Burkina Faso : Après la sensibilisation, la police de l’eau passe à la répression

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La police de l’eau a effectué une sortie pour vérifier le respect de la règlementation en matière d’eau et d’assainissement, ce jeudi 9 décembre 2021 à Ouagadougou. Les sites concernés par cette visite sont le barrage de Tanghin et le Canal de Paspanga. 

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C’est une sortie inopinée de la police de l’eau au barrage N°2 de  Ouagadougou (barrage de Tanghin)  et au niveau du canal de Paspanga, ce jeudi 9 décembre 2021. Cette sortie a pour objectif de s’assurer du respect de la règlementation en matière d’eau et d’assainissement.

La police de l’eau avec le propriétaire d’une cour à proximité du barrage de Tanghin ne respectant pas les mesures d’assainissement.

 Au niveau du barrage N°2,  à l’arrivée de la police de l’eau des véhicules de prélèvement d’eau de la société COGEB étaient stationnés. Après constat et questionnement, la police de l’eau a adressé une convocation aux employés de cette société mais il s’est avéré que cette société a une autorisation de prélèvement. Et la vérification de la quittance d’autorisation a permis de remarquer que la quittance n’est pas  à jour, car le payement a été fait depuis le mois d’août.

Selon Hamidou  Ouédraogo, ingénieur en génie rural et agent de la police de l’eau, tout prélèvement d’eau d’une quantité supérieure à 100 litres par jour est soumis à une autorisation et une fois l’obtention de  l’autorisation, il faut payer la contribution financière en matière d’eau (CFE). Cette contribution est proportionnelle à l’activité et à la quantité d’eau prélevée.

Hamidou Ouédraogo, agent de la police de l’eau, en train d’expliquer à Adama Sawadogo, Pompiste de la société COCEG que sa quittance n’est pas à jour.

« Nous avons été ensemble au niveau du prélèvement. Là-bas, nous avons constaté que l’entreprise présente quand bien même une quittance, déjà la quittance n’est pas à jour et aussi les conditions de prélèvement ne sont pas respectées parce que nous avons vu des motopompes qui sont carrément dans le plan d’eau et qui ne sont pas très bien entretenues et de ce fait, il y a des huiles qui se déversent dans l’eau et qui contribuent à la pollution de l’eau », a-t-il expliqué.

Un véhicule de la société COGEB en train de prélever l’eau au barrage de Tanghin.

 Au deuxième endroit du barrage N° 2, le constat est autre. Une situation de raccordement anarchique des eaux usées   à un caniveau qui mène directement au barrage. Une situation de pollution de l’eau du barrage,  selon l’agent de police de l’eau.

«Quand on regarde en avale, on a encore une station de pompage fonctionnelle de l’ONEA. Des situations comme ça sont préjudiciables et nous venons adresser une convocation au contrevenant parce qu’une campagne de sensibilisation avait été menée. 

Nous voyons que la pratique continue donc ce matin nous sommes là pour dresser des convocations. Ce qui doit être fait leur a été expliqué. Ils devraient avoir des fosses septiques construites selon les normes à l’intérieur des cours. Ce qui n’est pas fait jusqu’à présent », a-t-il déclaré.

Il s’agit d’un raccordement anarchique des eaux usées  à un caniveau qui mène directement au barrage.

Une campagne de sensibilisation a été menée par la police de l’eau mais le constat montre le contraire. Cette sortie constitue une sortie de sanction. «Nous avons d’abord eu la campagne de sensibilisation pour expliquer aux gens  l’impact de ce qu’ils font. Nous sommes là maintenant pour ce site, c’est la répression. Ce sont  des convocations qui seront adressés et des sanctions vont s’imposer à eux. Les sanctions iront jusqu’à des payements d’amendes », a notifié Hamidou Ouédraogo.

A l’issue de la sortie terrain au barrage de Tanghin, cap est mis sur le canal de Paspanga. A ce niveau il est constaté des  raccordements et des sorties d’eau qui ne sont pas directement raccordés.

Le canal du Quartier Paspanga a reçu la visite de la police de l’eau.

« Vu la proximité il est clair que si  l’eau devient importante c’est sûr que ça se déverse dans le canal donc ces personnes seront sanctionnées parce qu’elles ont déjà fait l’objet de la sensibilisation. Certains ont des puits perdus mais à l’extérieur. Tout ça n’est pas conforme », a laissé entendre Amidou Ouédraogo.

Il est à noter que le constat fait cas d’entêtement. Malgré la sensibilisation il n’y a pas eu d’amélioration du point de vue de l’assainissement. La  police de l’eau est une structure multipartite composée d’agent de l’eau et de l’assainissement de l’environnement, de la police municipale ; la police nationale et de la gendarmerie nationale. Elle a été créée en 2018.

Tout ceci rentre dans le cadre de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).

Alice Suglimani THIOMBIANO

Burkina 24

 

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