Congo (RDC), seront le laboratoire pour cette recherche. Elle sera mise en œuvre conjointement par l’IGD et l’Université catholique de Bukavu en RDC.
Le projet de recherche « jeunesses africaines et dynamiques de résilience à la violence, à l’exclusion et à l’injustice », financé par le Centre de recherche sur le développement international (CRDI) du Canada, couvrira le Burkina Faso et la République démocratique du Congo (RDC) et ce, pour 3 ans. Il vise à lutter contre l’extrémisme au sein des jeunes à travers des activités de recherche, de partage d’expérience et de plaidoyer.
Le Pr Magloire Somé du Conseil d’administration de l’IGD explique que depuis le début du XXe siècle, la violence est allée crescendo dans le monde, et celle-ci tend à impliquer fortement les jeunes. Pour illustrer ses propos, le Pr Somé Aussi note qu’avec l’intervention des prédicateurs illuminés qui utilisent le discours du prosélytisme, « la jeunesse devient la cible malléable qui est utilisée sur le front du terrorisme (…) La mal-gouvernance dans de nombreux pays du Sud est à l’origine d’une expression outrancière de la violence ».
Cette violence amène les jeunes à sortir des valeurs des canaux des valeurs sociales. Ainsi, via cette étude, il s’agit de voir comment faire en sorte que la pacification des rapports sociaux, la stabilisation de la société passe par le travail de la jeunesse dans le cadre des plaidoyers.
« C’est un travail qui doit aboutir à un ensemble de recommandations pour voir dans quelles mesures faire en sorte que la jeunesse puisse participer davantage dans les décisions démocratiques et surtout que la jeunesse puisse faire entendre sa voix dans les politiques publiques », estime le politologue Abdoul Karim Saïdou, Chargé de programme de l’IGD.
Sur le terrain, en trois ans, une enquête quantitative, une enquête qualitative et un travail avec les acteurs, notamment des audiences avec les responsables politiques, des conférences publiques, des concours de Slam seront menés dans les régions du Centre et des Hauts-Bassins pour ce qui concerne le Burkina Faso. « C’est un ensemble de stratégies que nous allons déployer sur le terrain pour faire en sorte que les résultats de la recherche soient partagés avec le plus grand nombre d’acteurs possible », ajoute le Chargé de programme de l’IGD.
Le Pr Somé dit regretter que le Nord du Burkina n’ait pas été inclus dans la zone d’étude. Le Chargé de programme a expliqué ce fait par les contraintes budgétaires et les questions sécuritaires.
Une équipe de recherche au Burkina Faso sera présidée par le Pr Augustin Loada avec tout le staff de l’IGD et pour le Congo, c’est l’Université catholique de Bukavu qui se chargera de la réalisation de l’étude. Les deux études pays seront coordonnées par le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) pour une synthèse.
Le choix sur le Burkina Faso et la RDC part du constat selon lequel dans ces deux pays, il y a une forte implication des jeunes dans des procédures politiques. « Il s’agit d’interroger cette dynamique de mobilisation sociale en portant un regard attentif sur la jeunesse », explique Abdoul Karim Saïdou.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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