27-Octobre : La médecine traditionnelle célébrée

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« Haya haya n’zink’d sougr ». Ce proverbe mossi qui dit que l’union fait la force et prononcé par le Chef de file des partenaires techniques et financiers de la santé, Bijou Muhura, résume bien la collaboration entre médecine traditionnelle et moderne dont les mérites ont été commémorés le vendredi 27 octobre 2017 à Ouagadougou. En cette journée, le monde de la santé célèbre la 15e journée africaine de la médecine traditionnelle.  

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La médecine traditionnelle a été officiellement reconnue au Burkina Faso par la loi en 1994 dans le Code de la santé publique. Avant cette transcription dans la loi, elle a bénéficié d’une tolérance en 1970, suivant une ordonnance y relative. Depuis cette reconnaissance, des actions ont été menées pour « faire [du Burkina], une vitrine en matière de médecine et de pharmacopée traditionnelle », indique le ministre de la santé, le Pr Nicolas Meda, représentant le Président du Faso, Roch Kaboré.

C’est dans cette veine que le Burkina célèbre le vendredi 27 octobre 2017 en compagnie des autres pays d’Afrique, la journée africaine de la médecine traditionnelle, 15e du genre. Pour cette année, le thème retenu est « Médecine traditionnelle et innovation ». Pour le choix de ce thème, Bijou Muhura explique « qu’elle est l’une des stratégies les plus efficaces pour accroitre la performance de la médecine et de rendre plus factuelle, la contribution de la médecine traditionnelle au renforcement de l’offre de soins ».

Ainsi, faire le pari de l’innovation, c’est ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques qui peuvent s’avérer fort utiles pour le Burkina qui continue de faire face à une forte prévalence des maladies transmissibles et non transmissibles prioritaires (paludisme, tuberculose, VIH, hypertension artérielle et cancers), ajoute Bijou Muhura.

Bien que tous constatent les efforts du Burkina dans la promotion de la médecine et pharmacopée traditionnelle, les principaux concernés ont néanmoins notifié au ministre de la santé, leurs préoccupations. Regroupés au sein de la Fédération nationale des tradipraticiens de santé du Burkina (FENATRAB), les tradipraticiens ont demandé l’opérationnalisation du Centre de médecine traditionnelle et de soins intégrés.

Ousmane Ouédraogo, représentant des tradipraticiens, a ainsi fait le point des difficultés rencontrées par la fédération. Il demande l’accompagnement du gouvernement pour l’homologation des remèdes, la facilitation de la mise dans le circuit de commercialisation de la CAMEG des remèdes homologués.

Au cours de la célébration de cette journée, dix personnes ont été décorées. Ils ont été faits chevalier de l’ordre du mérite de la santé et de l’action sociale avec agrafe santé. Une exposition des produits de la médecine traditionnelle se tient également au Musée national à Ouagadougou à cet effet.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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